mercredi 22 décembre 2010

Cadeau de Noël

En cadeau de Noël, voici un article publié pour GX mais comme le magazine date d'octobre je vous le publie pour Noël.

Cheers !!

Le blues du joueur de poker.

6 ans, 6 ans que je passe mes soirées et mes week-ends autour du tapis vert. 6 ans que j’entends toujours les mêmes réflexions des joueurs perdants, 6 ans que je gagne, 6 ans que je perds un peu, que je me tape des bad beats, que je prétends que le poker est un mode de vie « a real life style » alors que ce n’est qu’un jeu de cartes..Tout pro ou semi pro a ressenti un jour cette vague à l’âme typique du joueur de poker.

Curieusement, le premier symptôme est un besoin d’authenticité qui se traduit par un rejet complet de cette fameuse vie « balla » qui consiste à dépenser 300€ la nuit en chambre d’hôtel, 1000€ en boite de nuit et tout autant en repas bien arrosés et autres artifices du monde de la nuit. Cet homme est fou, vous allez me dire ! Fou de ressentir un malaise sur cette vie de nabab que beaucoup envient, Fou de commencer à préférer une semaine de vacances dans un gite à la campagne à sept jours au Wynn à Las Vegas. Ce monde de la nuit du poker est très spécial et assez monotone, on rencontre toujours les mêmes personnes, des joueurs de poker pros en mal de reconnaissance ou en manque affectif se saoulant bruyamment à coup de Cristal Roederer, des potiches blondasses à l’affut d’une soirée gratuite, des journalistes en quêtes de déboires de joueurs qui feront un magnifique article dans un vieux blog que personne ne lit ou pire dans un magazine de poker dans la rubrique « people » (rubrique qui ne cesse de grandir..). Les éternelles discussions avec les joueurs pros ou réguliers rencontrés aux quatre coins de France pour les gros tournois, discussions censées être sympathiques et ouvertes mais qui cachent souvent beaucoup de jalousie ou au moins un besoin de se comparer et d’en découdre. Bref, des pseudos copains que l’on prétendra être ses proches amis et que l’on s’empressera d’inviter sur facebook. Ce monde artificiel que l’on vomit chaque jour finit par devenir insupportable.

Un corollaire du rythme de vie du joueur de poker est le décalage par rapport à la société. Le pro se lève vers 15h00 et commence son « travail » vers 20h/21h pour finir vers 4/5h du matin. Le semi pro est bien pire puisqu’il travaille. Donc après une belle journée de labeur, il faut rentrer faire la sieste afin de se préparer à sa session live ou internet qui nous occupera la nuit jusqu’au petit matin et nous permettra de dormir royalement 3 heures avant de repartir au boulot. Et là, pas de temps passé pour améliorer son poker, pas de temps passé sur les analyses de mains des forums, pas de temps passé sur les blogs (a propose le mien est : andtherivercame@blogspot.com). Il faut donc fatalement rajouter au minimum une journée par semaine dédiée à l’amélioration de son niveau de jeu. Et évidemment, il ne reste presque plus rien pour le reste : le sport, les amis, le cinéma et le théâtre, bref la Vraie Vie. Le poker est chronophage et ce n’est pas une nouvelle. Rajoutons à cela l’incompréhension chronique de notre entourage, voire la peur maladive, voire la psychose communicative qui pousse à entendre « Tu sais ce qu’il fait ? Il joue des 4 000€ par soirée au poker, il est devenu accro et dingue à la fois, il va tout perdre !! ». Ca y est ! Nous avons quitté les rails brillants et bien rectilignes de la société bien pensante pour se vautrer dans les bas fonds de la luxure et du jeu de hasard qui mèneront à notre autodestruction après une lente agonie. Même si cette dernière partie m’a toujours fait rire, elle devient un peu pesante avec le temps. Marre de penser que tout le monde pense que je suis devenu un rebut perdu de la société. Heureusement que je travaille et que je ne suis pas pro ! On distingue encore un visage humain sur mon corps de démon, comme si la transformation du loup garou n’était pas encore totale.

Ce que j’observe le plus chez mes amis pros est le manque de reconnaissance. J’en avais déjà parlé la dernière fois sur l’article de septembre sur la première soirée en casino. Le poker est avant tout un jeu individuel et égoïste. Même si on travaille en équipe (et c’est mon cas), il finit toujours par redevenir individuel. Dans l’entreprise, monde que je connais bien, la réussite est généralement collective et si elle est individuelle, elle est partagée au moins avec son supérieur. Quel bonheur et quel accomplissement de célébrer ensemble la fin d’un projet, d’une usine qui sort de terre, d’une certification, d’un retour à l’équilibre après des années de pertes records ! DU CONCRET ! Alors qu’après une excellente semaine de cash game, la bankroll a grossi de 6000€ et « So What ? », nos amis joueurs de poker esquissent un sourire malhabile emprunt de jalousie (c’est normal, eux sont en bad runs et ont perdu 3000€, donc ils s’en foutent un peu de nos gains records. Peut-on les en blâmer ?). L’entourage proche va encore associer cela à une chance hors du commun et nous poussera à vite placer cela avant de les perdre. Mais ce résultat est le fruit de mon travail de plusieurs mois, j’ai développé un poker solide et enfin je gagne gros !! Personne ne le voit ou s’en réjouit. Allez parcourir un peu les forums des clubs de poker et vous verrez que dans les parties analyses de main il y a beaucoup de recherche de reconnaissance. Dans le jargon on appelle cela du « brag », en clair de la vantardise qui n’a qu’un but : la reconnaissance de ses pairs. L’un racontera qu’il a payé avec hauteur As un 3barrels bluff d’un joueur large en tilt et a gagné un pot de 2340$ et postera cela dans la rubrique « Analyse » en demandant à tout le monde s’il a bien joué. Mais il le sait qu’il a fait un bon move, le bon move ! Il cherchera plus à glaner les commentaires gratifiants qui viendront se mêler avec les analyses complexes.

Pire encore est la solitude face à la perte et au fameux bad run. En fait ce manque de reconnaissance provient ni plus ni moins d’une solitude face à la réussite. Si elle est supportable, que dire du manque d’entourage face aux pertes ? La malchance accumulée à la fatigue nous a poussées à mal jouer. Ajouter à cela quelques problèmes relationnels avec sa copine et des pertes fantastiques s’affichent sur la courbe de notre bankroll. Dans ces moments, on recherche énormément le support et l’épaule d’autrui. Difficile d’entrevoir de l’aide de nos amis joueurs de poker qui eux sont en pleine bourre et n’ont qu’une envie : celle de nous raconter comment ils ont gagnés les plus gros pots de la semaine. Nos proches peu compréhensifs voient cet évènement comme une intervention divine qui nous poussera à retrouver le droit chemin : celui de la vie rangée de l’homme moderne : métro/boulot/dodo.

