mardi 27 décembre 2011

3 soirées

3 soirées

lundi 19 décembre 2011

La 250 de l’ACF

Sur le nouveau blog comme d’hab


http://www.andtherivercame.com/la-250-de-lacf/

jeudi 1 décembre 2011

Ca se fête

Venez commenter tout ça!!


http://www.andtherivercame.com/le-100eme/

mardi 15 novembre 2011

Le midi c’est fini

Toujours sur le nouveau blog

http://www.andtherivercame.com/le-midi-cest-fini/

mardi 8 novembre 2011

Boite à chaussures

Article sur le nouveau blog !!!

http://www.andtherivercame.com/boite-a-chaussures/

lundi 24 octobre 2011

dimanche 9 octobre 2011

lundi 3 octobre 2011

Le Blog nouveau est arrivé !




















Et il est là :

LE LIEN VERS LE NOUVEAU BLOG.

Un immmmmmmmmenssssssssssse merci à Bastien pour son aide (enfin il a fait tout le boulot, moi j'ai supervisé car dans le rôle du chef je suis trop fort).

Bon je vais être fainéant et je repousse à demain la mise à jour de la blogroll, non amis bloggueurs je ne vous ai pas oublié!

LE LIEN VERS LE NOUVEAU BLOG.





Merci de mettre à jour les votres (de blogroll)

Trop beau ce nouveau blog, dommage que je sois hétérosexuel sinon j'aurais été tenté.

LE LIEN VERS LE NOUVEAU BLOG.


La biz à tous!

dimanche 2 octobre 2011

Le Montagnard chattard

Hier session à Uriage. La session du Samedi après midi qui réserve bien des surprises tant par le type de joueurs, que par la profondeur des tapis qui varie. On débute donc à 5 joueurs, sur ma droite en bout de table, le petit vieux du week-end qui vient en car et se cave petit, c’est un nit absolu mais qui a commencé à un peu varier son jeu. Enfin varier, dévarier oui ! (ça doit pas trop exister en verbe, mais ce n’est pas grave), il fait un peu n’importe quoi touché lui aussi par la grâce divine de la « deception value » (dépression bien connue du joueur serré qui se met à envoyer avec rien tellement il en a marre).

Mon ami José pécheur lui a donné un surnom (pas pécheur professionnel hein ! juste yacht + pêche au gros dans la baie de Porquerolles), qui a un humour à la Frédéric Dard du style :
«Le suicide, c'est le seul acte philosophique. S'il ne porte pas ses fruits, il devient quelque chose de ridicule qui vous éclabousse.»
Ou encore
«Il faut se méfier des femmes qui ne se croient pas irrésistibles : elles font un complexe et c'est beaucoup plus redoutable que les simagrées des pimbêches.»

Bref le surnom en question est « Boite à Chaussures ». Tout simplement car le vieux dès qu’il a gagné 100€ il se casse immédiatement, et José me raconte qu’il doit avoir une maigre retraite et mettre consciencieusement ses 100€ dans une belle boite à chaussures sous son lit. Quand le vieux perd, José me regarde entre 2 gorgées de son bordeaux et me dit avec un air très grave « La Boite à Chaussures pleure ».

Bref boite à chaussures est là et la partie commence. Papa se fait un peu défoncer dans des mini-setups qui commencent à me coûter chers. J’ouvre les Valets sur un limp de Boite à Chaussure (on l’appellera BaC) il me suit flop 83285 et ce con me montre 85 !! Bin merde alors ! Je ne l’avais vu jouer que des paires ou AJ à la limite mais 85 ! Bon je perds un peu mais rien de grave. 10 minutes après il m’envoie un full avec 44 sur JJ4TQ (j’ai AK) en me faisant un affreux slow roll river. Pas grave, j’ai joué en Espagne, je ne crains plus rien. Et là, il est 17h00, nous avons commencé à jouer à 16h15 et BaC se casse avec mes 500€ ! Je lui dis
« Ah non vous n’allez pas me faire ça »
« Ah si, j’ai beaucoup perdu cette semaine ».

TIIIIIIIIIILLLLLLLLLLLLLLTTTTTTTTTTTTTT !

Ca m’énerve, ca m’énerve ! Mais bon il a le droit. Antoine (joueur sympa de son état) me dit qu’il va attendre longtemps car le prochain bus est à 19h08 !
Pas content !

Le désert de cartes... Une couleur perdue contre Antoine qui a couleur max। Et un petit carré de 2 (à une carte) qui me rapportera 3 Francs 6 sous… Quelques 3bets entre Antoine et moi et là j’ouvre les As en SB ou au D je ne sais plus trop. Je mets 30 après un limp presque général de la table (10 joueurs), Antoine qui a juste payé UTG ou UTG+1 me 3bet à 110, je le 4bet à 330 et ça part à boite il a les As et j’ai les Rois, je vous laisse admirer le flop (1ère fois pour moi, j’ai déjà 2 quintes flushs royales à mon actif mais c’est le 1er carré d'AS à 2 cartes) !

Il est là Papa !!
Pot à 1400 ce qui est plutôt bien pour une table 100/500.

Le lendemain, après un bon repas tranquillou et un constat d’accident à l’amiable avec 2 mecs complètement bourrés (pas ma voiture, moi je les évite les accidents), c’est parti pour une ballade dans le Vercors Engin-Les Crêtes de La Molière : voici quelques belles photos :





Keep Having Quads

vendredi 30 septembre 2011

Le poker underground


Hier, soirée unique de poker de la semaine. Je n’ai même pas joué on-line, pas envie, crevé et maintenant je suis très discipliné. C’est drôle ce jeu ! Hier encore 2 tirages quinte flush bilatéraux qui partent à tapis contre paire et over-paire et rien ne rentre. 3 configs presque identiques qui tournent en ma défaveur en 2 soirées... Un flip reste un flip ! Je finis tout de même gagnant de quelques 500€, ça fait toujours plaisir.

Le plus marquant a été d’écouter un « ancien », un « flambeur » me raconter sa vie de joueur de poker. Evidemment, Bill (on l’appellera Bill) est blindé de chez blindé, possède des villas un peu partout. Et il me raconte tous les coins dans lesquels ils jouent dans le Sud, enfin les coins... En clair j’ai les adresses exactes de grosses parties privées de la French Riviera. Mon nouvel ami me raconte le déroulement de ces « Dream Tables » mais surtout il connaît personnellement des joueurs pros Français (pas trop durs, un peu livetards sur les bords) avec qui il a gamblé.

Alors ça joue à 5/5, 5/10, 10/20. Les parties 10/20 finissent avec 80k€ sur la table (tout de même). Immédiatement, on pense sécurité, mais si c’est bien un endroit où on peut se promener tranquillement avec des 500€ dépassants des poches, c’est bien là-bas. Tenues par, comment dirais-je, des personnes recommandables mais à qui il faut éviter de demander comment elles gagnent leurs vies, ces parties sont ultra sûres. Le premier qui touche à un des joueurs se retrouve pendu, la tête coupée à la tronçonneuse, les pieds dans le béton, noyé dans le vieux port, la police n’excluant pas la thèse du suicide…Tout ce beau monde prenant une taille ridicule voire nulle, le but étant de jouer entre amis sans être embêté par Monsieur le Fisc qui va demander d’où vient ce bel argent si on se pointe en casino.

Donc, on joue en mixed game : Holdem/Omaha/Razz et Fermé classique et nullo… Il faut évidemment être parrainé pour rentre et papa va aller immédiatement y faire un tour dès qu’il a 5 mn pour descendre dans le Sud ! Il est là papa !!

En fait je me suis appesanti sur les pros connus qui y jouaient et qui ont arrêtés car selon Bill, cela ne jouait pas assez chers pour eux et ont migrés vers les parties ultra privées en casino avec des Emirs ou autres super-hypra blindés. Ils ne jouaient qu’en privé (certes avant la loi autorisant le poker, à part l’ACF…). Finalement, ce sont des parties de rêves, le rake est faible, les stacks sont deeps, l’edge est évident…

Quelles sont les qualités nécessaires pour se maintenir dans ces parties ? Oui je sais j’ai parlé des règles la dernière fois mais là je parle de qualités et c’est un tantinet différent.

Le caractère « adapté »
Il faut apprendre à se faire respecter et donc faire de la rhétorique pour éviter de se faire marcher dessus, tout en connaissant la limite car sinon vous connaissez la suite : la police n’excluant par la thèse du suicide (même si je brode un peu sur ce point, je crois qu’on y pense vraiment surtout en voyant les « calibres » déposés sur le meuble de l’entrée dixit Bill).
Le « bon niveau » de jeu
J’en avais parlé, mais il faut jouer large pour montrer qu’on n’attend pas simplement les As sinon on se fait virer de la partie.
Le style Caméléon
Ne pas avoir l’air d’un intellectuel de gauche, ni d’un capitaliste judéo-chrétien outré par des propos grossiers, mais pas non plus le pire voyou hurlant des insanités, car dans ce monde là, quand on monte en grade on monte aussi en besoin d’accomplissement et d’identification à une société « plus clean » et donc mieux éduquée.

Bref, je rêve de ces parties, non pas sur l’aspect bénéfice financier mais plutôt sur l’aspect « Road Gambler » et goût de l’interdit. Marchant dans les traces des kids de Cincinnati ou autres Doyle Brunson…Les yeux dans le vague, me voyant déjà avec une belle R8 flambant neuve et un smoking blanc avec un œillet rouge à la boutonnière, 50 000 euros de gains dans les poches… Bill me ramène à la réalité en me disant : le but c’est de rester « quitte » (en clair even) sur la journée. La journée ? Ca joue toute la journée ? Ah non l’après midi on joue à la pétanque à 6000€ la partie (véridique)! Ah bon…

Bin c’est que les boules ça fait pas classe avec ma R8…

Keep Dreaming

vendredi 23 septembre 2011

Devinette


Allez, je vous pose une colle. Mais avant tout la phrase classique : « Les personnages et les situations de ce récit étant purement fictifs, toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite. »

Partie de cash game à 5/5 généralement à 9 joueurs. Autour de la table nous avons 5 joueurs ultra aggros ultra bluffeurs et peu férus de statistiques. 2 joueurs larges passifs qui paient tout et ne relancent rien ou presque. 1 joueur ancien large aggro devenu nit mais possédant une deception value très forte (i.e. s’il se fait défoncer au bout d’un moment ça l’énerve et il repasse du côté obscur de la force et redevient ultra spewy). Et évidemment votre serviteur. Tout le monde est pété de tune (ou a une bankroll conséquente pour cette limite : thin brag) et peut se recaver à volonté.

