vendredi 26 août 2011

Le article de LA PEUR!


Je vais être fainéant, mais je n'écrirai pas mieux que le rédacteur de cet excellent article : je fais un copier/coller et vous donne le lien en bas..Merci à mon pote Pascal pour le lien

Attachez vos ceintures et pour les pros cherchez du boulot! Je comprends maintenant pourquoi certains pros et sponsorisés de plus se plaignent du pôle emploi sur leur facebook..

L'article originel est en bleu..

Le poker et l'impôt
J'avais déjà fait une note sur le régime fiscal des joueurs de Poker.
Je propose de la compléter en joignant la décision du tribunal administratif de Clermont-Ferrand du 21 octobre 2010.

Résumé de la décision
Dans cette décision, le cas évoqué est celui d'un couple de parents subissent un rehaussement de l'impôt sur le revenu, au titre des gains perçus par leur fils lors de jeux de poker en ligne.

L'administration faisait valoir que ces jeux de poker sont soumis à imposition.

Les contribuables considéraient que le poker est un jeu de hasard exonéré d'impôt. Ils s'appuyaient notamment sur la doctrine de l'administration qui indique que la pratique habituelle des jeux de hasard ne constitue pas un revenu imposable.

Le tribunal a validé la thèse de l'administration.

Sur le plan de l'interprétation de la loi, le tribunal note que le poker n'est pas un jeu de pur hasard dès lors que l'habileté et la stratégie sont nécessaires dans la pratique du jeu.

Le tribunal constate que dans le cas particulier, le fils des contribuables avait fait du poker une activité professionnelle car il n'avait aucune autre activité, son nom apparaissait de plus en plus sur les sites internet, il avait de nombreux crédits bancaires, il avait participé à deux tournois au cours de l'année. Par ailleurs, l'absence de recours à des moyens importants n'empêche pas l'activité d'être qualifié d'activité lucrative.

S'agissant de la procédure, le tribunal valide la procédure utilisée par l'administration consistant à procéder à une évaluation d'office du bénéfice imposable

Sur le plan de l'opposabilité de la doctrine, le tribunal fait valoir que si la doctrine administrative est en principe opposable par le contribuable c'est seulement dans le cadre d'une interprétation littérale. Or la doctrine ne cite pas expressément le poker comme étant un jeu de hasard.

S'agissant des pénalités, le tribunal valide la position de l'administration qui a appliqué la pénalité de 80 % pour activité occulte.

Mon point de vue

Cette décision me paraît particulièrement bien rédigée et difficilement contestable, même si elle ne constitue qu'une première décision sur la question et que tant que le Conseil d'Etat ne s'est pas prononcé, il demeure une certaine incertitude.

Il me semble que le point central et incontestable de la décision est la question de l'absence de hasard dans le jeu de poker.

Il ne fait pas de doute en effet que le poker est un jeu de cartes fortement lié au hasard mais, comme le remarque justement le tribunal, ce n'est pas un jeu de pur hasard comme la loterie.

Pour bien jouer au poker, il ne faut pas s'en remettre à la chance. Ce n'est pas la bataille, il y a des choix à faire.

Il est nécessaire de faire les bons choix au moment des mises et des demandes de cartes supplémentaires.

Certains joueurs sont particulièrement plus doués que les autres et, en moyenne, gagnent bien plus facilement que d'autres.

Autrement dit, le hasard se réduit surtout pour certains joueurs particulièrement qualifiés et compétents.

Les joueurs qualifiés et compétents peuvent être identifiés précisément comme étant ceux qui, globalement, gagnent régulièrement des montants élevés.

Selon moi, la seule question est celle du hasard.

En théorie, il devrait être possible d'imposer un joueur qui réalise un énorme gain ponctuel. Le critère de l'habitude n'est pas un critère nécessaire pour l'imposition d'un revenu. Mais en pratique, un joueur qui réalise un gain ponctuel peut toujours fait valoir que son gain ponctuel résulte de la chance.
Pour le joueur habituel, le caractère régulier de ses gains démontre qu'il fait preuve d'habilité et que sa réussite ne résulte pas de la chance.

Il est important de noter que dans cette décision, le contribuable a été durement sanctionné.

Les services fiscaux ont utilisé la réglementation fiscale destinée à lutter contre les activités non déclarées, faites "au black" car, évidemment, au cas particulier, le joueur n'avait pas déclaré ses revenus.

Le contribuable a subi une procédure de taxation d'office, c'est-à-dire que l'administration a fait un calcul sommaire de son bénéfice par une évaluation forfaitaire de ses dépenses.

Mais surtout, l'administration a pu appliquer la pénalité de 80 % pour activité occulte.

De mon point de vue, l'application de la pénalité pour activité occulte dans un tel cas est très contestable en droit sinon en équité. Cette pénalité a été instituée pour lutter contre les personnes qui choisissent délibérément de travailler sans être déclaré.

Mais comment un jeune joueur de poker pouvait-il s'imaginer que ses gains devaient être taxés ?

Il pourrait faire valoir que dans un cas où le principe même de l'imposition de l'activité est incertain, il est particulièrement anormal et illégitime d'appliquer une pénalité destinée à lutter contre la fraude délibérée de certains professionnels.

En l'espèce, l'administration fiscale a fait une application abusive de la pénalité pour activité occulte. Sur ce plan, la décision mérite d'être annulée.

Mon conseil aux joueurs de poker professionnels

L'application du régime de l'activité occulte permet aux services fiscaux de bénéficier d'un droit de reprise de 10 ans, en utilisant la procédure de taxation d'office, c'est-à-dire en taxant les seuls revenus sans tenir compte des frais déductibles de manière sérieuse.

En pratique, pour les joueurs professionnels, résidents fiscaux français, le risque est de subir un jour un rappel sur 10 ans de revenus, avec l'application de la pénalité de 80 %.

Autrement dit, les joueurs seront taxés à un taux global supérieur à 100 %.
Le grand gagnant final du poker en ligne, ce sera l'Etat.


Pour éviter un tel désastre, je suggère aux joueurs de conserver tous les justificatifs de leurs dépenses, de faire des déclarations de revenu de leur activité de joueur, éventuellement d'exercer leur activité par l'intermédiaire de sociétés de capitaux imposés en France ou enfin, dernière solution, de s'installer dans un pays étranger plus accueillant sur le plan fiscal.

Ces différentes solutions nécessitent de se faire assister par un avocat fiscaliste.


Bin pas Keep Going!