Accumulez toutes ces déconvenues et je crois que vous commencerez à sentir le blues du joueur de poker. Blues passager qui ne dure que le temps qu’on lui accordera. Blues qui sera vite effacé par la vie qui reste quand même enviable : celle du joueur gagnant. Ne serait-ce que sur un plan financier, quel bonheur de ne plus taper dans son compte courant pour partir en vacances, quel bonheur de dormir dans un intercontinental plutôt qu’au camping des flots bleus. Et tout cela aurait été beaucoup plus difficile sans le poker.
Keep Going

mardi 7 décembre 2010

Martine Aubry a inventé la semaine de 35h (partie 3)


Omaha et réfléxions pokeristiques…
Retour à la 5/5 pour 2 sessions, table sur laquelle je commence à me sentir à l’aise. Même s’il faut l’avouer je suis en dessous du niveau de la plupart des joueurs. Ce qui a changé depuis ma dernière visite à l’ACF, c’est que je comprends mieux les dynamiques de la table.
2 sessions positives :
+470€
+2100€

Je décide de faire un matin le fameux tournoi à 50€ de 10h30 et fini 8/40 pas payé mais ayant joué au push or fold pendant presque la durée du tournoi. Exercice finalement intéressant pour moi car autant ma stratégie de push était clair, autant il fallait que j’éprouve ma range de call sur les boites adverses.

Donc : -50€
Au total nous en sommes à : +3010€.

Je décide que mon contrat est bien rempli et je vais donc m’amuser un peu. J’aimerais bien faire du Dealer’s Choice mais la table ne s’ouvre que très rarement et me rabat donc sur le omaha. Je n’ai pas envie de jouer à 5/10 et pars donc à 2/4.

Le Omaha local est un Dealer’s choice Omaha 4 cartes, Omaha 5 cartes. A la table, beaucoup d’anciens entre la cinquantaine et la soixantaine qui se connaissent très bien et qui selon les dires viennent tous les jours se faire une partie. J’y laisserai une cave de 400, puis deux puis trois puis beaucoup, beaucoup trop pour finalement conclure ma semaine à +35€. Oui, vous avez bien compté j’ai perdu 2975€ à ce jeu à la con.
Oui j’ai tilté. Maintenant, si on décompose un peu les différentes phases de cette longue descente au royaume d’Hadès.

• 1ère cave : je suis des relances avec des mains que je juge bonnes, mais au Omaha 5 je ne suis pas vraiment certain qu’il y ait une vraie hiérarchie entre les mains de départ. Certes les mains connectées et suited sont meilleures que les autres. Mais que dire de AAKJ2 face à J9876 ?? Plus le nombre de cartes en main est important, plus les stats sont écrasées et le sacro saint 80/20 de AAvs22 au Holdem doit bien tomber à 60/40..
• 2ème cave : Viol en règle : je floppe max sans vraiment d’espoir d’amélioration et je me fais déborder.
• 3ème et 4ème cave : Idem. A ce moment un ancien qui doit avoir pitié de moi me dit : il ne faut pas que tu suives ou relances un « pot » si tu es max sans espoir d’amélioration. En clair, on est max à la turn avec quinte, un mec « pot », l’autre suit et bien selon lui il faut se coucher si on n’est pas détenteur d’un freeroll à la couleur ou d’un full avec un brelan en plus de la quinte max. Au début je me dis, il est sénile ce mec. Puis en regardant les gagnants des gros pots à ce jeu, je m’aperçois qu’ils ne jouent que quand ils sont max et qu’ils ne suivent pas de grosses mises en étant max sans espoir d’amélioration…
• 5ème et x ème cave : TIIIIIIIIIIIIIILLLLLLLLLLLLLLLLLTTTTTTT !!!!!

Pas glop le Omaha.

Et pour finir quelques anecdotes ACFiennes :

Quand on demande le « time », il n’y a pas de bouton, le croupier compte dans sa tête (c’est rigolo non ?)

Un mec part à tapis et un autre hésitant lui dit : je te suis mais je garde 40€ pour aller manger, l’autre lui dit ok et évidemment gagne la main.. Pittoresque non ?

Le Run it twice des high stakes poker est possible à la 5/5 quand on est tapis. Préflop : on tire deux flops et si tapis au flop on tire 2 turns et 2 rivers.

Quand on est miss blind, on ne paie que la big blinde (on s’en fout mais je l’ai noté quand même).

Les croupiers sont malins et font souvent glisser la tonne de jetons par-dessus la fente pourboire. J’ai vu 3 fois un jeton tomber dedans et le croupier de dire « Je suis désolé, je peux appeler un responsable ». J’ai même vu dire : je crois que c’est un jeton de 10, le joueur de répondre « ce n’est pas un 100 au moins ». Le croupier « Non, non ». C’est grâce à sa vision rayon X qui lui permet de distinguer tous les jetons dans un pot à 4500€ composé de 20 jetons de 100 et de plusieurs centaines de 10..

Les regs s’amusent à collectionner les « No player », petite pastille que l’on vous donne quand vous vous levez. Et donc guerre ouverte entre eux et les croupiers. Amusant !

On aime évidemment le parfum cosmopolite de l’endroit : le reg qui baragouine en Anglais à un Bulgare pour lui expliquer le « Chop / Chop » (retour de blindes dans un pot blinde/blinde), le bulgare qui ne comprend rien mais lui dit « Yes Yes » et lui prend quand même sa blinde. Les chinois qui disent « Jamais Bluff » et qui bluffent tout le temps. Le riche membre qui appelle son pilote à la table pour lui donner rendez-vous au Bourget pour je ne sais quelle destination paradisiaque.

Bref, endroit magnifique et incontournable en France !

Je finirai tout de même par un gros coup de gueule !!