Cave de départ OBLIGATOIRE (c’est comme ça et cela ne se modifie pas) est de 300€, ce qui est super faible car généralement il y a option tous les coups donc la partie devient 5/5/10. Dès que quelqu’un perd une cave on peut se recaver à 1500€. Bref, on comprendra fort volontiers qu’il faut attendre et ensuite se recaver. Merci les gars !

Par contre, j’ai oublié le plus rigolo : les règles locales plus ou moins explicites :
•On n’écoute pas de musique
•On ne joue pas avec son téléphone
•On ne fait pas le linetard: du style « j’ai bien fait de te 3Bet light car le coup d’avant tu m’avais float et que ta range est hyper polarisée», ca énerve l’ancien qui joue au poker depuis 20 ans (fermé avant) et considère cela comme un divertissement principalement axé sur l’art de « tirer ses cartes ».
•On n’essaie pas de savoir ce que le mec avait après le coup et on ne refait pas le coup : du style « Hé si je mettais 300 au lieu de 500 tu payais ? »
•On annonce bien ses relances car les vieux y voient pas ce que tu poses et y gueulent après
•On fait option tout le temps
•On dit bien joué pour être cool même si on se prend une ventrale dans la gueule dans un pot à 3k
And The Golden Rule : On JOUE LARGE ou on DONNE L’IMPRESSION QU’ON joue large.

Sinon, on se fait éjecter de la partie, ce qui serait dommage car sinon on ne pourrait pas jouer des beaux pots à 4k en ayant un petit edge sur la table (sic). D’ailleurs hier soir pot à 4.5k qui me passe sous le nez avec tirage quinte flush vs les As non relancés préflop (sa race !). Dire que j’étais parti de la maison content en ayant gagné mes 100€ quotidiens on-line…

Dynamique : généralement cela est calme mais large la 1ère heure, puis ça part à boite de partout, les tapis montent et là c’est très loose préflop et ça paie beaucoup (pour changer). Et là la table obéit aux 2 règles impérieuses :
• Le « Si je suis devant » : comprendre : si je gagne : je paie tout car je gagne alors je m’en fous
• Le « Si je suis derrière » ou le « Je suis de 2000 » : comprendre je perds ou je perds 2000€ : je paie tout car il faut que je me refasse

La question est : « Comment jouez-vous la 1ère heure (environ) quand vous-avez 300€ ? »
Attention à la dernière règle avant de répondre.

« Les personnages et les situations de ce récit étant purement fictifs, toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite. »

Keep Going

Stefal Homage :

Thin Brag :
Façon plus ou moins subtile (en tout cas dissimulée) de se vanter.

jeudi 22 septembre 2011

Aurais-je trouvé la solution ?


Longtemps je me suis couché de bonne heure. Oups, ce n’est pas le bon incipit.

Longtemps j’ai spew on-line avec pourtant une impression de maîtrise intermittente du jeu. Assez curieux comme sensation, la sensation de se dire que l’on comprend ce que l’on fait, que l’on comprend ce que la majorité des autres fait, cette sensation étant rapidement remplacée par son yang intégral : le spew ou l’art de se maintenir dans une session en étant dépassé.

Posons-la question à un échantillon de grinders perdants on-line (à savoir 95% des joueurs de poker on-line, seuls 50% l’admettront et encore et je sais de quoi je parle je suis de ceux-là !) Qu’est-ce qui vous manque pour gagner on line ? Les réponses se centraliseront majoritairement sur 3 thèmes :
La bankroll
La technique
La chance

La bankroll est une fausse réponse. Il suffit de commencer bas ou de passer par pokerstrategy qui donne 50€ à tout le monde pour débuter. Les objections sont des faux débats : le « Ca ne m’intéresse pas de jouer à 5c/10c n’est pas une réponse sensée », lorsque l’on n’a pas les moyens on roule en Kia et on ne se plaint pas de ne pas rouler en Aston Martin.
La technique est une réponse.
La chance, bol, veine, cul, chatte, réussite est une qualité essentielle du joueur de poker (cf. mon bel article ici). Mais comme nous ne sommes pas superstitieux, nous appellerons cela variance.

On a donc une seule vraie raison : la technique, la variance faisant partie intégrante de la technique.

Personne ne parlera de la psychologie

Au début la psychologie on-line m’était assez étrangère, on ne voit pas les autres, on a un beau tracker à 5 lignes et 25 statistiques pour tout décortiquer.
Janvier 2011, je débute des sessions de coaching avec mon pote Vieto qui me distillera son savoir sur 5 séances environ. J’ai l’impression de progresser énormément et cela sera un fait, il me parle de la psychologie et j’écoute avec une oreille distraite focalisé sur l’art du 3bet light, du float et du 3barrels bluff…Manu me propose de continuer tant que je fais du volume, afin que ses cours ne servent pas à rien. Je suis assidu, puis moins, puis de moins en moins... En fait je perds et m’enfonce dans une spirale (bon NL50 donc pas très grave financièrement je vous rassure).

Quelle est cette spirale ? Manu dit faut faire du volume. Bon, bin j’essaie de faire du volume. Déjà il faut se régler sur le nombre de tables. Pourquoi 1, pourquoi pas 2 ni 3 et pis 12, 12 c’est bien non ? De toute façon j’ai un tracker ! Rapidement je me règle sur 3 tables. Pour le volume c’est simple, c’est deux heures de poker par jour si je veux respecter mon contrat moral.

Et bien ce n’est pas possible pour moi, j’en suis incapable ! Il y a les jours où je n’ai pas envie de jouer, donc je me force. Résultat : SPEW. Il y a les sessions où je me prends de gros setups, de gros bad beat où je joue bêtement mal et cela influe énormément sur mon jeu mais je veux continuer et donc : SPEW. Il y a les sessions où je gagne beaucoup rapidement et dans lesquelles je me prends pour le roi du poker, je joue tout et n’importe quoi : résultat : SPEW. Enfin et cela a été plus dur à analyser, mais grâce au tracker j’ai pu le voir : ma courbe de gain descend drastiquement après 1 heure de jeu…

Bilan de tout ça :
Se forcer à jouer = SPEW
Jouer en tilt (sic) = SPEW
Jouer longtemps = SPEW

L’erreur ensuite vient du fait que je me suis dis qu’il fallait que je persévère à jouer longtemps car c’est comme ça et qu’il faut faire du volume et gnia gnia gnia. Puis j’ai eu envie d’adapter mon poker à mes faiblesses et pas l’inverse (curieux non ?). Et c’est là où j’ai vraiment compris ce que psychologie voulait dire… Il faut apprendre à se gérer soi même avant de gérer les autres.

Et donc voici ma discipline depuis quelques semaines :
1 session par jour mais uniquement si je suis en forme : bref 4 à 5 par semaines maximum
1 préparation psychologique avant, visant à me calmer et à arriver zen sur mon PC et non pas dans un état hystérique (merci le yoga)
3 tables max
Stop win à 100
(sachant que je joue en NL100 c’est faible)
Stop loss à 200
Durée de jeu maximum
: 1heure

Le résultat est assez édifiant :


Evidemment il faut se poser la question de l’objectif : je joue on-line pour améliorer la technique de mon jeu live. C’est toujours vrai et afin de s’améliorer il faut changer de limite quand on en a fait le tour et pour cela il faut de la bankroll et donc il faut gagner de l’argent...

Quelles étapes à venir.
1.Gagner 4k€ sur chacune de mes 2 rooms actuelles (aucune pression sur le temps)
2.Passer le stop win de 100 à 200 pour apprendre à « gérer le gain » (c’est ridicule mais je suis comme ça et il faut travailler en conséquence)

Keep Going

Homage à Stefal:

Spew :
Art où je suis passé maître : celui de perdre bêtement de l’argent

Incipit :
Masculin, du latin incipire. Un incipit est le terme désignant les premiers mots (ou paragraphes) d’une œuvre littéraire.
L’incipit programme la suite du texte : généralement, il sert à définir le genre du texte et annonce le point de vue adopté par le narrateur ainsi que les choix stylistiques de l’auteur.
L’incipit a également pour fonction d’« accrocher » le lecteur.
Généralement, l’incipit répond à un certain nombre de questions essentielles : où l’histoire se passe-t-elle ? À quelle époque ? Qui la raconte ? Quels sont les personnages ?, etc.

Longtemps je me suis couché de bonne heure :
Incipit de l’excellent « du côté de chez Swann » : Marcel Proust.

Longtemps j’ai spew on-line :
Incipit de la vie numérique d’AndTheRiverCame.

mardi 20 septembre 2011

Retour vers Alicante.




Nous sommes la 2ème semaine de Juillet et je suis à Alicante pour 2 semaines de vacances assez familiales avec des amis. A priori rien lié de près ou de loin au poker. Plage, barbecue, rami, blokus (très bon ce jeu), tapas, barbu(le jeu évidemment) et rosé Français (moi quand je me déplace à l’étranger j’amène mon vin surtout en Espagne !!).

Alicante est gavée de touristes, les Allemands en shorts, les Hollandaises bronzées Vanille Fraise, les Anglais saouls comme d’hab, les Français en Marcel qui nous font honte en gueulant « C’est partie la compagnie » en sortant du car, les Italiens qui hurlent comme s’ils étaient seuls au monde et les chinois qui prennent des photos en se déplaçant à petit pas (c’est facile à reconnaître c’est comme les Japonais mais en moins bien habillés). Un soir, un peu égayé par un repas tapas/vin espagnol (berk) mais jambon cru magnifique (Jamon iberico à prononcer en se raclant la gorge comme si on avait un truc coincé à l’intérieur), petit tour sur le port et là : un casino flambant neuf… Tournoi de poker qu’ils disent.

Bref, on rentre avec mon pote Nico et on se renseigne pour les tournois. Structure boucherie évidemment. L’horreur absolue, un remake de Resident Evil et de Poltergeist. Une vingtaine de tables au RdC à l’effigie de poker stars, ce casino a dû accueillir l'Estrella Poker Tour l’homologue de notre FPS. Au 1er étage 3 tables de cash game : 2/4, 2,5/5 et 5/10 (oui il y a une différence entre 2/4 et 2,5/5 !!)