L'article est ici

jeudi 25 août 2011

Les forums



Bienvenue dans les hauts lieux d’échange des communautés de joueurs : j’ai nommé les forums poker, on peut parler de tout : des tournois à venir, des bons plans « poker trip », des livres, des vidéos mais surtout on aime en priorité les échanges « stratégie ». Avant on écrivait : « coup difficile », maintenant on écrira plutôt « rate my line », tout ça pour déboucher sur l’indispensable, l’obligatoire, le passeport interstellaire qui, si vous en êtes dépourvu vous fera passer pour le pire fish de l’histoire, j’ai nommé :

Le Vocabulaire de geek
On aime :
« Bon flop je pense que check behind est assez standard avec le backdoor nuts flush draw et une gutshot »
Ou
« Mettre 10€ preflop pour setminer sur des stacks de 50 ca semble louche comme move »

On adore :
« Pourquoi je ferais pareil avec QQ et 66 ? Ben parce que 5bet bluff 66 est stupide (on sera crush si on est call et on a une FE discutable). Et parce que shove QQ sur un 3bet de MP, call de toi, 4bet de UTG (10% de squeeze bluff) ça me semble stupide »

Il y a deux mots qui sont fantastiques et qu’il faut à tout prix utiliser si vous voulez vous fondre dans le paysage : j’ai nommé les incontournables : « Standard » et « imo ».
« Standard » : on dit ça tout le temps, enfin le plus souvent lorsqu’on n’a pas d’argument chiffré ou cohérent : exemple « C’est standard de push 22 dans ce spot » : comprenez : « Moi je fais toujours tapis dans cette situation avec paire de 2 en mains, mais je ne sais pas trop pourquoi alors je mets standard comme ça on me demandera jamais pourquoi »

« Imo » : In my opinion : A mon avis. En Français AMHA (on a rajouté le “humble”). A rajouter à la fin de chaque phrase : « C’est standard de push 22 dans ce spot imo ». Au cas où on écrirait pour un autre, ou pris d’une schizophrénie subite le rédacteur qui est en nous n’incarnerait plus le monstre qui joue au poker derrière son clavier. Heureusement que c’est « imo » ! Elle est bonne celle là, moi quand j’écris et que je donne un avis, ce n’est pas souvent le mien alors quand tel est le cas je mets « imo ».

Vous voilà paré avec ces deux sésames pour écrire ! Comme nouveauté et pour montrer que vous n’êtes pas dépassé, pensez à utiliser le mot « ingame », en fait on met l’accent sur le fait que l’on est en train de jouer. Exemple « Ingame je ne relance jamais 78 », au cas où le lecteur rêverait de cuisine à l’huile, on le ramène dans le poker en utilisant ce mot magique.

L’agressivité ou le dur bizutage.

Si tu ne t’es pas fait copieusement insulté sur le forum, c’est que tu n’as pas passé le rite initiatique de bienvenue. Le joueur de poker online aime marquer son territoire, certaines espèces urinent de partout et se reniflent l’anus, le geek guette les nouveaux pseudos et les aident à s’intégrer par des marques d’affection :
« Retourne en NL5, ça me tue de lire des conneries pareil »
« Ah le fish, c’est nimp ton move ! »

La plupart du temps, cela ne sera pas étoffé par des contre arguments. Les séquences les plus drôles ont souvent le même déroulement. Un pov gars qui a perdu la moitié de sa bankroll écrit une main et demande conseil. Des fauves lui sautent dessus en l’insultant copieusement et en lui hurlant dessus qu’il a joué comme un fish (a priori il le sait déjà, sinon il ne demanderait pas conseil), bref il a fait n’importe quoi. Pov gars essaie bien de répondre par des messages mi-figue mi-raisin qui témoignent de sa soumission aux dieux du forum mais qui sous-entendent que cela lui fait beaucoup de peine et qu’il ne comprend toujours pas pourquoi. 24 heures après arrivent les regs compétents, ceux qui expliquent, argumentent (bref, ceux qui font que nous allons tous sur les forums) et là les maîtres de la souris donnent raison à Calimero et lui donne l’absolution finale : « Setup » : en clair solution inévitable. Nos amis les fauves qui devraient être tout penauds,balbutient des « sorry avai mal lu la main si le mec es 23/17 alors sait pas pareil » (avec les belles fautes dans le texte, sorry : « ingame »), avant de se ruer sur un nouveau message de pov gars qui a perdu avec AA contre AK preflop (Ah le fish !)

Et non, ce n’est pas du vécu : je ne suis pas Calimero, mais un fidèle lecteur, je sors ça de Club Poker, je ne poste jamais mais je lis beaucoup et cela m’instruit sur le fond autant que cela me navre sur la forme. Mais le syndrôme de Stockholm est tel que nos pov Calimero continuent de poster et passeront deux mois à se faire marcher dessus avant de ne plus attirer les foudres des dieux. Ces dieux qui ont le statut reg de NL50 ou NL100 depuis 3 ans (c’est là ou le bas blesse, 3 ans en NL50 c’est pas top comme résultat), ces dieux qui deviennent plus sympas en NL400 ou NL1000 comme si la correction allait de pair avec l’intelligence. Mais finalement à ces limites là, le besoin de reconnaissance est simplement plus faible car la réussite est plus évidente…

Keep Going

mercredi 24 août 2011

L'affaire GX


Après des mois de silence sur ce sujet, je reviens avec un article factuel, qui sent certes le règlement de compte, et que j’ai longtemps hésité à écrire pour ne pas tomber dans cet excès. Mais après tout je partage toute ma vie pokéristique et je ne vais pas vous cacher non plus ce sujet.

Si on récapitule :

J’ai décidé d’écrire pour GX qui lance une nouvelle revue poker, cette collaboration est gratuite en ce sens qu’ils ne me paieront pas. Je n’ai jamais vraiment eu de réticence sur ce thème, je ne suis pas un journaliste professionnel et lorsque l’on lit les blogs de ViedeFish ou de Benjo, on se rend compte de la différence de style, de contenu et de structure avec un blog comme le mien (un blog de fish quoi !). L’idée m’a parue originale et je dirai même que cela m’a flatté quelque peu. A l’époque je pointais à la 6ème place du sacro saint classement Wikio des blogs.

J’écris donc une dizaine d’articles qui seront publiés dans les numéros de Juillet à Décembre 2010 (de mémoire).

Claude Atcheba avec qui j’ai toujours entretenu des rapports cordiaux me suit dans mes périples de débutant pigiste. Je me retrouve un jour élu pour aller faire le WPT d’Amnéville, les termes sont clairs : on me paie un satellite pour ledit tournoi + l’hôtel + les déplacements mais pas les repas. Arrivé sur place, je me rends compte que le satellite est boucherie à mort et je propose un nouveau deal : je me paie le main event en direct mais en échange on me paie l’hôtel pour la semaine. Deal accepté et c’est parti.

Première « bizarrerie » : au moment de payer la chambre d’hôtel, on me demande de le faire pour les 2 derniers jours sachant que GX ne couvraient pas les jours d’hôtellerie après mon élimination du main event. Je rappelle à mes humbles employeurs (non sans mal) les termes de notre nouveau deal. Il faut bien que j’ai un intérêt à refuser le satellite, sinon j’aurais été bien stupide… Finalement ça passe.

De retour à Grenoble, j’envoie ma note de frais en novembre 2010 et là les ennuis commencent… La somme est trop importante, je la diminue donc au maximum, si bien que cela ne comprend plus que l’essence et le péage, alors qu’au début on parlait d’amortissement de voiture. Bref, j’aurais dû prendre le train. Nous nous mettons d’accord sur les 300€ environ de frais réels et là rien.. Après x relances et coups de téléphone en direct au siège Anglais, après un entretien en direct avec la femme du patron qui s’occupe de la compta, après des mails courtois mais fermes, après avoir entendu des stupidités du genre (la communication est très dure avec le service comptabilité), après avoir obtenu l’assurance de me faire rembourser, je n’ai toujours rien et j’abandonne. Evidemment je refuse d’écrire des articles à partir de Janvier tant que je ne suis pas remboursé, effet positif ou négatif, je ne le sais toujours pas à ce jour.