Certes la restauration est impeccable, les produits sont excellents, la carte est modulable à loisir, si bien que l’on peut manger à peu près ce que l’on veut comme et quand on le veut. Certes les serveurs sont très sympas. Un award à « Didier » qui est d’une politesse rare façon majordome Anglais (un peu comme Anthony Hopkins dans « Vestige du Jour »).
Mais alors le chef de rang c’est un scandale !!! :

Episode 1 : La 2/4 ouvre, je m’assoies à la table et commande une omelette, le Moosieur prend ma commande et revient énervé vers moi.
« On ne vous a pas dit que ce n’était pas un restaurant ici »
« Euh, je ne comprends pas »
« Et bien vous ne jouez pas, donc je ne vous sers pas, vous êtes nouveau ici »
« Euh je viens 2 ou 3 fois par an »
« Il est interdit de servir des clients qui ne jouent pas »
« On m’a dit que la 2/4 allait ouvrir, regardez la table est pleine, le croupier a le fond de caisse et on attend les cartes, mais si vous ne voulez pas me servir, ne me servez pas »
….
Mon omelette arrivera quand même.

Episode 2 : Je suis au tournoi broki du matin, il est 13h30 j’ai une dalle à mourir. Je vois notre ami qui passe et je me lève, me dirige vers lui et lui demande :
« Pourrai-je avoir la carte du restaurant s’il vous plait »
Coup d’œil de notre ami pour voir si je joue
« Oui je joue je suis dans le tournoi »
Et là il me sort :
« Vous êtes toujours pressé vous ? »
TTTIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIILLLLLLLLLLLLLLLLLLTTTTTTTTTTTT !!!
« Monsieur, je me lève au lieu de vous appeler et je vous demande poliment la carte, en quoi cela vous dérange ?"

« Beuh euhh je vais vous la chercher »

Terrible non ? Je suis trop poli c’est ça, j’aurai dû essayer un truc du style :
« Hé Bob mets moi une omelette bien grasse et rapidement pour une fois ».

Voilà la fin de ma semaine à 35€..Merci à tous le staff poker qui est impeccable, accueillant et très professionnel.

Keep Going

dimanche 5 décembre 2010

Martine Aubry a inventé la semaine de 35h (partie 2)


LA 5/5 de l’ACF.

Le lendemain de mon arrivée à Paris, je me rends donc dans le temple Parisien du poker pour jouer un peu. Ici rien n’a changé, les boiseries sont là, les valets en gilets oranges courent toujours pressées dans les couloirs avec les bras bien remplis, des joueurs en manque de sommeil sont toujours affalés sur les canapés Chesterfield marrons de la salle centrale, le punto banco façon macao où les seuls non asiatiques sont les croupiers, les chinois les mains remplies de jetons jaunes bonbons (1000€ tout de même) qui dessinent un carré en circulant entre le baccarat, le punto, le blackjack, la salle principale où pour l’occasion la télé est en CHINOIS !! Les consommations gratuites dès que l’on joue (les softs uniquement), mais quels softs !, tout est en bouteille en verre, cela ne change pas le goût si peut être le goût d’un luxe oublié des vieux cercles d’antan. A l’époque où les casinotiers Français rognent les avantages à leurs joueurs, l’ACF a toujours maintenu le même niveau de prestation quelque soit la nature de la courbe du CAC40.

Je m’installe donc dans la belle salle de poker, bien content de ne plus jouer dans le couloir aux tables 2/4 ou 2/2. Shuffle up and deal c’est parti pour une 5/5 cavé à 1000 ayant face à moi la moitié de la table avec mon tapis ou un peu moins et le reste qui culmine à 3000 voire 5000. Si ce n’est pas du super deep stack : 5000 pour une big blinde à 5 !! Evidemment ça pullule de regs que je finis par connaître de vue. A ma table, visiblement 2 russes en mal de sensation et 7 regs en mal de jetons. Cela ne va pas être facile, mais je suis là pour prendre ma revanche de la dernière fois et pour apprendre. Ce n’est pas ici, et je le sais, que je vais faire grossir ma bankroll.
Je toucherai 2 paires : 88 et 77 qui finiront en full… Mais en full contre carré. Et oui ma pauvre Lucette : 88 vs 55 sur flop 854A5 et 77 vs TT sur flop TT7… beuh.. Je perds une cave et suis un peu en tilt. Je vais fumer une clope compressé comme un nem avec 5 asiatiques qui hurlent ce que je crois être des encouragements à leurs compatriotes du punto banco. Je pense être capable de rejouer mais manque cruellement de lucidité et continue de perdre. Bref je me lève rapidement et quitte l’Aviation sachant que je ne peux y rester sans lorgner les tables.

Bilan de cette session : -1670€ pas glop !en cumulé nous en sommes à -1530€.

Allez, on repart pour une session après une nuit et une journée Parisienne. Et rebelote sur la 5/5 et rebelote pleins de regs, mais pas rebelote sur les setups le 10 de der c’est moi qu’il l’ait eu !! Arrive donc ce joueur bien connu du team Winamax et ancien footballeur, qui vient de remporter le Barrière Poker Tour et rejoindrait la Team Barrière paraît-il ?
Devinette : Qui est-ce ? (indice : il anime 100% Foot ou un truc comme ça à la télé).
Bref, VD arrive et se pose juste à ma gauche. J’ai 1500 de tapis et lui a environ 2000. J’ouvre 33 en big blinde et checke un pot familial d’une table devenue rachitique en joueurs puisque nous sommes 5.
Flop : K63, c’est pas mal ! Je mise 20 dans 25€ et 3 joueurs dont VD me paie, mais seul lui m’inquiète.
Turn : 6, full ! Bon, je suis face à un joueur qui réfléchit et je ne vais certainement pas checker, il faut que je maintienne que je suis sur les piques ou que j’ai un K. Je mise donc 80 dans 105€. VD se pose un moment me regarde un peu, scrute mon stack et annonce : relance : 235€. Bref, il est sur les piques ou a un 6, ou c’est la rencontre et il a Kx à pique.

Mais cela paraît curieux sachant que 2 joueurs ont encore à parler. Nos deux amis nous laissent. A mon tour de réfléchir.. Je ne veux pas juste payer car sinon il peut penser que je suis fort. Bref ma seule chance de prendre beaucoup d’argent selon moi et de le sur relancer. C que je fais en relançant à 600 qu’il paie après réflexion.
River : T
Mon sizing à la turn me permet alors de faire tapis pour 850€ dans un pot de 1305€ que VD paie encore après une longue réflexion et grognera en voyant ma main..

Cooool : Bilan de la session : +2020€, nous sommes donc en cumulé à +490€.

Keep Raising the nuts !

Martine Aubry a inventé la semaine à 35h


Et moi la semaine à 35€.