Je ne le sais pas encore, mais cet endroit où je ne jouerai que 3 soirées est la Mecque absolue des tables à 5/10. Grosse cave, gros fishs, grosse rigolade ! Gros gavage ! A un point, où je n’avais pas trop envie d’écrire cet article juste pour garder le coin secret (un peu comme les champignons).

Au casino meditteraneo il n’y a pas de taille preflop, pas de taille au flop si la mise n’est pas payée, la taille max est de 15€ quelle que soit la limite. La cave à 5/10 est 200/1000, les gens se cavent à 300 environ et partent à boite jusqu’à avoir 1000 ou 1500. Le casino ouvre de 16h à 5h tous les jours. Donc tu arrives à 20h et tout le monde est deep !!!

Les jetons 2,5/5 ont une particularité : je vous laisse la surprise :

Marrant non ? Pratique surtout !

L’espagnol est fou au poker, mais alors complètement fou ! Du grand méditerranéen quoi ! Le rejeton magique d’un Marocain apprenant les règles accouplé avec un Cannois saoul ! Il y a tous les profils :
Le large passif (ultra rare, espèce endémique du bord de la Mare Nostrum qui paie tout et ne mise pas max : un mec le fera avec moi : j’ai 66 il a AQ le flop arrivera KJT !! et checkera tout y compris la river pour m’attraper !!!)
Le large agressif mauvais qui mise gros quand il n’a rien et petit quand il a gros (un grand classique, mais assez délicieux à savourer)
Et des pros locaux : des nits ABSOLUS !! Extrêmement surpris par le fait que cette espèce de requin nain atrophié de l’analyse post-flop puisse survivre ! Et bien si ! Ils sont faibles techniquement mais ont bien compris qu’en ne jouant que JJ+ et AQ+ ils seraient gagnants face au bluffeurs. Juste hallucinant : ils ne 3Bet pas KK ni QQ (t’es fou y’a les As au dessus).
Face à ces pros du sizing je tirerai des ventrales improbables en payant 30 dans un pot de 500 à 3 joueurs sur des flops sans tirages couleurs. Et me ferai copieusement insulté en touchant ma carte sur la river (ici on dit ultima carta !) et bien le ultima carta associé à hiro de puta fera de moi un homme riche mais bien insulté !!

Mes amis pros en mal du .com et ayant déserté la France pour l’Espagne m’avait parlé d’une coutume locale de slowroll (i.e. attendre de montrer le jeu max délibérément pour torturer l’adversaire ra pelant les temps moyenâgeux de la tourmente à la flamme et à la pince).
Et bien j’y ai eu droit। Gourou des « ultima carta » (ce n’est pas pour rien que je me nomme « AndTheRiverCame »), je manipule habilement le hasard et le deck de cartes pour trouver couleur max sur une river sans doublette.
IL EST LA PAPA !! BluffeurDuSud me regarde et fait tapis (on dit « all in » c’est pas rigolo moi je pensais qu’on disait « carpeta » ou un truc comme ça) et donc je paie debout sur la table fier comme un bar tabac. Et là BluffeurDuSud, me regarde et secoue la tête visiblement en plein bluff, je montre donc illico presto ma belle couleur max. BluffeurDuSud qui doit faire un malheur à la Comédie Espagnole (j’imagine que c’est comme ça que l’on nomme la Comédie Française au pays des tapas) continue de secouer la tête mais ne lâche pas son jeu. C’est bizarre mais je commence à avoir des sueurs froides et me dis

« Merde, Merde, 97 sur 86AJ5, ca fait quinte flush et ça bat mon A3, largement prévenu des slow rollers par mes amis de Malaga»

Et là Bluffeur se lève et me claque les cartes au milieu de la table en hurlant « color naturale » qui doit vouloir dire quinte flush car il a effectivement 97

FUCK MY LIFE ! Enculado d’espagnol !

Epilogue :Mes potes de Malaga avaient un jeu : dès qu’ils gagnaient un coup avec quinte ils hurlaient « Escalera Si Papa !! » en clair « Hé oui Papa Quinte!! » devant un parterre de locaux qui ne comprenaient rien à ce « Si Papa !!». Mais moi je n’ai fait que des fulls (qui se disent fulls en espagnol) alors je n’ai même pas pu le hurler. Même quand je run good je suis en plein bad beat.

Keep Going

jeudi 15 septembre 2011

Le bol de Jon


Chanhassen 5h45.

Déjà debout pourtant je me suis couché assez tard ! Mais décalage horaire oblige, me voici encore avec la tête où il ne faut pas…
Chanhassen ?
Charmante bourgade dans la banlieue de Minneapolis Minnesota.
Il y a 3 ans ma boite avait un site à Columbus Nebraska où j’ai pu tranquillement mourir d’ennui de longues soirées en attendant le lendemain, puis j’ai changé et celle d’après avait des sites à Miami et Santa Barbara. Pas mal non ? Et bien comme j’ai encore changé, celle là a de nombreux sites et les miens vont être Minneapolis et Dallas. J’aurais adoré hurler « Sue Ellen tu es ivre » à toutes les passantes de cette belle ville Texane portant fièrement un Stetson blanc, mais non il faut d’abord que j’aille dans le Minnesota (MN).
MN est un état auquel on ne s’attend pas, ultra manichéen de nature, je me suis dit tous les états qui ne sont pas sur les côtes sont des trous mortels. Ayant largement testé le Nebraska, le Wisconsin, le Colorado, etc… J’étais à peu près sûr de moi.
Que Nenni mon petit !
MN est magnifique, plein de lacs (on dit d’ailleurs l’état aux 10 000 lacs), ce qui est visiblement vrai tellement les routes sont tortueuses slalomant entre des mares et des lacs plus grands que le Léman ou autre bassins d’Arcachon. Une vague ressemblance avec les Dombes, en rajoutant une touche de « trouduculdumonde » rappelant les plus belles contrées de la Haute Loire.

Les Américains y sont très sympas, très ouverts et absolument pas racistes ou sectaires, la proximité avec l’Ontario Canadien y est sûrement pour quelque chose, l’esprit fraternel et altruiste des pilgrins fathers a dû descendre tel l’esprit sain sur les apôtres sur nos amis Nord Américains.
Comme vous savez que je suis un des spécialistes mondiaux de la pscychomorphologie Américaine, je dirai que l’Américain est fidèle à lui-même : 120kg 1m98, l’Américaine est un peu différente : on abandonne les 120kg pour 1m60 et on observe plutôt une personne bien tankée style nageuse ou lanceuse du poids soviétique. Remarquez, vu le pays cela est logique il faut quelqu’un de musclé pour avancer face à un blizzard hivernal qui se superpose à d’interminables chutes de neige. La sélection naturelle est partout mon pov Monsieur.

Les routes sont en béton et non en asphalte, sûrement à cause des amplitudes thermiques, il faut dire que la dilatation prend ton son sens ici. Mardi 18h il fait 38C, Mardi 22h il fait 17C, Mercredi matin Papa va faire son jogging matinal de 5h15 comme tous les cons jetlagués de l’hôtel et il fait 0C !! Papa a eu très froid (pour ne pas dire aurait été très gêné de se retrouver tout nu devant une dame) et a pu chanter très fort son chant Marines :
« Le froid est une information, la douleur une sensation ! »

Je peux admirer tranquillement entre deux grelottements l’architecture Chanhassenesque : 5 bâtiments marron et gris dégueulasses alignés, l’un est mon site en question, l’autre une caserne de pompier, l’autre des habitations et les deux derniers des espèces de malls tout bizarres. Ici on ne se fait pas chier avec l’urbanisme Monsieur, tout est pareil est c’est très bien comme ça !

STOP : Oui les impatients j’ai joué au poker, mais il faut tout lire car j’ai envie de raconter ma vie d’abord !

Le soir passe et après une journée de labeur réunionitique à souhait, comprenez qu’il faut boire du café, faire des présentations et éviter au maximum de se prendre des actions interminables, apéro et dîner dans un lodge au bord d’un lac. Juste un pur bonheur, un esprit Louisiane mélangé avec un style rétro colonial. LordFletcher.



Bien bu et bien rigolé avec mon homologue de là bas, le fameux Jon (oui sans « h »). Le Jon joue au poker à mort et donc m’a donné un bel endroit pour aller flamber un peu. Mais avant cela, juste une anectode pour cerner mon bon vieux comparse. Dans son bureau il a une armoire avec plein de bols et de coupes les plus ignobles les uns que les autres. Je lui demande pourquoi et il me raconte :
« Ma femme et moi avons des goûts très différents en terme de décoration »
« Ah ! »
« Oui, à Noël elle m’a offert 2 bols en cuir » (et là ouvrez bien les oreilles car c’est tellement loufoque que tu as plus envie de comprendre « leather balls » que « leather bowls », sachant que couilles se dit aussi balls…)
Bref, tu continues poliment à écouter mais t’as bien envie de te marrer.
« Et donc je me suis tellement plaint à mes subordonnées, que pour se moquer ils continuent de m’offrir un bol affreux tous les mois et ils appellent cela la « bowl ceremony » ».
Trop fort non ? Et bin mon Jon il a au moins 35 bols de merde partout dans son beau gros bureau de gros directeur Américain qu’il est…
Le plus beau étant celui que je vous joins en photo : « un bol en demi-couille de porc », donc en Américain ca donne « A bowl made with half a pork ball »
Pas commun non ?


Et donc le soir, sceptique, me voici dans mon taxi pour aller au casino de « Canterbury Park ». Et là au milieu de Nowhere, se trouve un champ de course et dans le bâtiment un casino avec pas moins de 30 tables de poker !!! Dont 13 sont ouvertes et pleines à craquer. Vous imaginez cela vous ?
Au menu:
Holdem 2/4 3/6 6/12 8/16 15/30
Mixed Game Omaha/Holdem : 30/60
Merde! C’est que ça joue cher ici! Et bien non, c’est du Limit et seulement du Limit. Et voilà, je vais encore perdre un œil car le limit je hais cela !!!