Au début je recevais plusieurs exemplaires du journal dans lequel j’avais écrit, un abonnement gratuit m’est proposé à 5 de mes amis. Mes amis ne recevront que le premier numéro. Par la suite, je ne reçois plus qu’un seul numéro et je ne recevrai jamais les deux derniers numéros dans lesquels mes publications apparaissent… Cela manque un peu de correction à défaut de classe et de savoir vivre.

Tout ça pour dire que l’expérience a été ultra intéressante sur la rédaction, la revue des maquettes, des illustrations mais a bel et bien aussi démontré l’absence de morale et l’opportunisme de GX. Bref, si un jour vous devez travailler pour eux, méfiez-vous, tant que cela est unilatéral c’est parfait mais après…

Keep Going

PS
Oui je sais beaucoup de mes amis bloggueurs m'avaient prévenu...

lundi 22 août 2011

Revenons en arrière..


Impressionné et consterné par l’évolution de la variabilité de mon poker. Je m’explique, je suis revenu 4 ans en arrière et retrouvé ma première courbe de cash live. Je montais ma bankroll avec un style ultra conservateur mais qui a marché. Certes, je ne me fais pas d’illusion, j’ai eu de la chance de ne pas subir la variance mais ma courbe était quand même assez impressionnante de régularité. La preuve :



Monter 7000€ en 3 mois en partant de rien à 2/4 et 5/5 était quand même un beau challenge… Certes ma bankroll progresse mais beaucoup moins qu’elle l’aurait fait à cette époque (en proportion évidemment car 5/10 et 2/4 n’ont pas les mêmes attentes en terme de revenus).

Pourquoi ? Certes la variance qui habite les 5/10, 10/10 et 10/20 n’est pas la même qu’en dessous. Certes, le niveau des joueurs a augmenté et le passif/large a été remplacé par le passif/serré, on a vu aussi l’émergence de nouveaux joueurs très corrects. Mais je suis convaincu de mon manque de sérieux, manque de sérieux qui s’est confirmé par comparaison avec les regs de Vegas. Même on line !!! en partant de 300$ j’avais monté une bankroll de 3500$ en 2 semaines en jouant en NL50 et NL100.



Je pense aussi qu’en passant d’un mode serré à un mode large, on accepte plus de variance et on a tendance à se dire que tout est « setup » ou « coin flip ». On se dit que si on joue serré toute la table va nous marcher dessus, alors qu’en réfléchissant bien pour marcher sur un serré/agressif décent il faut quand même savoir manier un jeu large/agressif efficace que peu de personnes maîtrisent. Revenir en arrière et ne jouer que AK/AA/KK ? Non, je n’ai pas dit ça, mais plus d’adaptation à la table, plus de sérieux me fera grand bien…

A méditer…


jeudi 18 août 2011

Les leçons de Vegas


Un article que je vais essayer de faire sur un ton « on ne peut plus sérieux ». Donc pas d’anecdotes cocasses, ni de situation loufoque mais juste une analyse post mortem de mon jeu.

En préambule, juste une petite comparaison du niveau moyen à 5/10. Si je classe les parties à 5/10 que j’ai pu faire lors de mes déplacements cela donne :

Bellagio : niveau relevé avec 2 ou 3 solides regs à table, grosse profondeur de tapis. Bonne partie
ACF
: niveau relevé avec 3 ou 4 solides regs à table, grosse profondeur de tapis. Partie moyenne car peu de joueurs, il vaut mieux jouer à 5/5

Victoria Casino (Londres) : Bon niveau, Grosses profondeurs. Très bonne partie.

Evian : Niveau Moyen plus à l’occasion des tournois d’Evian uniquement (sinon pas de poker dans ce casino). Pas énormément de profondeur. Partie moyenne.
Lyon Vert (Lyon) : Niveau Moyen, profondeur standard. Bonne partie.

Divonnes les bains : Niveau faible : bonne profondeur après 2 heures de jeu. Très bonne partie.
Pharaon (Lyon)
: Niveau faible, peu de profondeur. Gros bordel dans ce casino. Mauvaise partie.
Palm Beach (Cannes)
: Niveau Faible. Profondeur standard. Très bonne partie.
Casino Croisette (Cannes)
: Niveau Faible. Profondeur standard. Très bonne partie.
Montreux (Suisse) : Niveau Faible. Profondeur standard. Très bonne partie.
La Mamounia (Marrakech)
Niveau Faible. Profondeur faible. Mauvaise partie à cause du système de décave toutes les 90 minutes.

Mediterraneo (Alicante/Espagne) : Niveau Déplorable, bonne profondeur après 2 heures de jeu. La Mecque du poker à 5/10. Amenez des sacs pour les billets et une bonne CB pour la variance.

Bref, Le Bellagio n’est pas FishLand.

Voici les enseignements de mes 3 semaines poker :

1. Une partie non limitée dans le temps est un avantage énorme, il faut donc au maximum privilégier les sessions de cash game dans les endroits proposant une plage d’ouverture très importante. En effet, la perspective d’une heure de fermeture rajoute une contrainte psychologique qui est extrêmement dommageable pour la session. Ce phénomène est d’autant plus vrai en cas de pertes en début de session. Même si cela n’est pas professionnel et tire franchement sur l’amateurisme, je déteste me dire après 2 heures de jeu que la session sera négative car je n’aurais jamais « le temps » de remonter. Enfin, Le Meta Game prend vraiment ses lettres de noblesse, lorsqu’on joue avec des adversaires pendant 10 heures de suite…

2. Encore et plus que toujours ce jeu n’est qu’une bataille contre soi même avant de l’être contre les autres. Certes je pense toujours que je suis limité techniquement, certes des lignes complexes m’échappent. Mais finalement après avoir bien observé les pros qui vivent du poker live en 5/10 (ils sont 5 au Bellagio), là où ils me surpassent complètement c’est sur la gestion psychologique de la session. En clair :
En cas de bad beat, de coups mal joués ils se lèvent faire un tour ou partent définitivement. Mais à chaque fois, ils ont un rituel prédéfini pour éviter que cela ne dégrade leur jeu.
Rigueur, rigueur, rigueur !!! Peu d’erreur par une gestion « machinale » de chaque main. Les cartes préflop sont choisies méticuleusement en fonction de la position et des joueurs, on ne suit pas un tirage limite,etc.. Ce sont des vrais terminators et ce quelle que soit l’état de leur stack. Il est très tentant de jouer un coup limite car on est à +5000 et bien pas chez ces gens là. Je comparerai cela au tennis, on ne pense pas au score, on joue chaque coup indépendamment de l’autre.

3. La session doit être pensée et gérée :
Ils sont le plus souvent conservateurs en début de session, afin d’éviter de se mettre dans le rouge dès le début et donc d’affronter ce que j’ai écrit dans le point 1. Attention, cela ne veut pas dire qu’ils ne vont pas partir à tapis s’ils estiment jouer un flip et que la dead money le justifie, mais pas de bluffs difficiles, ni de calls hasardeux en début de session. Vieto m’avait donné ce conseil et cela se vérifie largement.
Ils ont une notion de fin de session prédéfinie. Je suis quasi certain de cela, je ne sais pas ce qu’il les fait arrêter : stop win, durée max, état psychologique. Mais les marathons poker ne sont pas pour eux et pourtant cela est tentant à Vegas. A chaque fois que je leur ai demandé, ils ont esquissé un sourire et m’ont tous menti… Je serai curieux de savoir mais je pense franchement qu’ils ont au moins un stop win.