Etant sur Paris cette semaine, j’ai évidemment grindé dans les cercles. Je ne pouvais pas laisser passer cette occasion de profiter de Wagram et de l’ACF.
Je commence donc par un passage au cercle Wagram non loin de mon hôtel pour la semaine. Rien de disponible en 5/5 ni en 2/4. Je me pose alors avec 200€ à une table 2/2. Les ¾ des joueurs sont short stacks et envoient tapis toutes les 5 minutes. Bref, cela va être très très pénible. D’ailleurs ça l’est je perds le premier flip avec JJ contre un short qui pousse avec AQ. On me change de table et je m’installe à la 2/4. Après un ou deux tours de table, le décor est planté : 2 joueurs décents qui jouent un poker ABC et le reste de la table est formée d’amateurs assez sympathiques.

A ma droite un mec a monté un tapis à 600€ en partant de 100€ grâce à de vraies rencontres en sa faveur. Il commence à resserrer son jeu et je l’ai remarqué. Pour faire un aparté, les attitudes face aux gains en live sont assez opposées chez les joueurs ne disposant pas a priori d’une bankroll. On peut trouver le gambler invétéré qui sera ravi de dilapider ses jetons en ajoutant souvent la belle phrase :
« M’en fous suis devant, si j’étais derrière cela serait différent »
Tu parles Charles, s’il était derrière il dirait :
« De toute façon j’ai perdu 1500 donc le reste de mes jetons je m’en fous, je me refais ou rien !! »

Par contre, on a aussi le comportement inverse avec les joueurs pour qui le gain de 500€ est important et donc se lèvent ou continuent de jouer en passant en mode hyper huitre. Notre ami me donne l’’impression d’être de ceux-là, il continue de payer beaucoup préflop mais uniquement les pots non relancés et se couche sur toutes les relances. Sur un pot non ouvert il relance à 18 en milieu de parole. J’ouvre KJ au bouton et décide que cela est la bonne main pour le pousser un peu dans ses retranchements, je le relance à 54€, nos tapis sont équivalents autour de 600€. Il réfléchit longuement et se contente de payer. Je le mets immédiatement sur TT/JJ/QQ ou AK/AQ. AK car je ne pense pas que cela soit un joueur expérimenté et généralement ce type de personne hésitera à pousser avec AK en étant profond et ne pratique pas le 3bet.

Le Flop est 742 , qu’il checke fébrilement, je cbet la moitié du pot qu’il paie. J’enlève AK/AQ de sa main car vu son état bleuâtre je ne pense pas qu’il s’amuse à payer 60€ avec 2 overcards. La turn est un magnifique A, qu’il checke aussi. Bref, je pense qu’il a TT/JJ/QQ et je décide de miser fort en ne me donnant plus vraiment l’option de reculer. Le pot est de 238€ et je mise 200€. Très Très longue hésitation et mon ami paie. Ca y est j’ai perdu le coup, il paiera tout, il me faut un K ou un J à la river (et un J, je ne suis pas sûr…). River : Q, il boite le reste et je couche évidemment, il me montre QQ !!!!

Arrrg, mal ciblé mon joueur pour faire ça, il a certes resserré son jeu mais ne lâche rien..On m’appelle sur la 5/5 et je comptabilise les pertes de ces 2 tables :
-360€

Je passerai 1 heure à la 5/5 locale où les joueurs sont assez aggros et nettement moins techniques que ceux de l’ACF, sauf peut être un reg du coin qui a élu domicile ici. Ce qui, entre vous et moi n’est pas idiot si on veut monter un peu de stack. Bref, je joue 1 heure tranquillement et fait un profit de :
+500€.

La rubrique critique de Wagram vous propose :
• Un service toujours très sympathique assuré par de belles jeunes filles très aimables et très polies
• Ses nems excellents à déguster avec serviette afin d’éviter de transformer les cartes en lamelles de carpaccio.
• Un staff sympathique (ma dernière expérience était mauvaise)
• Encore et toujours des recadrages stupides en public de croupier par un floor débutant. Mais ce point n’est pas spécifique à Wagram, dans les bars et les restaurants Parisiens c’est souvent le cas.. Curieux… « Parisian way of managing people ».. Ici un joueur se lève et dit « je reviens », le floor arrive 4 minutes après et place un autre joueur. Le croupier lui dit :
« Non chef, il y a quelqu’un »
Floor : « Et le jeton il est où ? tu sais qu’il faut mettre un jeton quand la place est prise ! »
« Oui chef, j’ai oublié désolé ! »
« Le jeton c’est pas moi qui vais le mettre, c’est toi, c’est ton boulot alors commence par le faire correctement »
« Euhh ok »
« Et bin mets le maintenant, putain c’est pas vrai !! »
….
Et pour finir sur une note positive : ce n’est plus la guerre des billets de 500€ ! On vous en donne, si ! si ! Avant on arrivait avec des 500 et on repartait avec des 50 ou des 20 et bien maintenant c’est fini, je ne suis reparti qu’avec des gros billets. Oui je sais pour les non joueurs de live cela paraît stupide mais c’est super pénible de se balader avec 2000 ou 3000 euros en billets de 50 et 20 !! Ca fait les poches grosses et nuit à l’esthétique de mon beau costume !!


BILAN : très bon moment de poker, bel endroit.
Fin de la première partie de ce CR.. Nous en sommes à : +140€


Keep doing things right with your staff !

mercredi 3 novembre 2010

WPT Amnéville : Main Event


Et c'est déjà fini pour moi..

269 joueurs ont pris le départ de ce Day 1a.

30 000 jetons de départ, blindes 25/50 niveaux d'une heure.
A ma table on retrouve des joueurs de tout horizon. Je repère assez rapidement Mickaël Sebban à ma table, un joueur internet assez technique, deux ou trois nits et un gambler.

Pas eu vraiment de grosses occasions pendant 3 heures, je reste patient et profite de la position pour voler deux ou trois coups avec des 3bets.

Je tente un move face à Sebban qui terrorise la table avec des relances continuelles et des 3bets. J'ouvre AQ au bouton et décide de suivre sa relance. Le flop montre 674. Il mise 60% du pot que je paie rapidement. Turn : 8. Il checke et je checke aussi. River : 3.
Il checke et je mise 60% du pot qu'il insta call avec 98..

Bon raté!

Je descends en chips mangé par les blindes et par des relances dans des pots 4ways qui ne paient pas.

Je suis à 20BB après le dinner break. Sebban relance, un joueur fantasque suit et j'ouvre KK au bouton. Je pousse.
Sebban réfléchit longuement et jette, le dernier joueur paie rapidement et ouvre QQ.
Je double pour passer à 40BB.