Il y a aussi un Holdem No Limit Survival 200/30.
C’est rigolo ça ! ca veut dire SB 200 et BB 30 ? Moi je dis c’est facile, tu vas pisser quand c’est à toi de mettre la SB et le tour est joué ! Et bien non, cela veut dire : le buy in est de 230 pour tous, on te prend 30 de rake, les blindes sont 1/2 et au bout de 2 heures on casse la table. Interdit de partir avant, interdit de se recaver si t’es pas en dessous de 99$... Mais personne veut y jouer, z’ont trop peur du No Limit !
Bref, « Go for it » en 8/16 le rake est de 10% cappé à 5$. Partie chiante à mourir, où je finis à +25$, génial ! J’en peux plus de ce jeu, mais j’ai joué sérieux et du mieux que j’ai pu, le but ce soir n’est pas de gagner mais de rajouter une étape à ma route pokeristique mondiale.

Ce qui m’a le plus gonflé c’est que je me suis fait level par un con de la 30/60. Crispé sur ma chaise à vomir d’ennui et de fatigue en écoutant un vieux me parler de l’ACF où il n’y a que 4 tables uniquement en omaha et que je vais me prendre un coup de canne dans la gueule de la part de papy Mougeot si je dis le contraire, je vois une masseuse. Chic alors ! Papa y va se faire masser les cervicales qu’il a encore bousillées dans l’avion ! Et bien lorsque je me dirige vers la masseuse « Are you available after ? », le tout gros moche coiffé cheveux pas lavés dit : « No, I will add an extra hour after ». Super ! Juste pour me faire chier !

Allez zou, on rentre à l’hôtel où dehors il fait un froid à fendre les pierres. Je range mes affaires et m’aperçoit avant d’aller me coucher en guise d’ultime bad beat que j’ai oublié mes boutons de manchettes. C’est con, j’ai pris que des chemises à poignées mousquetaires, qui est-ce qui va se promener tel Jumbo l’éléphant avec ses oreilles au vent ? C’est Papa !

Bonne nuit !

Keep keeping bowls and not balls!

PS
Ici il n’y a que des pêcheurs : des pros : l’hiver on roule sur les 60cm de glace des lacs et on fait un trou, on plante une canne, on met une tente dessus, on met la table de poker et on joue et on se saoule en regardant vaguement le fil se tendre de temps en temps. Le radiateur fait monter la Température et zou la bonne journée ! Mais le dicton local se traduit comme suit : qui part pécher a raté son mariage. En clair on se fait chier avec Madame. Et bien Jon adore la pêche…

lundi 5 septembre 2011

Suis-je devenu un linetard ?


Ahh pouah vade retro satanas !

Le fait est que je n’ai plus mais alors plus du tout envie de jouer en live depuis mon retour de Vegas. Peut-être qu’après plus d’une centaine d’heures au Bellagio j’en avais marre, peut être que parce que depuis que je suis rentré les parties me paraissent fades. Certes Uriage est assez différent de Vegas, et on ne peut reprocher à mon casino local de ne pas être à la hauteur ! 3 sessions au global perdantes de quelques euros, mais quelle catastrophe ! 8 personnes sur 10 cavé à 200€ maximum, les deux autres ou devrai-je dire l’autre cavé à 300 et moi à 500 tout seul comme un con avec une impossibilité de jouer des pots 3Bet sans se coucher préflop, avec des marges de manœuvre réduites au flop sous peine de prendre tapis 60€ à la turn dans un pot de 150…

Non, je ne crois pas que cela soit dû à mon désenchantement chronique de retour de sin city mais à une Vérité, Uriage n’est pas le top en ce moment. Mais ça reviendra !

N’ayant pas pu me connecter à Eurosport à Vegas en ayant pourtant bataillé avec le support à grands coups de mails, support qui est compétent en gestion des connections à l’étranger comme moi je le suis en littérature médiévale congolaise.

Aparté pour dire qu’il n’est pas possible de se connecter à Eurosport des USA où alors dites moi comment, et comme j’y retourne (pour le boulot cette fois) dans une semaine et bien je testerai tout ça, pour dire aussi que je suis encore consterné par le support et la qualité de ses réponses de merde. L’art du marketing vous connaissez ? Le tout est de le dire avec des couleurs ! Une belle réponse toute belle avec des couleurs toutes belles et un encart tout beau et un fond de merde qui ne veut rien dire !!! Du genre,
« Votre compte a été bloqué par sécurité, changez votre mot de passe ! »
Ah bon ! Bref je change mon mot de passe
« Votre compte est bloqué, contactez le support ».
« Cher support, j’ai changé mon mot de passe, et mon compte est toujours bloqué ! »
« Cher client (imaginez les couleurs partout autour), Votre compte a été bloqué par sécurité, changez votre mot de passe ! »
Putaing ! Les hackers y se déchainent bien sur ma bankroll internet de merde ! Et zou on rechange de mot de passe et ça recommence…
Abandon ! Retour en France et ça marche de suite. Mail à Eurosport pour leur expliquer et leur demander pourquoi. Réponse :
« Cher client, merci de votre réponse, notre équipe support a tout mis en œuvre pour vous aider et nous nous félicitons du résultat » (avec plein de couleurs !)

Grrr et il me prend pour un con en plus..

Ma stratégie on line est plus que simple. Vegas m’a fait ENORMEMENT réfléchir sur mon jeu, sur le long terme, sur les regs mais surtout sur une chose : le mimétisme est dangereux. Et le mimétisme au poker existe par bien des travers :
1. Il faut jouer comme un dégénéré pour être à la mode, sinon t’es un vieux nit et tout le monde il se moque de toi et toi tu as tout honte : bref tu joue 38/35 avec un 3B de 26% et un fold to Cbet de 18% (c’est pas facile de gagner hein ?)
2. Il faut jouer des heures ! sinon t’es pas résistant et tu ne gagneras pas des milliers ! Oh l’autre il est content car il a gagné 200€, moi tant que je n’ai pas gagné 10 caves je n’arrête pas !
3. Il faut multitabler comme un porc : 10 tables minimum ! Sinon t’es un polio d’escargot qui n’a rien compris au jeu et qui n’est pas compétent à sa limite et qui a donc besoin de réfléchir..

Je me suis donc posé calmement en essayant d’imiter le reg de 5/10 de Vegas : calme, svelte, serein face à l’adversité et qui s’adapte (enfin svelte, c’est moins sûr !).

Quel est mon principal problème on-line : le spew ou l’art ancestral de tout envoyer avec rien !

Pourquoi ? Parce qu’avec le temps ca m’énerve vite ! (curieux ce phénomène non ?)
En tout cas c’est moi et c’est tout ! Je décide donc de me donner une discipline de fer : dès que j’ai gagné une cave j’arrête la session.
Et bien force est de constater que en 10 sessions j’ai gagné 10 caves.. Si bien que j’ai réactivé mon compte PS avec des vieux points pourris hérités du .com et qu’il se passe la même chose 2 caves et 2 sessions. Bon d’accord je joue en NL100 (on ne se moque pas du livetard qui essaie de passer en NL200), mais ça fait plaisir.

Keep Going.
PS
Putaing je suis un linetard !

vendredi 26 août 2011

Le article de LA PEUR!


Je vais être fainéant, mais je n'écrirai pas mieux que le rédacteur de cet excellent article : je fais un copier/coller et vous donne le lien en bas..Merci à mon pote Pascal pour le lien

Attachez vos ceintures et pour les pros cherchez du boulot! Je comprends maintenant pourquoi certains pros et sponsorisés de plus se plaignent du pôle emploi sur leur facebook..

L'article originel est en bleu..

Le poker et l'impôt
J'avais déjà fait une note sur le régime fiscal des joueurs de Poker.
Je propose de la compléter en joignant la décision du tribunal administratif de Clermont-Ferrand du 21 octobre 2010.

Résumé de la décision
Dans cette décision, le cas évoqué est celui d'un couple de parents subissent un rehaussement de l'impôt sur le revenu, au titre des gains perçus par leur fils lors de jeux de poker en ligne.

L'administration faisait valoir que ces jeux de poker sont soumis à imposition.

Les contribuables considéraient que le poker est un jeu de hasard exonéré d'impôt. Ils s'appuyaient notamment sur la doctrine de l'administration qui indique que la pratique habituelle des jeux de hasard ne constitue pas un revenu imposable.

Le tribunal a validé la thèse de l'administration.

Sur le plan de l'interprétation de la loi, le tribunal note que le poker n'est pas un jeu de pur hasard dès lors que l'habileté et la stratégie sont nécessaires dans la pratique du jeu.

Le tribunal constate que dans le cas particulier, le fils des contribuables avait fait du poker une activité professionnelle car il n'avait aucune autre activité, son nom apparaissait de plus en plus sur les sites internet, il avait de nombreux crédits bancaires, il avait participé à deux tournois au cours de l'année. Par ailleurs, l'absence de recours à des moyens importants n'empêche pas l'activité d'être qualifié d'activité lucrative.

S'agissant de la procédure, le tribunal valide la procédure utilisée par l'administration consistant à procéder à une évaluation d'office du bénéfice imposable

Sur le plan de l'opposabilité de la doctrine, le tribunal fait valoir que si la doctrine administrative est en principe opposable par le contribuable c'est seulement dans le cadre d'une interprétation littérale. Or la doctrine ne cite pas expressément le poker comme étant un jeu de hasard.

S'agissant des pénalités, le tribunal valide la position de l'administration qui a appliqué la pénalité de 80 % pour activité occulte.

Mon point de vue

Cette décision me paraît particulièrement bien rédigée et difficilement contestable, même si elle ne constitue qu'une première décision sur la question et que tant que le Conseil d'Etat ne s'est pas prononcé, il demeure une certaine incertitude.

Il me semble que le point central et incontestable de la décision est la question de l'absence de hasard dans le jeu de poker.

Il ne fait pas de doute en effet que le poker est un jeu de cartes fortement lié au hasard mais, comme le remarque justement le tribunal, ce n'est pas un jeu de pur hasard comme la loterie.

Pour bien jouer au poker, il ne faut pas s'en remettre à la chance. Ce n'est pas la bataille, il y a des choix à faire.

Il est nécessaire de faire les bons choix au moment des mises et des demandes de cartes supplémentaires.

Certains joueurs sont particulièrement plus doués que les autres et, en moyenne, gagnent bien plus facilement que d'autres.