4. Table and position selection.
La table : Encore du classique, mais que cela est vrai. Lorsqu’à la table il y a les 5 pros de la 5/10 et bien je vous souhaite bien du plaisir ! Oui il y a des fishs, mais tout le monde est dessus et les regs, qui ont compris que vous voulez attrapez le fish, développent un jeu pour attraper celui qui veut attraper le fish (c’est compliqué hein ?). Là il faut partir, voire descendre de limite (ou monter à 10/20 mais moi ça m’a pas réussi lol)

La position. Plus on est deep et plus cela est critique. Avec un stack de 3000$ à 5/10 et un reg et un maniaque juste à votre gauche, la session va être difficile voire cauchemardesque. Obligé de resserrer le jeu ou de 3bet avec le risque d’être payé et de se retrouver hors de position, subir les bluffs et les raises turn,.. Bref, évidemment cela est très critique. Avantage de Vegas, on peut changer de place et c’est littéralement la guerre quand quelqu’un part si le siège libéré est stratégiquement placé.

5. Bankroll, banqueroute et gestion du bad run.
Le poker est un jeu de variance et quand vous prenez un swing de +5000 à -8000 soit 13 000 de différentiel comme il m’est arrivé il vaut mieux être rollé pour cela et avoir une bonne distance par rapport à l’argent joué au poker. Il est clair que le lendemain matin lorsque l’on va acheter son coca à 2$ on retombe de haut… Je ne suis pas content de la gestion de mon badrun, je pense que je n’ai pas su le vivre de manière froide et professionnelle. Certes les sessions à bad beat se sont succédé (oui pas de s à succédé !!) mais je suis certain qu’il y a des mauvais coups joués car je n’étais pas bien psychologiquement. Là est mon problème, je suis incapable d’en tirer les leçons. Je me suis analysé et je me sentais bien mais en fait je ne l’étais pas, j’ai fait un break mais trop court.
De combien de temps aurais-je dû le faire ?
J’ai un stop loss à 3 caves, est-ce trop ?
Comment jauger efficacement de son état psychologique ?
Bref autant de questions sans réponses, à ce propos merci de me donner vos avis!!.

Voici le récapitulatif graphique de tout cela, en bleu le cumulé :



Keep Going!

mardi 16 août 2011

Brèves de comptoir


Photo en Hommage à l'excellllllentissssime Jean Carmet.

Brève 1 : Les règles c'est fait pour être pratiques!
On peut montrer une carte de son jeu avant de payer une mise de l’adversaire. La classe ! Comme ça on peut tenter de le voir se décomposer s’il bluffe. Negreanu était en grand fan de ce truc qui a finalement été interdit aux WSOP.

Le Dealer doit annoncer la main gagnante en l’énonçant clairement. Je m’explique, il doit non pas dire Monsieur montre AK (le flop étant AKA25) mais Full aux As par les Rois. On s’en fout hein ? Hé bien pas totalement. L’action se passe à 5/10 et un reg joue contre une femme affreusement mauvaise. Lui a KJ et Elle K5 sur 66KQ3 et le dealer annonce « Double paire Rois Six kicker Dame », la nana faisait la moue en voyant les cartes de l’autre et allait jeter lorsqu’elle a entendu la phrase. Le mec appelle le floor et se plaint du croupier. 2 floors arrivent et lui donnent raison, le croupier doit le faire même s’il ne le fait pas souvent…

Les croupiers ont le droit de jouer. C’est rigolo ça ! Le mec te donne les cartes et 15 mn après il est assis à côté de toi en train de jouer.

On a droit de faire un « run it twice », bref les joueurs peuvent se mettre d’accord pour tirer 2 rivers ou 2 turns et 2 rivers ou 2 flops en entier. C’est rigolo et ça amuse tout le monde. Il faudra que je me penche sur la théorie de ce truc, a priori cela ne change pas grand-chose, mais alors pourquoi les pros le font dans la bobby’s room et à la télé ? Pour le show ? Pas si sûr… Calculs savants à suivre.

Brève 2 : La corruption existe aux USA « The Land of freedom and liberty »

On donne un pourboire pour tout ici : se faire appeler un taxi qui fait la queue à 5 mètres de l’entrée, se faire amener des jetons, se faire apporter à manger, même aux chiottes t’as rien demandé et un mec te désigne un lavabo pour te laver les mains (genre il y en a 12 et tu vas prendre le mauvais ! Oh le con il a pris le lavabo le plus moche ! Oh l’autre !).

Mais là, on atteint des sommets : pour rentrer en boite, deux choix : le « table reservation » : donc 700$ environ pour une table ou le « general admission » pour 30$ environ. Soirée Calvin Harris au XS. Nous faisons la queue dans le « general admission », après 1h00 nous avons fait 20 mètres, alors que beaucoup de personnes passent par une file VIP, et que, mais je ne le saurais qu’en rentrant dans la boite, il y a de la place pour tous… Mais alors qu’est-ce qu’il fait que cela est si lent… Je demande à un mec pour passer dans la file « VIP » et en gros il me dit qu’il faut être une fille ou « s’arranger » avec lui…Bref, il faut lui donner 20$ par personne sinon tu restes dehors et Calvin Harris mixera tout seul.

Bilan : il faut arroser la sécurité pour rentrer, c’est de la pure corruption, nous sommes loin du pourboire. Ce beau petit monde fait exprès de ne pas faire rentrer pour se remplir les poches. J’enverrai un mail au management du Wynn (ou plutôt de l’Encore) pour voir un peu leur réponse (copie à venir).

Brève 3 : L’Américain est pro, le Français amateur.

Qui n’a jamais entendu gémir les joueurs Français suite à un bad beat :
« Mais comment t’as fait pour me suivre avec ça ? »
« Rien, jamais de jeu, marre, toujours les autres »..
Et gnia, gnia, et toi tu passes la soirée avec grognon qui te geint dans l’oreille avec son haleine de chacal. Ici, rien ! Le néant, on entend vaguement « nice hand », le mec qui perd se lève en baragouinant un « good night guys »

L’Américain ne commente jamais un coup, pas de
« Oh là là, mais il fallait miser là »
ni de
« Ah, ah je suis car si tu avais eu la dame, tu n’aurais pas misé en premier sur QQ3 ».
L’Américain est intelligent car il n’éduque pas la table.

Brève 4 : L’Américain est une quiche en Anglais.

Débat au sommet sur la définition d’unconsciousness (inconscience), et personne ne sait trop. Les échanges sont hallucinants. Pourtant le public a l’air plutôt éduqué. Je questionne mon voisin sur son avis et il me dit
« You know I am from Ohio ».
Et on comprend donc l’intérêt du « Where are you from ? ». Si tu viens de l’Ohio, tu t’exclues toi-même des débats intelligents.