Main d'après j'ouvre AK en MP. Je relance à 3BB, un joueur sponsorisé par un site que je ne connais pas (si si il y en a) me min raise.

Je me pose. Les seuls min raise que je l'ai vu faire sont avec un A bien kické, je le mets donc sur AJ/AQ/AK et tente ma chance de juste le payer sachant a priori contre quoi je me bats et me laissant la place de folder au cas où. Je prie pour voir un As au flop.

Flop A64.

Il mise 80% du pot, je le relance au triple, il fait tapis et je paie certain de ma lecture. Il ouvre AQ. Parfait !!

La turn apportera la seule carte que je ne veux voir : Q....

River brick et je sors du tournoi au lieu de me retrouver à 80BB qui m'aurait permis de finir tranquillement ce Day 1a..

That's poker, tournament sucks!

Je fais le side event ce soir à 500€..

Keep beeing outplayed!

La biz!

samedi 30 octobre 2010

WPT



Hé il est là papa.

J'ai gagné un package WPT Amnéville grâce à la PLP et à 888!!

Les infos sont là :
http://www.premiereliguedepoker.com/pg/news/LisaPLP/read/753/le-vainqueur-du-tirage-au-sort-est

Hé hé..

Keep Getting lucky !

dimanche 24 octobre 2010

Chip Building

Ou comment jouer serré..

Et bien cela est très simple, il suffit de faire des constructions avec ses jetons. Cela a plusieurs avantages :
Cela est esthétique et vous attirera la sympathie de la table
Votre stack est gros et bien visible, cela renforcera votre fear equity
Ca occupe et permet comme je le disais de resserer son jeu, personne n'a envie de casser un beau chateau après 1 heure de construction

Un classique : le totem, facile en début de partie quand on a peu de jetons.



Un plus dur, designed by Eva, le pont :



Et enfin, une de mes plus belles rélisation en tournoi (ici chez moi), une esquisse de stratosphère mais je manque de jetons pour faire une boule parfaite. Si quelqu'un souhaite me donner 1000 jetons de 100€ pour aider un artiste qui débute, à vot'bon coeur M'sieur dame.



Vous n'avez pas de coeur?

Keep Building.

PS
Bon parfois certains joueurs sont jaloux que vous vous preniez pour Jean Nouvel et le temps de fumer une clope au retour :
..



Salauds !

mercredi 13 octobre 2010

Dernier magazine



Ca y est, le dernier mag du mois d'octobre est sorti et j'ai déjà écrit les articles du mois de novembre. Bonne lecture à tous.

PS
Oui je sais c'est court, mais je reviendrai sur ce blog pour écrire le fameux article sur les avantages éhontés des réguliers en casino comme je l'ai promis et comme on me l'a rappelé.

Keep Reading

jeudi 30 septembre 2010

Le Travail


Il faut que je me rende à l'évidence, le live seul ne permet pas de pratiquer un poker efficace. C'est certes mon mode de jeu préféré, mais il est difficile de progresser uniquement en jouant des grosses parties à 10/20 contre des richissimes sultans de la ventrales et de l'overbet.

Et ce pour plusieurs raisons :
  • Le nombre de mains jouées est faible et donc la rentabilité de certains coups est difficile à jauger sur le long terme
  • L'analyse post session se borne à noter quelques mains dans son téléphone et d'y reréfléchir par la suite ou de les soumettre à la critique publique, mais quid des petits pots perdus qu'on ne notera pas et qui à la fin font grimper un déficit et cachent des leaks importantes (NDLR : Faiblesse)?
  • La technicité est faible est les bons joueurs sont rares, Manu s'est fait la réflexion suite au FPS de Divonne, après 100 éliminations environ, les tables de cash game n'étaient pas complètes, les joueurs de tournois délaissant les parties juteuses, soit par manque de bankroll soit par fatigue mais quoiqu'il en soit les bons joueurs de cash game live sont difficiles à trouver. Le corollaire est évident : peu de challenge = peu de travail nécessaire et donc fatalement des progrès ultra limités.

On line, le tracker faisant des merveilles, l'analyse post session est diablement utile. Et le fameux adage Américains "Facing to the brutal facts" prend tout son sens.

C'est donc très logiquement et très humblement que je fais un retour sur internet en NL100. J'aurais pu commencer en NL50, mais les montants ne me motivent pas du tout. Au dessus, le niveau est sûrement trop fort pour moi et avant de courir il faut apprendre à marcher (oui je sais, je l'aime bien cette phrase, je vous la mets à toutes les sauces).

J'ai la chance de profiter d'un coaching de l'ami Manu, grand destructeur de bankroll. Couplé à un travail personnel avec moult vidéos et articles de forum. Je suis convaincu du sérieux que je vais y apporter, d'abord pour respecter le temps passé par mon cher professeur mais aussi car je veux avancer et que je suis plus que persuadé que mon niveau stagne. Les fishs comme tout le monde s'améliorent et mon edge diminue..

Keep Working

lundi 27 septembre 2010

Road to brokitude in Divonne



Les voies de Stentor le dieu des cartes ne sont plus impénétrables mais inaccessibles..

Donc Week-End à Divonne pour le France Poker Series. Départ de Grenoble vendredi soir avec Vieto et Laurent un régulier du casino d’Uriage qui s’est joint à la folle équipée pour l’occasion. Arrivée sans encombre au château de Divonne, endroit très balla qui sera notre auberge pour le séjour :




Fidèle à mon horreur des satellites, je compte faire du cash game dans l’excellent Casino de Montreux en Suisse. Nous partons donc avec Vieto pour le bout du lac dans ce qui est pour moi l’un des plus beaux endroits pour jouer au Poker (avec le Palm Beach à Cannes et Es Saadi au Maroc).



La poker room a été déplacée de l’étage au rez-de-chaussée au niveau des machines à sous. Du coup, cela devient beaucoup moins balla voire un peu broki. L’espace poker était avant dans une sphère de verre donnant sur le lac avec une vue imprenable sur Evian et les Alpes, pur moment de bonheur de jouer face à ce panorama. Maintenant c’est moins classieux et beaucoup plus bruyant, mais la rentabilité est partout ! Et le financier du coin préfère voir tout le staff du casino au même endroit ce qui assure une optimisation de la main d’œuvre plutôt que de perdre une ou deux personnes en efficacité.