Autrement dit, le hasard se réduit surtout pour certains joueurs particulièrement qualifiés et compétents.

Les joueurs qualifiés et compétents peuvent être identifiés précisément comme étant ceux qui, globalement, gagnent régulièrement des montants élevés.

Selon moi, la seule question est celle du hasard.

En théorie, il devrait être possible d'imposer un joueur qui réalise un énorme gain ponctuel. Le critère de l'habitude n'est pas un critère nécessaire pour l'imposition d'un revenu. Mais en pratique, un joueur qui réalise un gain ponctuel peut toujours fait valoir que son gain ponctuel résulte de la chance.
Pour le joueur habituel, le caractère régulier de ses gains démontre qu'il fait preuve d'habilité et que sa réussite ne résulte pas de la chance.

Il est important de noter que dans cette décision, le contribuable a été durement sanctionné.

Les services fiscaux ont utilisé la réglementation fiscale destinée à lutter contre les activités non déclarées, faites "au black" car, évidemment, au cas particulier, le joueur n'avait pas déclaré ses revenus.

Le contribuable a subi une procédure de taxation d'office, c'est-à-dire que l'administration a fait un calcul sommaire de son bénéfice par une évaluation forfaitaire de ses dépenses.

Mais surtout, l'administration a pu appliquer la pénalité de 80 % pour activité occulte.

De mon point de vue, l'application de la pénalité pour activité occulte dans un tel cas est très contestable en droit sinon en équité. Cette pénalité a été instituée pour lutter contre les personnes qui choisissent délibérément de travailler sans être déclaré.

Mais comment un jeune joueur de poker pouvait-il s'imaginer que ses gains devaient être taxés ?

Il pourrait faire valoir que dans un cas où le principe même de l'imposition de l'activité est incertain, il est particulièrement anormal et illégitime d'appliquer une pénalité destinée à lutter contre la fraude délibérée de certains professionnels.

En l'espèce, l'administration fiscale a fait une application abusive de la pénalité pour activité occulte. Sur ce plan, la décision mérite d'être annulée.

Mon conseil aux joueurs de poker professionnels

L'application du régime de l'activité occulte permet aux services fiscaux de bénéficier d'un droit de reprise de 10 ans, en utilisant la procédure de taxation d'office, c'est-à-dire en taxant les seuls revenus sans tenir compte des frais déductibles de manière sérieuse.

En pratique, pour les joueurs professionnels, résidents fiscaux français, le risque est de subir un jour un rappel sur 10 ans de revenus, avec l'application de la pénalité de 80 %.

Autrement dit, les joueurs seront taxés à un taux global supérieur à 100 %.
Le grand gagnant final du poker en ligne, ce sera l'Etat.


Pour éviter un tel désastre, je suggère aux joueurs de conserver tous les justificatifs de leurs dépenses, de faire des déclarations de revenu de leur activité de joueur, éventuellement d'exercer leur activité par l'intermédiaire de sociétés de capitaux imposés en France ou enfin, dernière solution, de s'installer dans un pays étranger plus accueillant sur le plan fiscal.

Ces différentes solutions nécessitent de se faire assister par un avocat fiscaliste.


Bin pas Keep Going!

L'article est ici

jeudi 25 août 2011

Les forums



Bienvenue dans les hauts lieux d’échange des communautés de joueurs : j’ai nommé les forums poker, on peut parler de tout : des tournois à venir, des bons plans « poker trip », des livres, des vidéos mais surtout on aime en priorité les échanges « stratégie ». Avant on écrivait : « coup difficile », maintenant on écrira plutôt « rate my line », tout ça pour déboucher sur l’indispensable, l’obligatoire, le passeport interstellaire qui, si vous en êtes dépourvu vous fera passer pour le pire fish de l’histoire, j’ai nommé :

Le Vocabulaire de geek
On aime :
« Bon flop je pense que check behind est assez standard avec le backdoor nuts flush draw et une gutshot »
Ou
« Mettre 10€ preflop pour setminer sur des stacks de 50 ca semble louche comme move »

On adore :
« Pourquoi je ferais pareil avec QQ et 66 ? Ben parce que 5bet bluff 66 est stupide (on sera crush si on est call et on a une FE discutable). Et parce que shove QQ sur un 3bet de MP, call de toi, 4bet de UTG (10% de squeeze bluff) ça me semble stupide »

Il y a deux mots qui sont fantastiques et qu’il faut à tout prix utiliser si vous voulez vous fondre dans le paysage : j’ai nommé les incontournables : « Standard » et « imo ».
« Standard » : on dit ça tout le temps, enfin le plus souvent lorsqu’on n’a pas d’argument chiffré ou cohérent : exemple « C’est standard de push 22 dans ce spot » : comprenez : « Moi je fais toujours tapis dans cette situation avec paire de 2 en mains, mais je ne sais pas trop pourquoi alors je mets standard comme ça on me demandera jamais pourquoi »

« Imo » : In my opinion : A mon avis. En Français AMHA (on a rajouté le “humble”). A rajouter à la fin de chaque phrase : « C’est standard de push 22 dans ce spot imo ». Au cas où on écrirait pour un autre, ou pris d’une schizophrénie subite le rédacteur qui est en nous n’incarnerait plus le monstre qui joue au poker derrière son clavier. Heureusement que c’est « imo » ! Elle est bonne celle là, moi quand j’écris et que je donne un avis, ce n’est pas souvent le mien alors quand tel est le cas je mets « imo ».

Vous voilà paré avec ces deux sésames pour écrire ! Comme nouveauté et pour montrer que vous n’êtes pas dépassé, pensez à utiliser le mot « ingame », en fait on met l’accent sur le fait que l’on est en train de jouer. Exemple « Ingame je ne relance jamais 78 », au cas où le lecteur rêverait de cuisine à l’huile, on le ramène dans le poker en utilisant ce mot magique.

L’agressivité ou le dur bizutage.

Si tu ne t’es pas fait copieusement insulté sur le forum, c’est que tu n’as pas passé le rite initiatique de bienvenue. Le joueur de poker online aime marquer son territoire, certaines espèces urinent de partout et se reniflent l’anus, le geek guette les nouveaux pseudos et les aident à s’intégrer par des marques d’affection :
« Retourne en NL5, ça me tue de lire des conneries pareil »
« Ah le fish, c’est nimp ton move ! »

La plupart du temps, cela ne sera pas étoffé par des contre arguments. Les séquences les plus drôles ont souvent le même déroulement. Un pov gars qui a perdu la moitié de sa bankroll écrit une main et demande conseil. Des fauves lui sautent dessus en l’insultant copieusement et en lui hurlant dessus qu’il a joué comme un fish (a priori il le sait déjà, sinon il ne demanderait pas conseil), bref il a fait n’importe quoi. Pov gars essaie bien de répondre par des messages mi-figue mi-raisin qui témoignent de sa soumission aux dieux du forum mais qui sous-entendent que cela lui fait beaucoup de peine et qu’il ne comprend toujours pas pourquoi. 24 heures après arrivent les regs compétents, ceux qui expliquent, argumentent (bref, ceux qui font que nous allons tous sur les forums) et là les maîtres de la souris donnent raison à Calimero et lui donne l’absolution finale : « Setup » : en clair solution inévitable. Nos amis les fauves qui devraient être tout penauds,balbutient des « sorry avai mal lu la main si le mec es 23/17 alors sait pas pareil » (avec les belles fautes dans le texte, sorry : « ingame »), avant de se ruer sur un nouveau message de pov gars qui a perdu avec AA contre AK preflop (Ah le fish !)

Et non, ce n’est pas du vécu : je ne suis pas Calimero, mais un fidèle lecteur, je sors ça de Club Poker, je ne poste jamais mais je lis beaucoup et cela m’instruit sur le fond autant que cela me navre sur la forme. Mais le syndrôme de Stockholm est tel que nos pov Calimero continuent de poster et passeront deux mois à se faire marcher dessus avant de ne plus attirer les foudres des dieux. Ces dieux qui ont le statut reg de NL50 ou NL100 depuis 3 ans (c’est là ou le bas blesse, 3 ans en NL50 c’est pas top comme résultat), ces dieux qui deviennent plus sympas en NL400 ou NL1000 comme si la correction allait de pair avec l’intelligence. Mais finalement à ces limites là, le besoin de reconnaissance est simplement plus faible car la réussite est plus évidente…

Keep Going

mercredi 24 août 2011

L'affaire GX


Après des mois de silence sur ce sujet, je reviens avec un article factuel, qui sent certes le règlement de compte, et que j’ai longtemps hésité à écrire pour ne pas tomber dans cet excès. Mais après tout je partage toute ma vie pokéristique et je ne vais pas vous cacher non plus ce sujet.

Si on récapitule :

J’ai décidé d’écrire pour GX qui lance une nouvelle revue poker, cette collaboration est gratuite en ce sens qu’ils ne me paieront pas. Je n’ai jamais vraiment eu de réticence sur ce thème, je ne suis pas un journaliste professionnel et lorsque l’on lit les blogs de ViedeFish ou de Benjo, on se rend compte de la différence de style, de contenu et de structure avec un blog comme le mien (un blog de fish quoi !). L’idée m’a parue originale et je dirai même que cela m’a flatté quelque peu. A l’époque je pointais à la 6ème place du sacro saint classement Wikio des blogs.

J’écris donc une dizaine d’articles qui seront publiés dans les numéros de Juillet à Décembre 2010 (de mémoire).

Claude Atcheba avec qui j’ai toujours entretenu des rapports cordiaux me suit dans mes périples de débutant pigiste. Je me retrouve un jour élu pour aller faire le WPT d’Amnéville, les termes sont clairs : on me paie un satellite pour ledit tournoi + l’hôtel + les déplacements mais pas les repas. Arrivé sur place, je me rends compte que le satellite est boucherie à mort et je propose un nouveau deal : je me paie le main event en direct mais en échange on me paie l’hôtel pour la semaine. Deal accepté et c’est parti.

Première « bizarrerie » : au moment de payer la chambre d’hôtel, on me demande de le faire pour les 2 derniers jours sachant que GX ne couvraient pas les jours d’hôtellerie après mon élimination du main event. Je rappelle à mes humbles employeurs (non sans mal) les termes de notre nouveau deal. Il faut bien que j’ai un intérêt à refuser le satellite, sinon j’aurais été bien stupide… Finalement ça passe.