Du coup, je lance une question : doit-on dire « I should have raised », ou « I should have raisen ». (Je ne me souvenais pas, mais raise est régulier et c’est rise qui est irrégulier, on dit donc raised). Et bien personne ne répondra à ma question que je poserais à beaucoup de personnes, sauf une reg de 5/10 (blonde de surcroît).

Brève 5 : Arnaque aux machines à sous, les bandits manchots sont vraiment des bandits.

Le fish que je suis voit une machine à 1 cent qui a un jackpot à 2MM$. Je me pose et met 5$ ! Et bien il faut jouer 300 crédits pour ledit jackpot. 3 oui, 300 non ! Bref je suis un fish du jackpot.

Brève 6 : L’uniformité des casinos est désolante

Le modèle est juste hallucinant de monotonie quand on y pense. Dans CHAQUE casino il y a :
• Une piscine (au moins)
• Une boite de nuit
• Une salle de spectacle
• Une salle « arcade » avec des jeux vidéos
• Un buffet « all you can eat »
• Une salle de sport (généralement assez pourrie même dans les beaux hôtels)
• Un étage (au moins) spécial boutiques en tout genre
• Des serveuses avec des jupes ultra courtes (la longueur de la jupe étant inversement proportionnelle au taux de fréquentation de l’hôtel, ainsi nous sommes au niveau des fesses au Bellagio, le Venitian nous propose le bas des fesses et le Rio qui est au fond du trou en chiffre d’affaire a enlevé la jupe et a mis les serveuses en string)

Imaginons que sur la quinzaine de casinos/hôtels, y’en a un qui se mette à déconner et qu’un ne fasse pas de salle « arcade » ou de salle de spectacle. Qu’est-ce qui se passe ? Scandale à Vegas !! Franchement, la salle de spectacle n’apporte pas grand-chose, ce n’est pas parce que le cirque du soleil est au Bellagio que cela justifie de dormir au Bellagio. Quand aux flippers « ancienne mode » ou vieux jeux vidéo, si on en mettait un peu partout mais pas dans une salle dédiée… Hein ? Hein ?

Brève 7 : Histoire de high stakes : mal à la tête

Attention ERRATUM, il ne faut pas 1 million pour jouer dans le Bobby’s room comme je l’avais affirmé précédemment dans un de mes posts (j’ai écouté et cru une personne dont je tairais le nom mais qui était avec moi à Vegas cette année). Il faut juste 12 000$, les blindes étant 600/1200 ca va pas durer longtemps..

Un coup joué à 10/20. Eric Liu (Card runner / Fulltilt (ou ce qu’il en reste)) cavé à 40 000$ environ soit le modique ratio de 2000 blindes ! face à un inconnu un peu polio qui ressemble à Enrico Macias et qui est cavé aussi gros.

Inconnu : Raise 80 en milieu de parole
Liu : 3bet 200 au bouton.
Enrico : 4bet 800 en SB
Inconnu : Fold
Liu : call
POT : 1700 environ
FLOP : K62
Enrico
: Bet 1300
Liu : raise 4100
Enrico: payé
POT : 9900
TURN : T
Enrico: mise 6000
Liu : payé
POT : 21 900
RIVER : 3
Enrico
: mise 3000
Liu : Fold

C’est rigolo…

Dans la Bobby’s Room, un jeune qui aurait perfé lors d’un EPT ou WPT terrorise tout le monde, il a tué en HU Ted Forest (genre juste 200k$) et se retrouvait toujours avec des stacks énormes devant lui alors que des joueurs sortaient la tête basse de la salle… Ce mec sera à la prochaine saison des High Stakes.. A suivre.

Keep Going

PS
Et comme j'adore la grossièreté (mais pas la vulgarité), voici les 15 meilleurs brèves de comptoir (hommage à Jean Carmet) :

1.Il a du faire une drôle de tête le premier homme qui a fait caca !
2.On s’en fout pas mal que le poulet soit élevé au bon air, après tout on ne mange pas les poumons.
3.Chaque jour, t’as 30 morts sur la route. Moi je vais rouler sur le trottoir.
4.Ça revient, la mode du cheval. On en a encore mangé ce midi.
5.On dit que le haricot fait péter… nuance : le haricot digéré fait péter.
6.Le papier collant, c’est du papier avec de la colle dessus. Tu peux en faire toi-même !
7.C’est avec le nerf optique qu’on voit. L’oeil c’est juste pour regarder.
8.Le haricot fait péter… c’est-à-dire que même si tu penses à autre chose ça fait péter…
9.40 % des accidents sont provoqués par l’alcool, ça veut dire que les 60 % sont des buveurs d’eau.
10.Quand tu rêves d’un saucisson, c’est sexuel mais pas le pâté !
11.Les moutons sont cons c’est pour ça que leur cervelle n’ont pas de goût…
12.Il faut pas trop parler le matin sinon l’après-midi on sait plus quoi dire.
13.Je vois pas du tout à quoi ça sert les ongles de pied.
14.Si le téléphone ne sonne pas, ça ne sert à rien de le laisser brancher…
15.Les flamants roses ont des grosses couilles mais sous les plumes on les voit pas bien.


dimanche 14 août 2011

This is the End



Mc Carran Airport. 09h49.
Papa est gagnant à Vegas.
Alors on en était à – 3 535$
Et ensuite, cela a donné :
-2130$
+1605$
+900$
-2000$
+915$
+4710$
Soit un score magnifique de +465$... Hé alors!, road to 10 k$ counter = +0.05k$. J’suis pas un Dieu vivant du poker? Tous les regs tremblent à ma vue!! En effet le bilan du Bellagio est de +65$ (le reste c’est au Venitian), soit un gain horaire de 0.6$ !! Trop un beau métier lucratif, je vais faire ça demain.

Dans le détail, rien de bien extraordinaire à part une petite session à 10/20 (celle à -2000$). J’ai eu envie de changer de table, lorsque je me suis aperçu que à ma 5/10 il n’y avait presque que des regs, j’étais à +900$ et je me suis dis que je ne pourrais plus rien tirer de cette table à part peut être un déficit. Cela faisait longtemps que je lorgnais la 10/20, les plus beaux fishs de la 5/10 y émigraient régulièrement et les regs étaient peu nombreux. Seul problème de cette table, l’absence de plafond de cave. Ainsi certains se cavaient à 20 000$...Mais là j’ai fait une sortie « vini vici » mais pas vinci.. Pas de jeu, et le peu de jeu est parti en fumée.

A noter la très belle dernière session, un remake de « Et il marcha sur l’eau ». Où d’ailleurs j’ai pris une belle photo de la première tour que j’ai construite (c’est beau hein ?).



Un coup juste rigolo avec un gars assez drôle : A3 en milieu de parole, je relance et je suis payé 3 fois. Flop 342, je checke comme tous les autres sauf mon pot comik qui met le pot. Je l’ai bien observé le comik il ne rate pas une mise si le relanceur checke et cela est assez simple : 80% du pot il a un truc, 100% du pot il n’a rien. Comik met donc le pot. Et donc, avec mon don naturel d’hypersupravision doublé de mon pourvoir de déduction digne d’Hercule Poirot, je le paie. Turn : J. Je checke encore et me prépare à tout envoyer. Comik mise et je lui envoie une belle crakoune pour le mettre à tapis. Il paie debout sur la table. Bin merde alors et mon don surnaturel de lecture de l’adversaire ? Bon, je me suis trompé, bizarre je ne le voyais vraiment pas vaillant l’animal. River : K. J’abats tout penaud mon A3 sur 342JK et il me regarde et dit « You win ». Putaing ! Y marche ce don supranaturel ! Pot à 1850$ tout de même.