Cave à 2000CHF. Partie à 10CHF/20CHF. Et là le cauchemar commence, je me recave plusieurs fois après avoir subi quelques horreurs mais surtout ne pas avoir touché grand-chose et au pays des bluffeurs fous la notion de « Fold Equity » est plus que relative. Un carré d’agneau rachitique et un dessert au chocolat magnifique plus tard (le tout à des prix très suisses, mais nous n’en sommes plus là, vu les caves), je finis cette session à 3h du matin avec une légère perte de 200 CHF...Mais avec le goût amer de ne pas avoir pu exploiter ne serait-ce que le dixième de cette table. Evidemment il y en a un qui run good mais c’est peu de le dire et évidemment c’est avec jalousie que je regarde monter son stack qui doit bien approcher les 8000CHF.. That’s life..

Le lendemain, on se pointe à 14h pour le début des FPS (1200€ capé à 400 joueurs), nous serons 399 sur les rangs ce qui fait un prize pool assez sympathique. D’autant plus qu’avec le WSOP de Londres, nous avions de grosses craintes sur le nombre de participants. Les qualifiés Poker Stars sont partout, il y en a 200 au moins. C’est vraiment une bonne nouvelle. On reconnaît aussi les réguliers Parisiens et de tournois en tout genre dont le gagnant du JOA d’Antibes, tournoi dont le vous avais fait le CR. Il n’y a pas à dire, l’organisation est parfaite, les croupiers sont compétents, la télé est là. Impressionnant la publicité Poker Stars. Impossible de ne pas voir un logo ou une affiche, c’est marqué au bar, au plafond, sur les murs, sur les tables, sur les jetons, sur les joueurs, sur le parking, dans la rue, sur le bus… Seules les toilettes échappent à ce marketing sauvage.



Je me retrouve à une table tranquille. Seuls 2 joueurs m’inquiètent. Un reg de tournoi que Manu décrit comme « excellent » et un anglais look Secret Story : coiffure savamment travaillée qui lui cache la moitié du visage et dont il replace régulièrement la mèche, moi qui m’étonnais que les cartes collaient un peu !, casque Bose sur les oreilles et qui pratiquera un poker efficace et inventif. En ce qui me concerne le cauchemar continue et je ne toucherai rien ou ne me connecterai jamais. L’erreur que j’ai faite est de surestimer le niveau de la table. Plusieurs fois je me suis surpris à ne jamais arriver à coucher mes adversaires. Je vous donne un exemple :

un joueur qualifié pokerstars qui pratique un poker assez primaire et ultra serré relance à 300 en milieu de parole sur des blindes 50/100. Nous avons tous les deux 20 000 jetons environs. Tout le monde passe, j’ouvre KQ au cut off et décide de faire mon premier 3bet avec une image solide. Il se contorsionne dans tous les sens et paie ma relance à 1125.

Flop AT5 qu’il checkera. Je mise 1825 dans 2170 afin de montrer de la force pour éventuellement me protéger d’un tirage carreau. Turn : 8. Notre ami checke, à ce stade je le mets sur un As faible pareillé, mais pas à carreau car il n’a pas du tout l’air d’être à l’aise. Le pot est de 5820 et je mise 4425 pour continuer de mettre la pression. Il passe par toutes les couleurs de l’arc en ciel et paie mourant. La river affiche : Q. Le pot est de 14670 et nos tapis sont environ de 13000. Il checke rapidement et je me dis que la seule façon de le faire coucher et de faire tapis, move que je n’ose pas faire vu l’entêtement qu’il a mis à tout payer, d’autant plus que j’ai un peu de valeur à l’abatage avec ma dame au cas où ma lecture serait fausse. Il ouvre A4 et gagne le pot.. Notre Anglais sponsorisé Studio Line le regarde bouche bée et je perds le pot..

Cela sera toute l’histoire de ce tournoi où je ne toucherai rien et finirai 320ème un truc comme ça. Mon erreur a été sûrement de ne pas assez analyser les joueurs et notamment leurs aptitudes à se coucher, les callings stations sont partout !!! En tout cas bien joué à lui qui devait me voir en bluff total..

Quelques heures plus tard après un repos bien méritée dans ma chambre, je me prépare pour une session de cash game. Mais après réflexion j’ajouterai bien une ligne Hendon Mob et m’inscrit à un tournoi short handed à 600€. Nous sommes un peu moins que la limite de 60 joueurs.

Shuffle Up and Deal et c’est parti ! A ma table, un reg des tables de l’ACF contre qui j’ai joué souvent à 5/5, un croupier très bavard et très sympa du même cercle, un autre joueur que les deux connaissent bien, un local bruyant au jeu ultra agressif se rapprochant d’un viking en rut et un joueur tout timide d’un club de poker de Triffoulis les Oies. Je monte à 30 000 assez rapidement mon tapis initial de 15000. Le viking n’arrête pas de faire tapis avec des mains improbables et gagnera un pot énorme avec K7 contre QQ (tapis préflop deep). Il est dans tous les coups et relance frénétiquement ses 3èmes paires au flop. Les blindes sont 75/150 quand j’ouvre A7 en small blinde. Le viking relance à 525 après un limper et je 3bet à 1650. Le limper lâche et le viking me call. Flop T94. Je préfère checker pour relancer toute mise afin de profiter de l’effet de levier. Le viking, qui je couvre légèrement mise 2000 dans 3600, je relance à 6300, il sur relance à 12600 et je fais logiquement tapis. Il ouvre 43.. La table n’est plus choquée par ses mains et turn et river ne m’apporteront rien… My godness !!

Hé, hé, j'ai trouvé un truc qui a échappé à PS : les jetons du short-handed sont des jetons à l'effigie Partouche!!



Au jeu du push or fold je ne gagnerai pas et sors rapidement rejoindre Vieto au cash game.

Sur le chemin, je reconnais le fils Partouche et commence une discussion avec lui sur le casino le Pharaon que je fuis à cause de ses fréquentations douteuses et de la « non loi » qui y règne en maître. Et là, pensant trouver une personne qui refuserait tout commentaire, je discute avec un homme intelligent et doté d’une réelle capacité d’écoute qui reconnaît lui-même les problèmes de ce casino et me propose de jouer au Lyon Vert en attendant qu’il finisse d’y mettre de l’ordre. Un bon point pour Partouche !!

Arrivée au cash game où je compte bien raser les tables. Je me dirige vers les richissimes réguliers du coin dont le fameux Gabriel. Italien très sympa de son état qui collectionne les Bugatti Verone, les Ferrari Modena et autres bentleys. Il me dit « Ma tu veux jouer à 20/40, je monte une table ». Et allez, c’est parti, je change 4000 et je m’assoie à une table de rêve avec une grosse communauté Italienne sorti tout droit des beaux quartiers de Genève (et beaux est un euphémisme…). Finalement la table sera une 10/20 au grand désarroi de Gabriel.. Le contexte est le même que celui de Montreux, il faut toucher, toucher et encore toucher.. Et bien non ! Je ne toucherai rien et leur laisserai encore 2500.. Un coup qui résume la soirée. Nous sommes tous environ à 4000, sauf Gabriel qui collectionne les brelans et affiche un tapis de 8000€ et deux shorts stacks.