De retour à Grenoble, j’envoie ma note de frais en novembre 2010 et là les ennuis commencent… La somme est trop importante, je la diminue donc au maximum, si bien que cela ne comprend plus que l’essence et le péage, alors qu’au début on parlait d’amortissement de voiture. Bref, j’aurais dû prendre le train. Nous nous mettons d’accord sur les 300€ environ de frais réels et là rien.. Après x relances et coups de téléphone en direct au siège Anglais, après un entretien en direct avec la femme du patron qui s’occupe de la compta, après des mails courtois mais fermes, après avoir entendu des stupidités du genre (la communication est très dure avec le service comptabilité), après avoir obtenu l’assurance de me faire rembourser, je n’ai toujours rien et j’abandonne. Evidemment je refuse d’écrire des articles à partir de Janvier tant que je ne suis pas remboursé, effet positif ou négatif, je ne le sais toujours pas à ce jour.

Au début je recevais plusieurs exemplaires du journal dans lequel j’avais écrit, un abonnement gratuit m’est proposé à 5 de mes amis. Mes amis ne recevront que le premier numéro. Par la suite, je ne reçois plus qu’un seul numéro et je ne recevrai jamais les deux derniers numéros dans lesquels mes publications apparaissent… Cela manque un peu de correction à défaut de classe et de savoir vivre.

Tout ça pour dire que l’expérience a été ultra intéressante sur la rédaction, la revue des maquettes, des illustrations mais a bel et bien aussi démontré l’absence de morale et l’opportunisme de GX. Bref, si un jour vous devez travailler pour eux, méfiez-vous, tant que cela est unilatéral c’est parfait mais après…

Keep Going

PS
Oui je sais beaucoup de mes amis bloggueurs m'avaient prévenu...

lundi 22 août 2011

Revenons en arrière..


Impressionné et consterné par l’évolution de la variabilité de mon poker. Je m’explique, je suis revenu 4 ans en arrière et retrouvé ma première courbe de cash live. Je montais ma bankroll avec un style ultra conservateur mais qui a marché. Certes, je ne me fais pas d’illusion, j’ai eu de la chance de ne pas subir la variance mais ma courbe était quand même assez impressionnante de régularité. La preuve :



Monter 7000€ en 3 mois en partant de rien à 2/4 et 5/5 était quand même un beau challenge… Certes ma bankroll progresse mais beaucoup moins qu’elle l’aurait fait à cette époque (en proportion évidemment car 5/10 et 2/4 n’ont pas les mêmes attentes en terme de revenus).

Pourquoi ? Certes la variance qui habite les 5/10, 10/10 et 10/20 n’est pas la même qu’en dessous. Certes, le niveau des joueurs a augmenté et le passif/large a été remplacé par le passif/serré, on a vu aussi l’émergence de nouveaux joueurs très corrects. Mais je suis convaincu de mon manque de sérieux, manque de sérieux qui s’est confirmé par comparaison avec les regs de Vegas. Même on line !!! en partant de 300$ j’avais monté une bankroll de 3500$ en 2 semaines en jouant en NL50 et NL100.



Je pense aussi qu’en passant d’un mode serré à un mode large, on accepte plus de variance et on a tendance à se dire que tout est « setup » ou « coin flip ». On se dit que si on joue serré toute la table va nous marcher dessus, alors qu’en réfléchissant bien pour marcher sur un serré/agressif décent il faut quand même savoir manier un jeu large/agressif efficace que peu de personnes maîtrisent. Revenir en arrière et ne jouer que AK/AA/KK ? Non, je n’ai pas dit ça, mais plus d’adaptation à la table, plus de sérieux me fera grand bien…

A méditer…


jeudi 18 août 2011

Les leçons de Vegas


Un article que je vais essayer de faire sur un ton « on ne peut plus sérieux ». Donc pas d’anecdotes cocasses, ni de situation loufoque mais juste une analyse post mortem de mon jeu.

En préambule, juste une petite comparaison du niveau moyen à 5/10. Si je classe les parties à 5/10 que j’ai pu faire lors de mes déplacements cela donne :

Bellagio : niveau relevé avec 2 ou 3 solides regs à table, grosse profondeur de tapis. Bonne partie
ACF
: niveau relevé avec 3 ou 4 solides regs à table, grosse profondeur de tapis. Partie moyenne car peu de joueurs, il vaut mieux jouer à 5/5

Victoria Casino (Londres) : Bon niveau, Grosses profondeurs. Très bonne partie.

Evian : Niveau Moyen plus à l’occasion des tournois d’Evian uniquement (sinon pas de poker dans ce casino). Pas énormément de profondeur. Partie moyenne.
Lyon Vert (Lyon) : Niveau Moyen, profondeur standard. Bonne partie.

Divonnes les bains : Niveau faible : bonne profondeur après 2 heures de jeu. Très bonne partie.
Pharaon (Lyon)
: Niveau faible, peu de profondeur. Gros bordel dans ce casino. Mauvaise partie.
Palm Beach (Cannes)
: Niveau Faible. Profondeur standard. Très bonne partie.
Casino Croisette (Cannes)
: Niveau Faible. Profondeur standard. Très bonne partie.
Montreux (Suisse) : Niveau Faible. Profondeur standard. Très bonne partie.
La Mamounia (Marrakech)
Niveau Faible. Profondeur faible. Mauvaise partie à cause du système de décave toutes les 90 minutes.

Mediterraneo (Alicante/Espagne) : Niveau Déplorable, bonne profondeur après 2 heures de jeu. La Mecque du poker à 5/10. Amenez des sacs pour les billets et une bonne CB pour la variance.

Bref, Le Bellagio n’est pas FishLand.

Voici les enseignements de mes 3 semaines poker :

1. Une partie non limitée dans le temps est un avantage énorme, il faut donc au maximum privilégier les sessions de cash game dans les endroits proposant une plage d’ouverture très importante. En effet, la perspective d’une heure de fermeture rajoute une contrainte psychologique qui est extrêmement dommageable pour la session. Ce phénomène est d’autant plus vrai en cas de pertes en début de session. Même si cela n’est pas professionnel et tire franchement sur l’amateurisme, je déteste me dire après 2 heures de jeu que la session sera négative car je n’aurais jamais « le temps » de remonter. Enfin, Le Meta Game prend vraiment ses lettres de noblesse, lorsqu’on joue avec des adversaires pendant 10 heures de suite…

2. Encore et plus que toujours ce jeu n’est qu’une bataille contre soi même avant de l’être contre les autres. Certes je pense toujours que je suis limité techniquement, certes des lignes complexes m’échappent. Mais finalement après avoir bien observé les pros qui vivent du poker live en 5/10 (ils sont 5 au Bellagio), là où ils me surpassent complètement c’est sur la gestion psychologique de la session. En clair :
En cas de bad beat, de coups mal joués ils se lèvent faire un tour ou partent définitivement. Mais à chaque fois, ils ont un rituel prédéfini pour éviter que cela ne dégrade leur jeu.
Rigueur, rigueur, rigueur !!! Peu d’erreur par une gestion « machinale » de chaque main. Les cartes préflop sont choisies méticuleusement en fonction de la position et des joueurs, on ne suit pas un tirage limite,etc.. Ce sont des vrais terminators et ce quelle que soit l’état de leur stack. Il est très tentant de jouer un coup limite car on est à +5000 et bien pas chez ces gens là. Je comparerai cela au tennis, on ne pense pas au score, on joue chaque coup indépendamment de l’autre.

3. La session doit être pensée et gérée :
Ils sont le plus souvent conservateurs en début de session, afin d’éviter de se mettre dans le rouge dès le début et donc d’affronter ce que j’ai écrit dans le point 1. Attention, cela ne veut pas dire qu’ils ne vont pas partir à tapis s’ils estiment jouer un flip et que la dead money le justifie, mais pas de bluffs difficiles, ni de calls hasardeux en début de session. Vieto m’avait donné ce conseil et cela se vérifie largement.
Ils ont une notion de fin de session prédéfinie. Je suis quasi certain de cela, je ne sais pas ce qu’il les fait arrêter : stop win, durée max, état psychologique. Mais les marathons poker ne sont pas pour eux et pourtant cela est tentant à Vegas. A chaque fois que je leur ai demandé, ils ont esquissé un sourire et m’ont tous menti… Je serai curieux de savoir mais je pense franchement qu’ils ont au moins un stop win.

4. Table and position selection.
La table : Encore du classique, mais que cela est vrai. Lorsqu’à la table il y a les 5 pros de la 5/10 et bien je vous souhaite bien du plaisir ! Oui il y a des fishs, mais tout le monde est dessus et les regs, qui ont compris que vous voulez attrapez le fish, développent un jeu pour attraper celui qui veut attraper le fish (c’est compliqué hein ?). Là il faut partir, voire descendre de limite (ou monter à 10/20 mais moi ça m’a pas réussi lol)

La position. Plus on est deep et plus cela est critique. Avec un stack de 3000$ à 5/10 et un reg et un maniaque juste à votre gauche, la session va être difficile voire cauchemardesque. Obligé de resserrer le jeu ou de 3bet avec le risque d’être payé et de se retrouver hors de position, subir les bluffs et les raises turn,.. Bref, évidemment cela est très critique. Avantage de Vegas, on peut changer de place et c’est littéralement la guerre quand quelqu’un part si le siège libéré est stratégiquement placé.

5. Bankroll, banqueroute et gestion du bad run.
Le poker est un jeu de variance et quand vous prenez un swing de +5000 à -8000 soit 13 000 de différentiel comme il m’est arrivé il vaut mieux être rollé pour cela et avoir une bonne distance par rapport à l’argent joué au poker. Il est clair que le lendemain matin lorsque l’on va acheter son coca à 2$ on retombe de haut… Je ne suis pas content de la gestion de mon badrun, je pense que je n’ai pas su le vivre de manière froide et professionnelle. Certes les sessions à bad beat se sont succédé (oui pas de s à succédé !!) mais je suis certain qu’il y a des mauvais coups joués car je n’étais pas bien psychologiquement. Là est mon problème, je suis incapable d’en tirer les leçons. Je me suis analysé et je me sentais bien mais en fait je ne l’étais pas, j’ai fait un break mais trop court.
De combien de temps aurais-je dû le faire ?
J’ai un stop loss à 3 caves, est-ce trop ?
Comment jauger efficacement de son état psychologique ?
Bref autant de questions sans réponses, à ce propos merci de me donner vos avis!!.