J’ai appris une belle expression : « Dirty Stack », c’est lorsque que l’on a un jeton mélangé dans d’autres de valeurs différentes (un rouge de 5$ dans des piles de 10$). Moi je connaissais Dirty Vodka Martini, la boisson de James Bond dans laquelle on rajoute 2 olives que l’on presse avant pour qu’elles délivrent leur jus dans ledit cocktail qui se trouble un peu, d’où le nom de Dirty… Je connaissais aussi Dirty Martine ma voisine mais ça je vous raconte pas.

Voilà fin du voyage à Vegas, je vous dois encore 2 articles sur les brèves de comptoir de Vegas et un très sérieux sur les leçons pokéristiques de tout ça.
En bonus : les photos du room service dans la salle de poker : le Adil qui se baffre. Et la confiture bonne maman savamment exportée !!




Keep Going



jeudi 11 août 2011

The French Ranking



Ca grinde, ca grinde : on est passé de – 6 685$ à -3 535$ en quelques sessions. Sérieux, très sérieux sauf un move dont je ne suis pas bien fier.
J’ouvre 98 en fin de parole, un nit (joueur serré) qui a juste suivi me 3bet (sur relance) et je décide de payer. Jusque là rien d’extraordinaire, nous sommes deeps tous les deux (beaucoup de jetons). (Bon et j’arrête les parenthèses, ceux qui ne jouent pas au poker, vous avez qu’a vous y mettre d’abord). Que peut-il avoir ce brave homme qui joue une main sur 20 et encore ! Bin, AA, KK, QQ et rarement AK. Le flop ouvre K75 ! Il mise ! Tu m’étonnes, maintenant il n’a plus qu’AA, KK ou AK en main. Et bien qu’est-ce qu’il fait le Phil ? Et bien il relance avec un min raise évidemment. Bref, n’importe quoi, turn qui sert à rien, river idem et je perds 1200$... Imbécile !! Cela sera la seule grosse erreur de mes dernières sessions.

Sinon j’ai trouvé une bonne hygiène de vie, enfin de jeu ce qui ici revient à peu près au même. Je commence vers 14h, dinner break de 20h à 22h et on regrinde tranquille jusqu’à ce que la fatigue arrive. Adil lui fait le gladiateur à enchainer les sessions interminables sans presque de pauses, j’en suis incapable, cela influe trop sur mon jeu... Aujourd’hui j’ai essayé le matin, hier j’ai terminé vers 0h00, content de mes 1900$ de gains, et donc ce matin aux aurores (9h00) je suis parti au Bellagio en croisant Adil gladiator qui revenait de sa session de 19h non stop (A mon avis il a des escarres aux fesses). Le jeu est très différent le matin, des vieux nits, petits pots mais argent sûr car le niveau est beaucoup plus bas qu’en pleine journée. On aime aussi les anciens qui ne jettent pas leurs mains car en ont marre de mes relances incessantes.

A ce propos, pour faire tomber la tension à table que je ne peux m’empêcher de mettre en étant un peu trop actif, j’ai inventé un concept : « The French Hand » ainsi que « The French Ranking ». Ainsi, en French Ranking, AA est remplacé par 64s : main avec laquelle j’ai remporté un substantiel pot de 2500$ contre AK sur A44K2 (hé hé !). Bin oui,
« Not my fault guys, I am French and I don’t know how to play poker, I only play French Hands ».
Ca marche à l’envers aussi, après avoir juste payé un 3 bet avec KK, un autre joueur relance encore (je le savais hein, suis pas idiot!) je le sur relance très fort et lui dis « French 5bet », bref il envoie tapis avec AK et devient tout violet. Bref, maintenant dès qu’il y en a un qui gagne avec des cartes pourries, il dit « Ah ah French man’s Hand ! ».

C’est quand même terrible le meta game, un chinois n’en peut plus de se prendre des bad beats (j’y suis pour beaucoup). Ce gentil Monsieur, très peu actif relance au CO, je le 3B gentiment avec AK en SB. La BB paye et il paye tout énervé. Flop AA4, je sens mon chinois au taquet, je checke gentiment, la BB aussi et lui envoie tapis pour 650$ dans un pot ridicule. Lol payé évidemment, il ouvre 57 ! Pas mal non ? Le poker rend fou ! Petit pot sympa pour papa !!

Sinon, j’ai une belle Vie de Merde pour vous. Tout le monde dit que la nouvelle serveuse ressemble à Pauline. Bref, comprends rien moi, c’est qui Pauline ? Une fois qu’elle a fini sa discussion avec une nana à table, le dialogue commence :
« Pourquoi tout le monde dit que vous ressemblez à Pauline ? »
« Non, je crois que c’est Pamela Anderson »
« Ah oui ? » et là, je ne sais pas quoi dire et je ponctue
« Oui mais vous, vous êtes naturelle ».
Mon voisin est mort de rire, tandis qu’elle tourne les talons illico. Il me dit qu’elle vient de parler de son opération du nez avec la nana à table ainsi que de sa future opération des seins.. VDM

Keep Going

mardi 9 août 2011

Biz or not Biz


Un court article avec un peu de poker sur fond de mœurs américaines.

3 sessions hier, une de +1470 à 5/10 dont je vous ai déjà parlé, une à 2/5 après un dinner break en attendant la 5/10 complète : +360 et une à +200 à 5/10. Cette dernière session était assez bonne avec un bénef de +1600 mais un coup joué contre un Russe malin m’a fait redescendre à +200. J’ai les Dames dans un pot multiway que j’ai relancé, je miserai le flop 64J puis la turn 8 et checkerai la river A, avant de subir une forte mise du descendant de Nicolas II. Grosse réflexion, il a un profil plutôt large préflop mais ne s’enfonce pas dans les coups sans une bonne raison.. Mais s’il était sur la couleur, il peut essayer de bluffer. D’un autre côté il peut avoir Ax et essayer de me faire croire qu’il bluffe en pensant que je n’ai pas l’As. Oui mais, il m’a vu aussi faire 2 barrels avec AK ou AQ sur des boards avec tirage couleur, donc il s’empalera..Bref, je paye il a A5 et j’ai mal joué. Le compteur passe à -6 685$. Ca progresse !!

Mais comme Desperate Housewife ou Sex in the City feront toujours plus recette que Poker After Dark, quelques mots sur les mœurs amoureuses Américaines.
Le couple Américain de moins de 50 ans est toujours collé et se frotte continuellement du bout des doigts (vous savez cet effleurement qui devient juste insupportable au bout de 30 secondes). L’Américaine frotte son mari qui joue au poker, lui la frotte en attendant la voiture au Valet Parking : mais pendant 15 minutes sans pause ni rien ! ATTENTION : on ne s’embrasse pas chez ces gens là, on s’effleure, on se frotte mais on ne se bise pas, le mâle plein d’hormones qui affleurent essayera une escapade pour obtenir un vague smack et n’obtiendra en échange qu’une bise sur la joue et ce qu’il ait 17, 35 ou 56 ans ! C’est comme ça, ici on est prude. Pour rester juste sur le thème poker, l’Américaine reste parfois des heures à côté de son mari à table (ici on a le droit de s’asseoir derrière un joueur), hier il y en avait 5 ou 6 sagement assises derrière leur bellâtre en train de leur gratouiller le dos. Affreux comme elles doivent se faire chier. Belle dévotion non ? Oui mais pas de bise !