Un joueur relance à 120 après une option à 20, suivi 2 fois, je 3bet au bouton à 650 avec QQ et mon relanceur suit. Le pot est alors de 1520€. Il reste 1810 à notre ami. Il checke et je mise 1320 sur un flop JT7. Il suit, la turn apportera un J. Il fait tapis et je paie perdant ses 490 restants dans un pot énorme pour voir J2..

AAAAAAAAAAAAAAAAARRRRRRRRRRRRRRRRRRGGGGGGGGGGHHHHHHHHHHHH.

Episode marrant de mon ami Laurent qui m’appelle complètement saoul (et qui s’en défend), pour venir jouer avec moi à cette belle table. Il me propose de partager, chose que j’accepte puis refuse en le voyant arriver défracté, lol si tu lis cet article, sache que tu m’as bien fait rire !!. Et ne sois pas vexé, je faderai avec plaisir la prochaine fois !!!.

Bref, WE de merde au niveau poker !!

Après une pause nécessaire, je vous dirai peut être Keep Going !!

jeudi 23 septembre 2010

Mes premiers articles publiés.


Bon, vous vous dites, il est devenu fainéant. Il a arrêté le poker, il est tombé malade (ou amoureux, ce qui revient au même). Et du coup il n'écrit plus! Et bien non!
Suite à une demande de GX international qui a sorti un magazine poker en septembre, j'ai rédigé des articles pour leur premier exemplaire, et je suis en train de faire de même pour le numéro d'octobre. J'ai donc écrit 2 articles pour septembre :
  • Ma première soirée en casino
  • La gestion de l'argent liquide en live.

Et fatalement, le blog s'en ressent.. Il faut que je me creuse un peu plus pour être certain d'amener de la matière, que je dépasse les sacro saints 1500 mots sans tomber dans un baratin mièvre et vide de contenu. Bref, des contraintes inhabituelles pour moi..

GX propose un mensuel axé sport/poker/"life style". La partie life style est le monde "balla" du poker, en clair comment dépenser sa bankroll si on n'a pas d'idée. Il est possible de s'abonner au magazine papier mais aussi à un exemplaire numérique :




Sinon, pour reparler un peu poker je pars à Divonne avec l'incontournable Vieto pour faire les France Poker Series (1200€ de buy-in). Je vous en parlerai..


Keep Going

mercredi 1 septembre 2010

Les perles des casinos


Il y a les perles du bac, les perles des assureurs alors je ne vois pas pourquoi nous ne pourrions pas parler des perles de nos établissements de jeu préférés. Voici donc une liste qui recense des faits divers tous rigoureusement réels.
Bonne dégustation.

Les perles de tournoi…
Au début de la légalisation du poker, les tournois étaient rares, très rares. Les premiers avaient des structures boucheries et n’amusaient que les joueurs de roulette, puis les premiers « deepstack » sont apparus et notamment dans le Sud-Ouest..

Structure changeante
« Bonjour, pouvez-vous me donner la structure du tournoi ? »
« Et bien c’est un tournoi deepstack »
« Oui mais les blindes, le nombre de jetons, les niveaux ».
« Et bien vous commencez à 10 000, blindes 25/50 »
« Et la durée des niveaux ? »
« Et bien cela dépendra du nombre de joueurs… »

Puis au milieu du tournoi..
« Excusez-moi, les niveaux ne devaient pas durer 1 heure »
« Si, mais là il y a trop de joueurs, donc on passe à 30 minutes.. »
« Ah bon, merci ! »

Avec une carte, le jeu change de dimension.
Après un pot relancé le flop affiche A78, un papy sautille sur sa chaise en voyant l’As. Il mise et un ami bien connu dont je tairais le nom se prépare à relancer avec son beau brelan de 7. Le papy croyant que plus personne n’était dans le coup ouvre une carte de son jeu et montre un As. Appel du floor qui déclame
« Et bien c’est facile, l’As de monsieur est brûlé et monsieur continue avec une carte… ». Forcément il est plus dur à rentabiliser ce brelan..

Turn et River sont très surfaites
Sur un coup relancé préflop, on verra s’afficher : 95Q, ce qui déclenchera un « Tapis » « Payé ».Un joueur ouvre 99 pour brelan et l’autre KK pour une overpaire. La croupière, fatiguée, débutante ou les deux ramassera les cartes et donnera le pot au brelan sans tirer turn ni river. Décision de notre floor emblématique : « Partage ! »..

Il faut protéger ses cartes avec un blindage épais
Un joueur mise sur un flop anodin, un autre joueur se gratte la tête visiblement embêté par cette mise. La croupière voulant aimablement aider ce dernier lui ramasse son jeu dans sa case et le met sur le deck de carte. Main brûlée… Allez donne suivante !

Cassage de table, incident télévisuel.
Évidemment dans un tournoi, au fur et à mesure des éliminations, il faut rééquilibrer les tables. Évidemment dans un grand tournoi, il y a souvent une table sur élevée ou isolée sur laquelle sont braquées les caméras des journalistes.
Malheureusement le directeur de tournoi n’est pas toujours compétent, surtout quand il décide pendant la pause de casser la table 1. La tête des journalistes qui reviennent du buffet un verre de café à la main avec une belle table vide de joueurs..

Les perles de casino

Jeu brûlé puis pas brûlé, bin oui ça dépend de l’heure..
Ouverture d’un casino. Les croupiers sont fin prêts , mais les chefs de partie qui viennent des jeux traditionnels (JT dans le jargon) ne le sont pas forcément. Un joueur inexpérimenté ouvre son jeu avant la fin du coup, appel du floor qui dit textuellement

« Monsieur ce n’est pas bien , mais le coup continue et votre adversaire poursuit en connaissant vos cartes ».

Deux heures après, l’adversaire en question qui n’a pas voulu payer avec sa top paire face à la quinte manifeste de l’étourdi, ouvre à son tour son jeu avant la fin du coup. Le floor arrive et dit :

« Monsieur, votre jeu est brûlé, je vous avais prévenu »

« Oui, mais ce n’était pas moi » clame le malheureux

« Oui, et bien c’est comme ça »…

Association de malfaiteurs..
Ou comment jouer en équipe au Holdem. Sur un board AK45T, un joueur ouvre AK à la rivière. Un italien regarde dépité sa main, son voisin un peu espion sur les bords les voit. Alors que l’Italien jette ses cartes, son voisin lui dit :

« Tu as couleur ».