Voici le récapitulatif graphique de tout cela, en bleu le cumulé :



Keep Going!

mardi 16 août 2011

Brèves de comptoir


Photo en Hommage à l'excellllllentissssime Jean Carmet.

Brève 1 : Les règles c'est fait pour être pratiques!
On peut montrer une carte de son jeu avant de payer une mise de l’adversaire. La classe ! Comme ça on peut tenter de le voir se décomposer s’il bluffe. Negreanu était en grand fan de ce truc qui a finalement été interdit aux WSOP.

Le Dealer doit annoncer la main gagnante en l’énonçant clairement. Je m’explique, il doit non pas dire Monsieur montre AK (le flop étant AKA25) mais Full aux As par les Rois. On s’en fout hein ? Hé bien pas totalement. L’action se passe à 5/10 et un reg joue contre une femme affreusement mauvaise. Lui a KJ et Elle K5 sur 66KQ3 et le dealer annonce « Double paire Rois Six kicker Dame », la nana faisait la moue en voyant les cartes de l’autre et allait jeter lorsqu’elle a entendu la phrase. Le mec appelle le floor et se plaint du croupier. 2 floors arrivent et lui donnent raison, le croupier doit le faire même s’il ne le fait pas souvent…

Les croupiers ont le droit de jouer. C’est rigolo ça ! Le mec te donne les cartes et 15 mn après il est assis à côté de toi en train de jouer.

On a droit de faire un « run it twice », bref les joueurs peuvent se mettre d’accord pour tirer 2 rivers ou 2 turns et 2 rivers ou 2 flops en entier. C’est rigolo et ça amuse tout le monde. Il faudra que je me penche sur la théorie de ce truc, a priori cela ne change pas grand-chose, mais alors pourquoi les pros le font dans la bobby’s room et à la télé ? Pour le show ? Pas si sûr… Calculs savants à suivre.

Brève 2 : La corruption existe aux USA « The Land of freedom and liberty »

On donne un pourboire pour tout ici : se faire appeler un taxi qui fait la queue à 5 mètres de l’entrée, se faire amener des jetons, se faire apporter à manger, même aux chiottes t’as rien demandé et un mec te désigne un lavabo pour te laver les mains (genre il y en a 12 et tu vas prendre le mauvais ! Oh le con il a pris le lavabo le plus moche ! Oh l’autre !).

Mais là, on atteint des sommets : pour rentrer en boite, deux choix : le « table reservation » : donc 700$ environ pour une table ou le « general admission » pour 30$ environ. Soirée Calvin Harris au XS. Nous faisons la queue dans le « general admission », après 1h00 nous avons fait 20 mètres, alors que beaucoup de personnes passent par une file VIP, et que, mais je ne le saurais qu’en rentrant dans la boite, il y a de la place pour tous… Mais alors qu’est-ce qu’il fait que cela est si lent… Je demande à un mec pour passer dans la file « VIP » et en gros il me dit qu’il faut être une fille ou « s’arranger » avec lui…Bref, il faut lui donner 20$ par personne sinon tu restes dehors et Calvin Harris mixera tout seul.

Bilan : il faut arroser la sécurité pour rentrer, c’est de la pure corruption, nous sommes loin du pourboire. Ce beau petit monde fait exprès de ne pas faire rentrer pour se remplir les poches. J’enverrai un mail au management du Wynn (ou plutôt de l’Encore) pour voir un peu leur réponse (copie à venir).

Brève 3 : L’Américain est pro, le Français amateur.

Qui n’a jamais entendu gémir les joueurs Français suite à un bad beat :
« Mais comment t’as fait pour me suivre avec ça ? »
« Rien, jamais de jeu, marre, toujours les autres »..
Et gnia, gnia, et toi tu passes la soirée avec grognon qui te geint dans l’oreille avec son haleine de chacal. Ici, rien ! Le néant, on entend vaguement « nice hand », le mec qui perd se lève en baragouinant un « good night guys »

L’Américain ne commente jamais un coup, pas de
« Oh là là, mais il fallait miser là »
ni de
« Ah, ah je suis car si tu avais eu la dame, tu n’aurais pas misé en premier sur QQ3 ».
L’Américain est intelligent car il n’éduque pas la table.

Brève 4 : L’Américain est une quiche en Anglais.

Débat au sommet sur la définition d’unconsciousness (inconscience), et personne ne sait trop. Les échanges sont hallucinants. Pourtant le public a l’air plutôt éduqué. Je questionne mon voisin sur son avis et il me dit
« You know I am from Ohio ».
Et on comprend donc l’intérêt du « Where are you from ? ». Si tu viens de l’Ohio, tu t’exclues toi-même des débats intelligents.

Du coup, je lance une question : doit-on dire « I should have raised », ou « I should have raisen ». (Je ne me souvenais pas, mais raise est régulier et c’est rise qui est irrégulier, on dit donc raised). Et bien personne ne répondra à ma question que je poserais à beaucoup de personnes, sauf une reg de 5/10 (blonde de surcroît).

Brève 5 : Arnaque aux machines à sous, les bandits manchots sont vraiment des bandits.

Le fish que je suis voit une machine à 1 cent qui a un jackpot à 2MM$. Je me pose et met 5$ ! Et bien il faut jouer 300 crédits pour ledit jackpot. 3 oui, 300 non ! Bref je suis un fish du jackpot.

Brève 6 : L’uniformité des casinos est désolante

Le modèle est juste hallucinant de monotonie quand on y pense. Dans CHAQUE casino il y a :
• Une piscine (au moins)
• Une boite de nuit
• Une salle de spectacle
• Une salle « arcade » avec des jeux vidéos
• Un buffet « all you can eat »
• Une salle de sport (généralement assez pourrie même dans les beaux hôtels)
• Un étage (au moins) spécial boutiques en tout genre
• Des serveuses avec des jupes ultra courtes (la longueur de la jupe étant inversement proportionnelle au taux de fréquentation de l’hôtel, ainsi nous sommes au niveau des fesses au Bellagio, le Venitian nous propose le bas des fesses et le Rio qui est au fond du trou en chiffre d’affaire a enlevé la jupe et a mis les serveuses en string)

Imaginons que sur la quinzaine de casinos/hôtels, y’en a un qui se mette à déconner et qu’un ne fasse pas de salle « arcade » ou de salle de spectacle. Qu’est-ce qui se passe ? Scandale à Vegas !! Franchement, la salle de spectacle n’apporte pas grand-chose, ce n’est pas parce que le cirque du soleil est au Bellagio que cela justifie de dormir au Bellagio. Quand aux flippers « ancienne mode » ou vieux jeux vidéo, si on en mettait un peu partout mais pas dans une salle dédiée… Hein ? Hein ?

Brève 7 : Histoire de high stakes : mal à la tête

Attention ERRATUM, il ne faut pas 1 million pour jouer dans le Bobby’s room comme je l’avais affirmé précédemment dans un de mes posts (j’ai écouté et cru une personne dont je tairais le nom mais qui était avec moi à Vegas cette année). Il faut juste 12 000$, les blindes étant 600/1200 ca va pas durer longtemps..

Un coup joué à 10/20. Eric Liu (Card runner / Fulltilt (ou ce qu’il en reste)) cavé à 40 000$ environ soit le modique ratio de 2000 blindes ! face à un inconnu un peu polio qui ressemble à Enrico Macias et qui est cavé aussi gros.

Inconnu : Raise 80 en milieu de parole
Liu : 3bet 200 au bouton.
Enrico : 4bet 800 en SB
Inconnu : Fold
Liu : call
POT : 1700 environ
FLOP : K62
Enrico
: Bet 1300
Liu : raise 4100
Enrico: payé
POT : 9900
TURN : T
Enrico: mise 6000
Liu : payé
POT : 21 900
RIVER : 3
Enrico
: mise 3000
Liu : Fold

C’est rigolo…

Dans la Bobby’s Room, un jeune qui aurait perfé lors d’un EPT ou WPT terrorise tout le monde, il a tué en HU Ted Forest (genre juste 200k$) et se retrouvait toujours avec des stacks énormes devant lui alors que des joueurs sortaient la tête basse de la salle… Ce mec sera à la prochaine saison des High Stakes.. A suivre.

Keep Going

PS
Et comme j'adore la grossièreté (mais pas la vulgarité), voici les 15 meilleurs brèves de comptoir (hommage à Jean Carmet) :

1.Il a du faire une drôle de tête le premier homme qui a fait caca !
2.On s’en fout pas mal que le poulet soit élevé au bon air, après tout on ne mange pas les poumons.
3.Chaque jour, t’as 30 morts sur la route. Moi je vais rouler sur le trottoir.
4.Ça revient, la mode du cheval. On en a encore mangé ce midi.
5.On dit que le haricot fait péter… nuance : le haricot digéré fait péter.
6.Le papier collant, c’est du papier avec de la colle dessus. Tu peux en faire toi-même !
7.C’est avec le nerf optique qu’on voit. L’oeil c’est juste pour regarder.
8.Le haricot fait péter… c’est-à-dire que même si tu penses à autre chose ça fait péter…
9.40 % des accidents sont provoqués par l’alcool, ça veut dire que les 60 % sont des buveurs d’eau.
10.Quand tu rêves d’un saucisson, c’est sexuel mais pas le pâté !
11.Les moutons sont cons c’est pour ça que leur cervelle n’ont pas de goût…
12.Il faut pas trop parler le matin sinon l’après-midi on sait plus quoi dire.
13.Je vois pas du tout à quoi ça sert les ongles de pied.
14.Si le téléphone ne sonne pas, ça ne sert à rien de le laisser brancher…
15.Les flamants roses ont des grosses couilles mais sous les plumes on les voit pas bien.


dimanche 14 août 2011

This is the End



Mc Carran Airport. 09h49.
Papa est gagnant à Vegas.
Alors on en était à – 3 535$
Et ensuite, cela a donné :
-2130$
+1605$
+900$
-2000$
+915$
+4710$
Soit un score magnifique de +465$... Hé alors!, road to 10 k$ counter = +0.05k$. J’suis pas un Dieu vivant du poker? Tous les regs tremblent à ma vue!! En effet le bilan du Bellagio est de +65$ (le reste c’est au Venitian), soit un gain horaire de 0.6$ !! Trop un beau métier lucratif, je vais faire ça demain.