C’est en boite que l’équation devient plus complexe. L’Américaine avec sa ceinture en guise de jupe qui offre le spectacle du bas de ses fesses (pas la naissance, le bas !) est très attiré par les barres de strip-teaseuses qui pullulent autour de la piste. Elle en fera un usage constant avec ses copines en offrant donc à la vue de tout le monde : son string, sa robe au milieu du ventre et le résultat de son régime hamburgerien. Son copain resté sur le côté contemple ce magnifique spectacle, rivalisant avec le Crazy Horse, et est vite énervé par la foule de mâles regardants l’impudeur de sa belle. Mettons nous à sa place à ce brave homme ! Pas de bise et il doit supporter ça ! Et bien c’est l’Amérique mon gars. Bref aux USA on montre son string mais pas sa langue. That’s the law !

Keep Dancing


lundi 8 août 2011

Sick Game



Ou en étions-nous déjà ?

Ah oui -1 215$..

Et bien cela a été plus que magnifique. Une grosse pause et je repars au Bellagio pour une session en 5/10.
Je grinde normalement en faisant attention à mes débuts de sessions, je monte à 3000 quand je reçois 66 en mains. Une relance plus tard, nous nous retrouvons à 3 sur un flop 64A, ça part à tapis avec un inconnu qui ouvre KJ, turn Q et c’en est fini de ma première cave. Je recave, je perds AA contre JJ, je me recave encore perd quinte floppée contre full à la turn à tapis évidemment et repars avec un bénéfice de -3900$.. J’en peux plus, je n’aurais pas pu mieux jouer ces coups. Bref, on en est à -5 115$..

Pause et le lendemain session éclair, j’ouvre AK, je relance et suis payé 3 fois : flop 834 je mise et suis suivi une fois. Turn : J et ça part à tapis. Je suis plutôt content, river 8 mon chinois préféré me montre 88. Je suis au fond j’arrête la session de suite. Perdu 1500, on en est à -6 615$.. Keep smiling..

Le lendemain, je perds 2100$ avec un brelan floppé contre un tirage quinte qui rentre évidemment. Je suis au bord de la crise de nerf, c’est affreux de perdre des 70/30 et des 80/20 à longueur de journée. On en est à -8 715$

Re pause, et aujourd’hui : j’ouvre KJ je relance et suis suivi par un sick reg (un bon joueur très agressif), flop Q43 !! Il est là papa, je mise, il relance et je me contente de lui lâcher le contrôle du coup sachant qu’il y a des bluffs dans sa range mais aussi des mains que je domine comme 33 ou 44. Turn et river inoffensives copieusement arrosées par mon ami sick reg. Tapis river qu’il dit.. Je me pose 2 secondes, oui il est possible qu’il ait Ax pour couleur max mais vu le profil de l’ami je paie rapidement et il ouvre A7 pour couleur max. Je suis au fond et je joue ma dernière cave de Vegas car les pertes vont commencer à être lourdes. Et là qu’arrive-t-il ? mes brelans tiennent, mes quintes rentrent et je repars avec un bénéfice de 1470$, le compteur est donc à -7 245$.. Une paille !

Franchement, et avec le recul d’en avoir bien discuté avec Adil, je n’ai pas fait d’erreurs mais j’ai perdu tous mes gros pots des ces 4 derniers jours. Et contre ça on ne peut rien, la seule question qui subsiste est : « En quoi cela a-t-il affecté mon état psychologique et en quoi suis-je diminué pour jouer correctement ? ». J’ai pris soin de bien arriver concentré, de bien dormir, de bien repenser les coups pour ne pas confondre bad beats et incompétence. La seule chose que j’aurais dû peut être faire, c’est de redescendre de limites… Mais bon facile de dire cela après, c’est sûr que si l’on sait qu’on va porter le malheur de toute la terre sur les épaules autant jouer en 0.0005/0.001 et lorsque l’on a la variance avec soi et bien jouons fullbankroll en 250/500 !!!.

Bref, je suis encore là.

Sick Game



Break?


Vraiment pas eu envie d’écrire ces derniers temps. Il faut dire que suite à ma déconfiture de la dernière session du dernier article, je me suis pris un bad run de chez bad run en pleine face. Oui je sais ce que vous allez dire, lorsqu’on est en tilt c’est normal. Mais non, je n’étais pas en tilt et je vous conterai tout cela dans le prochain article.

Dans celui là, nous allons parler de l’escapade champêtre indispensable à tout joueur de poker qui ne peut (ni ne doit) jouer 24/24. J’ai nommé le GRAND CANYON. Comme dirait Adil, avec notre accent du Sud très à la vogue en ce moment, en contemplant l’endroit : « Putaing, c’est le beau trou !». Oui, c’est sûr il y a pire comme endroit.

Bref, on prend la route et on tombe sur les pancartes les plus drôles au monde : les fameuses « Adopt a Highway ». Ces pancartes le long des nationales sont vendues à toute personne désirant faire de la pub, l’argent servant à assurer la propreté de ladite voie publique. Il faut dire que l’on peut aussi lire « 500$ d’amende si on jette des détritus sur la route ». C’est cher hein ? Remarque avec ce que j’ai perdu, je peux jeter tout ce que je veux moi ! (entre vous et moi, cette mesure est très dissuasive et donc très approprié pour les mauvais élèves que nous sommes).

Bref. Nous trouvons donc des pubs standards sur les magasins de la région, d’autres plus étranges « In loving memory of Colonel xxxx », ou d’autres comme « For Israël ».. Avec Adil ou voulait en acheter une et mettre « Allah Akbar », mais on s’est dit qu’on était mieux ici qu’avec un sac sur la tête à Guantanamo. (Je ne suis pas du tout antisémite, c’est juste que c’est méga curieux non ?).
Arrivée sur place, tentative d’escroquerie d’un motel qui veut nous faire payer 160$ la chambre alors qu’il ne se trouve pas dans le parc et que les lodges du parc sont aussi chers voire moins. Bref, j’ai envie de lui demander s’il a vu la vierge aujourd’hui, mais mon « Have you seen the virgin today ? » n’aurait pas fait un super effet.

Et donc pour en finir, comme des photos parlent mieux que tout, régalez-vous et à très bientôt pour l’épisode je Bad Run comme un porc à 5/10 à Végas…









Keep Going

mardi 2 août 2011

Et il toucha le fond.




Les blogs des joueurs de poker sont gavés de plaintes incessantes sur le manque de chance. Je n’ai jamais vraiment eu envie de faire pareil avec le mien. Maintenant, ce n’est pas parce que j’ai perdu ce soir que je ne vais pas faire un CR de mes malheurs.