Dans le détail, rien de bien extraordinaire à part une petite session à 10/20 (celle à -2000$). J’ai eu envie de changer de table, lorsque je me suis aperçu que à ma 5/10 il n’y avait presque que des regs, j’étais à +900$ et je me suis dis que je ne pourrais plus rien tirer de cette table à part peut être un déficit. Cela faisait longtemps que je lorgnais la 10/20, les plus beaux fishs de la 5/10 y émigraient régulièrement et les regs étaient peu nombreux. Seul problème de cette table, l’absence de plafond de cave. Ainsi certains se cavaient à 20 000$...Mais là j’ai fait une sortie « vini vici » mais pas vinci.. Pas de jeu, et le peu de jeu est parti en fumée.

A noter la très belle dernière session, un remake de « Et il marcha sur l’eau ». Où d’ailleurs j’ai pris une belle photo de la première tour que j’ai construite (c’est beau hein ?).



Un coup juste rigolo avec un gars assez drôle : A3 en milieu de parole, je relance et je suis payé 3 fois. Flop 342, je checke comme tous les autres sauf mon pot comik qui met le pot. Je l’ai bien observé le comik il ne rate pas une mise si le relanceur checke et cela est assez simple : 80% du pot il a un truc, 100% du pot il n’a rien. Comik met donc le pot. Et donc, avec mon don naturel d’hypersupravision doublé de mon pourvoir de déduction digne d’Hercule Poirot, je le paie. Turn : J. Je checke encore et me prépare à tout envoyer. Comik mise et je lui envoie une belle crakoune pour le mettre à tapis. Il paie debout sur la table. Bin merde alors et mon don surnaturel de lecture de l’adversaire ? Bon, je me suis trompé, bizarre je ne le voyais vraiment pas vaillant l’animal. River : K. J’abats tout penaud mon A3 sur 342JK et il me regarde et dit « You win ». Putaing ! Y marche ce don supranaturel ! Pot à 1850$ tout de même.

J’ai appris une belle expression : « Dirty Stack », c’est lorsque que l’on a un jeton mélangé dans d’autres de valeurs différentes (un rouge de 5$ dans des piles de 10$). Moi je connaissais Dirty Vodka Martini, la boisson de James Bond dans laquelle on rajoute 2 olives que l’on presse avant pour qu’elles délivrent leur jus dans ledit cocktail qui se trouble un peu, d’où le nom de Dirty… Je connaissais aussi Dirty Martine ma voisine mais ça je vous raconte pas.

Voilà fin du voyage à Vegas, je vous dois encore 2 articles sur les brèves de comptoir de Vegas et un très sérieux sur les leçons pokéristiques de tout ça.
En bonus : les photos du room service dans la salle de poker : le Adil qui se baffre. Et la confiture bonne maman savamment exportée !!




Keep Going



jeudi 11 août 2011

The French Ranking



Ca grinde, ca grinde : on est passé de – 6 685$ à -3 535$ en quelques sessions. Sérieux, très sérieux sauf un move dont je ne suis pas bien fier.
J’ouvre 98 en fin de parole, un nit (joueur serré) qui a juste suivi me 3bet (sur relance) et je décide de payer. Jusque là rien d’extraordinaire, nous sommes deeps tous les deux (beaucoup de jetons). (Bon et j’arrête les parenthèses, ceux qui ne jouent pas au poker, vous avez qu’a vous y mettre d’abord). Que peut-il avoir ce brave homme qui joue une main sur 20 et encore ! Bin, AA, KK, QQ et rarement AK. Le flop ouvre K75 ! Il mise ! Tu m’étonnes, maintenant il n’a plus qu’AA, KK ou AK en main. Et bien qu’est-ce qu’il fait le Phil ? Et bien il relance avec un min raise évidemment. Bref, n’importe quoi, turn qui sert à rien, river idem et je perds 1200$... Imbécile !! Cela sera la seule grosse erreur de mes dernières sessions.

Sinon j’ai trouvé une bonne hygiène de vie, enfin de jeu ce qui ici revient à peu près au même. Je commence vers 14h, dinner break de 20h à 22h et on regrinde tranquille jusqu’à ce que la fatigue arrive. Adil lui fait le gladiateur à enchainer les sessions interminables sans presque de pauses, j’en suis incapable, cela influe trop sur mon jeu... Aujourd’hui j’ai essayé le matin, hier j’ai terminé vers 0h00, content de mes 1900$ de gains, et donc ce matin aux aurores (9h00) je suis parti au Bellagio en croisant Adil gladiator qui revenait de sa session de 19h non stop (A mon avis il a des escarres aux fesses). Le jeu est très différent le matin, des vieux nits, petits pots mais argent sûr car le niveau est beaucoup plus bas qu’en pleine journée. On aime aussi les anciens qui ne jettent pas leurs mains car en ont marre de mes relances incessantes.

A ce propos, pour faire tomber la tension à table que je ne peux m’empêcher de mettre en étant un peu trop actif, j’ai inventé un concept : « The French Hand » ainsi que « The French Ranking ». Ainsi, en French Ranking, AA est remplacé par 64s : main avec laquelle j’ai remporté un substantiel pot de 2500$ contre AK sur A44K2 (hé hé !). Bin oui,
« Not my fault guys, I am French and I don’t know how to play poker, I only play French Hands ».
Ca marche à l’envers aussi, après avoir juste payé un 3 bet avec KK, un autre joueur relance encore (je le savais hein, suis pas idiot!) je le sur relance très fort et lui dis « French 5bet », bref il envoie tapis avec AK et devient tout violet. Bref, maintenant dès qu’il y en a un qui gagne avec des cartes pourries, il dit « Ah ah French man’s Hand ! ».

C’est quand même terrible le meta game, un chinois n’en peut plus de se prendre des bad beats (j’y suis pour beaucoup). Ce gentil Monsieur, très peu actif relance au CO, je le 3B gentiment avec AK en SB. La BB paye et il paye tout énervé. Flop AA4, je sens mon chinois au taquet, je checke gentiment, la BB aussi et lui envoie tapis pour 650$ dans un pot ridicule. Lol payé évidemment, il ouvre 57 ! Pas mal non ? Le poker rend fou ! Petit pot sympa pour papa !!

Sinon, j’ai une belle Vie de Merde pour vous. Tout le monde dit que la nouvelle serveuse ressemble à Pauline. Bref, comprends rien moi, c’est qui Pauline ? Une fois qu’elle a fini sa discussion avec une nana à table, le dialogue commence :
« Pourquoi tout le monde dit que vous ressemblez à Pauline ? »
« Non, je crois que c’est Pamela Anderson »
« Ah oui ? » et là, je ne sais pas quoi dire et je ponctue
« Oui mais vous, vous êtes naturelle ».
Mon voisin est mort de rire, tandis qu’elle tourne les talons illico. Il me dit qu’elle vient de parler de son opération du nez avec la nana à table ainsi que de sa future opération des seins.. VDM

Keep Going

mardi 9 août 2011

Biz or not Biz


Un court article avec un peu de poker sur fond de mœurs américaines.

3 sessions hier, une de +1470 à 5/10 dont je vous ai déjà parlé, une à 2/5 après un dinner break en attendant la 5/10 complète : +360 et une à +200 à 5/10. Cette dernière session était assez bonne avec un bénef de +1600 mais un coup joué contre un Russe malin m’a fait redescendre à +200. J’ai les Dames dans un pot multiway que j’ai relancé, je miserai le flop 64J puis la turn 8 et checkerai la river A, avant de subir une forte mise du descendant de Nicolas II. Grosse réflexion, il a un profil plutôt large préflop mais ne s’enfonce pas dans les coups sans une bonne raison.. Mais s’il était sur la couleur, il peut essayer de bluffer. D’un autre côté il peut avoir Ax et essayer de me faire croire qu’il bluffe en pensant que je n’ai pas l’As. Oui mais, il m’a vu aussi faire 2 barrels avec AK ou AQ sur des boards avec tirage couleur, donc il s’empalera..Bref, je paye il a A5 et j’ai mal joué. Le compteur passe à -6 685$. Ca progresse !!

Mais comme Desperate Housewife ou Sex in the City feront toujours plus recette que Poker After Dark, quelques mots sur les mœurs amoureuses Américaines.
Le couple Américain de moins de 50 ans est toujours collé et se frotte continuellement du bout des doigts (vous savez cet effleurement qui devient juste insupportable au bout de 30 secondes). L’Américaine frotte son mari qui joue au poker, lui la frotte en attendant la voiture au Valet Parking : mais pendant 15 minutes sans pause ni rien ! ATTENTION : on ne s’embrasse pas chez ces gens là, on s’effleure, on se frotte mais on ne se bise pas, le mâle plein d’hormones qui affleurent essayera une escapade pour obtenir un vague smack et n’obtiendra en échange qu’une bise sur la joue et ce qu’il ait 17, 35 ou 56 ans ! C’est comme ça, ici on est prude. Pour rester juste sur le thème poker, l’Américaine reste parfois des heures à côté de son mari à table (ici on a le droit de s’asseoir derrière un joueur), hier il y en avait 5 ou 6 sagement assises derrière leur bellâtre en train de leur gratouiller le dos. Affreux comme elles doivent se faire chier. Belle dévotion non ? Oui mais pas de bise !

C’est en boite que l’équation devient plus complexe. L’Américaine avec sa ceinture en guise de jupe qui offre le spectacle du bas de ses fesses (pas la naissance, le bas !) est très attiré par les barres de strip-teaseuses qui pullulent autour de la piste. Elle en fera un usage constant avec ses copines en offrant donc à la vue de tout le monde : son string, sa robe au milieu du ventre et le résultat de son régime hamburgerien. Son copain resté sur le côté contemple ce magnifique spectacle, rivalisant avec le Crazy Horse, et est vite énervé par la foule de mâles regardants l’impudeur de sa belle. Mettons nous à sa place à ce brave homme ! Pas de bise et il doit supporter ça ! Et bien c’est l’Amérique mon gars. Bref aux USA on montre son string mais pas sa langue. That’s the law !

Keep Dancing