Toujours au Bellagio à 5/10, début de session très profitable, je suis à +1000$ en 30 mn. Je monte en table principale subissant le « must move » et là les problèmes s’enchainent..

AA vs KK qui trouve un K et hop je perds mes 2500$.

Je recave, je perds les 1500 suivant avec TT (T = ten = dix pour les non initiés) sur T86 qui part à tapis au flop contre 97 pour quinte floppée.

Je recave encore, petit pot perdu avec QQ vs AA

Puis 22 en mains contre 55 sur 2588A à tapis évidemment et hop 1700 en fumée.

Je fais le point, je pars me promener dans les allées du Bellagio, la table est bonne avec 2 gros fishs et je prends 20 minutes pour analyser mon état psychologique et pour savoir si je suis capable de continuer. Je me trouve calme et prêt à en découdre. Une fois remonté sur le ring, je regrinde tranquillement un stack à plus de 3500$, 2000$ gagné sans abattage et la plupart du temps en bluff/semi bluff contre des serrures. Je suis content de mon jeu.

44 au HI je relance 60 une option, le CO suit et le D 3Bet à 200, la grosse et la petite blindes payent et je paie ainsi que le CO. Le pot fait environ 1000$. A42, je checke après les blindes et le pot restera à 1000$ pour voir un J à la turn. La SB fait tapis pour 3000$ ( !!!) et je paie debout sur la table contre ce qui doit être un des pires joueurs agressifs que j’ai vu. Il ouvre 57, la river sera un trèfle et me crucifiera pour monter à 7300$ le plus gros pot jamais perdu.

En tilt complet, je bloque ce soir avec une perte nette de 5900$ !!!

Road to 10 000$ counter : -1 215$

Y’a beaucoup de boulot ! Surtout que Samedi soir c’est Marquee avec Nick Morillo et il faut de l’argent !!!!
Je suis au fond mais je m’en relèverai.

Keep Going

lundi 1 août 2011

NoseBleed







Piscine de la Stratosphère 9h20 du mat, 35C au moins !! Il y a le même vent que lorsque l’on ouvre son four en mode grill chaleur tournante.

Road to 10k$ counter : +4 685$ suite à une bonne session de +1 295$ qui n’aura duré que 7h...On va y arriver ! Et je n’ai pas spew en début de session, j’ai été bien sage !!

Toujours au Bellagio et toujours en 5/10 évidemment.

Je commence par un gros coup de gueule pour dénoncer le lobby de la téléphonie Américaine. Impossible pour un étranger d’acheter une clé 3G et un abonnement. En effet, il faut une adresse aux USA qui correspondent à une carte de crédit. Super ! Comme ça, on peut payer des accès WIFI à 12$ par jour (comme votre serviteur, soucieux d’engraisser les opérateurs, s’évertue à le faire pour mettre à ce jour ce blog !). Si quelqu’un a une idée… (A part me rappeler de ne plus aller à la Stratosphère mais au Wynn à l’Aria ou au Venitian).

Une petite rectification sur le service gastronomique du Bellagio. En fait cela est un peu plus élaboré que je ne pensais. Bon, il n’y a toujours pas de table pour poser son manger mais il y a un vrai service. Il suffit d’appeler un « Chip runner » : c’est mignon ce nom non ? Comme son nom l’indique il désigne une personne qui amène les jetons à table, ce job étant différent des croupiers qui est différent des serveuses qui est différents des « débarrasseuses » (table cleaner ? non en fait j’en sais rien) qui est différent des chefs de table qui est différent des managers à l’accueil.. Il y a du monde dans ces casinos !!! Bref, cette personne détient les cartes de 3 restaurants. On fait tranquillement son choix, on lui donne notre carte player du Bellagio qui nos rapporte 1$ par heure de jeu utilisable dans les restaurants. Elle va chercher le repas en question, vous l’amène (toujours sur une chaise !) et voilà !! Pas mal non ?

Enfin, un mot sur le monde des nosebleeds (NDLR : le monde des joueurs qui jouent cher, très cher tellement cher qu’ils en saignent du nez, évidemment c’est une métaphore.. quoique…). Adil, qui connait toute la sphère du poker pro n’arrête pas de me dire « lui c’est untel et lui c’est truc » etc.. Bref, un dénommé Bilzérian hante la Bobby’s Room (la salle des très hautes limites, la salle où il faut déposer un million de dollars dans les caisses du Bellagio pour pouvoir jouer) ainsi que la salle des hautes limites (là c’est plus raisonnable mais s’asseoir avec moins de 10 000$ est rare et déplacé ! Bref ma nouvelle égérie Bilz se promène à toutes les tables et finit par se poser en 5/10, Adil et moi avons fini notre session et commençons à boire plein de Vodka Grey Goose. 20 minutes après, je suis bien entamé et nous voilà à contempler Bilz qui est venu s’asseoir à la table que j’ai quittée il y a une demi-heure à peine. Evidemment il fait n’importe quoi. Il faut dire que lorsque qu’on joue à 400/800 les blindes avec une cave de 250 000$ on s’en tape un peu de 5/10 cave à 1500$ !!! En fait affronter un pro à cette limite revient au même qu’affronter un débutant. Bref, il joue 100% des coups en 3bet 50% et fait des gros check raise à la turn. En regardant ce spectacle, je me dis qu’il faut que je me rasseye mais je suis trop bourré pour ça. Et là, je commence à commenter bien fort à 2 mètres de Bilz avec Adil hilare. Bilz fait encore un move grotesque sur JT87 et là je dis au mec paye il a paire de 2. Bilz se retourne et me fusille du regard (pourtant je l’ai dit en Français, mais j'ai dit "BOAAATTE" à la mode Cannoise et très fort.. bon en hurlant quoi!). La crise de rire commence et on ne peut plus s’arrêter.. Bref c’est moche l’alcool.

Ma nouvelle idole du poker finit par gagner des pots et se retrouve à 4000$ en 20 minutes (en en ayant probablement cavé le double mais bon !) et là, le mythe s’écroule, la statue s’effrite, le piédestal se fendille. Bilz est en plein débat avec copain nosebleed et lui dit « j’avais 9% de 65% », l’autre (regard vitreux) acquiesce et Bilz se reprend et dit « Non 65% de 9%, c’est pas pareil ». Et le voilà avec sa calculatrice i-phone en train de faire des calculs et de redire « non c’est pas pareil ». Bin mon prof de math à moi il m’a dit que la multiplication c’était commutatif et que 0.65*0.09 c’était bien pareil que 0.09*0.65.. Mais bon moi je ne joue pas en high stakes (mais je vais m’y mettre alors !!).

Ce monde des hautes limites est aussi envahi de richissimes fishs, les plus symptomatiques étant asiatiques, Russes ou Magnats du pétrole. En ce moment la mode c’est le poker chinois (en Hi-Lo c’est plus rigolo). Fish Russe dit à gros joueur : on joue à carte haute ? L’autre approuve et il joue à carte haute pour 1000$, Fish Russe perd, il joue donc à 2000$ il reperd, il joue donc à 4000$ et tire une dame. Gros joueur chanceux tire un Roi et vient de prendre 7000$ en 2 minutes.. Vexé Fish Russe remonte dans sa suite avec ses deux putes, et moi je repars avec mon Adil dans ma chambre de Broki.

Keep Going