Notre italien les reprend prestement alors qu’elles ont passé la ligne et dit « Couleur » dans un Français approximatif en ouvrant JT. Le croupier pousse la pile de jetons vers lui…

Un petite, mais mignonne.
La traditionnelle option permet à la personne première de parole de mettre le double de la grosse blinde et de parler en dernier sur le premier tour. Sauf que les tables les plus courantes sont à 2/4 et que l’arrivée des 5/10 a manifestement dérangée notre jeune nouvelle croupière. Un joueur déclare option et elle dit « 8 pour suivre ». Le joueur lui dit que normalement c’est 20, mais elle maintient « 8 pour suivre ». Appel du floor et du poker manager, à deux c’est plus facile pour lui faire rendre raison…

Je fais quoi là à ton avis ?
Partie de cash game à 5/10, sur la table d’à coté une traditionnelle 5/5 bat son plein. Sur un flop JT8 on entend « Tapis » puis « Payé ». Un joueur embêté se lève, va voir son collègue à notre table, lui montre son jeu et lui demande s’il doit suivre car il a peur des cœurs. Son collègue lui dit « Bin évidemment », l’autre suit et remporte le pot avec Q9. Ses adversaires auront beau faire appel au floor rien ne changera..(grand casino Lyonnais bien connu pour sa faune très agréable, sic !).

Sonner n’est pas joué
« Les téléphones sont interdits, vous ne pouvez pas téléphoner ou envoyer un sms lorsque vous êtes dans un coup » explique le floor à un docteur qui se renseigne sur les pratiques.
« Oui Madame, mais je suis de garde »
« Bon et bin posez-le sur la table à côté de votre verre ».
Notre médecin dévoué à ses patients s’exécute. On lui donne ses cartes, le téléphone sonne, il se tourne vers la table et regarde l’écran sans toucher le téléphone. Le floor lui brûle ses cartes. Le médecin s’indigne et lui dit mais je ne l’ai pas touché.
« Oui Monsieur mais il ne faut pas qu’il sonne non plus… »

De la chute vient le choix.
Un croupier qui devait tourner au « Red Bull » donne des cartes de manière très énergique. Et fatalement, une carte finit par tomber par terre. Le joueur la prend, la regarde et la pose dans sa case, le croupier lui demande alors
« Voulez-vous que je la change? ».
L’autre dit : « Oui je veux bien »..Et il en reçoit une nouvelle.
Ou comment avoir JJ au lieu de J2..


Les voix des seigneurs de la table sont impénétrables..


Merci de me faire passer par mail vos expériences personnelles, je les publierai. Je veux du croustillant ! Mais que de l'authentique live en casino ou tournoi. (Andtherivercame@gmail.com).


Keep Laughing !

lundi 30 août 2010

JOA Day3 et réflexions philosophiques

Nous sommes finalement 30 à se présenter, un joueur ayant décidé de ne pas venir gambler ses quelques 8000 jetons restants.
Un tableau à l'entrée affiche le classement des joueurs par jeton et je suis fièrement 29/30.. Même si l'ego est important, peu m'importe ce ranking, seul mon tapis par rapport aux blindes compte.

Je retrouve donc mes 33 000 jetons avec des blindes 800 / 1600 Ante 100. Je ne peux pas faire grand chose avec ce montant, je vais être obligé de jouer serré en vivant le martyr du short stack, martyr grandement mérité par mes grosses fautes de la veille.

Je relance deux fois la même main : AJ et gagne preflop puis à la rivière après un check sur toutes les streets d'un flop inexistant. La traversée du désert arrive, les blindes grignotent mon tapis et je descends à 19 000. J'ouvre KQ au cut-off après que toute la table a passé, le bouton me relance. Il a le même tapis que moi et vient de perdre 3 coups de suite, je n'hésite pas une seconde et tente le resteal : j'envoie tapis, il paye avec AJ et je sors du tournoi 28ème sur 100..

J'ai perdu ce tournoi au jour 2 (voir CR) à cause de mon manque de patience dans la longueur. Leçon à méditer.. Mais plus généralement voici ce que m'inspire cette semaine de tournoi :
  • "Tournament sucks".. Énorme déception de passer 3 jours enfermé dans une salle pendant 10 heures et de ne pas finir payé. Contrairement au cash game où une recave est toujours possible, ici pas d"échappatoire... Un aspect insoupçonné de ma part est la contrainte journalière de venir à table. Je m'explique, en cash si je n'ai pas envie de jouer où qu'un repas avec des amis se dessine, j'annule ma soirée poker. Ici lorsque l'on a payé 2500€ de buy-in et bien aucun moyen de se laisser aller. J'ai quand même un fond d'amertume qui me pousse à dire cela, mais je préfère le cash et ce n'est pas une nouvelle pour moi !!
  • "Building a Guiding Coalition".. Première fois que je me déplaçais en groupe. Vieto, LeVietf0u et Eva étaient sur place et cela a fait 99% de la réussite de la semaine. Aventure humaine car je ne connaissais que peu ces deux joueurs de poker mais aussi pokéristique. Utile de voir ses amis vous supporter, vous critiquer. Bref, un grand moment ponctué de belles soirées Cannoises.. Vieto / Moi / Eva

    Vieto / LeVietf0u / Moi
  • "Poker Pro Life is not easy".. Lorsque je regardais les pros jouer, perdre, discuter entre eux et partir de la salle pour se relancer dans le Partouche à Cannes, j'ai été fort étonné.. Je pensais rencontrer des gens très sûrs de leur jeu.. Mais je n'arrive pas à enlever les images tristes de visages fermés échouant au Day1 ou 2..Je pensais (Et je pense encore) que ce résultat est bien infime sur une année et que la variance est encore plus énorme en tournoi qu'en cash game.... Mais les faits sont là, certains rentrant chez eux, les épaules enfoncées dans un vague tee shirt à l'image de leur sponsor. La pression qu'ils subissent est peut être finalement bien supérieure à ce que je présupposais..

CASH IS LIFE !!

Keep Going

dimanche 29 août 2010

JOA Day 2


J'arrive donc en pleine forme à 16h30 pour jouer le Day 2 de ce tournoi.
Première table plutôt agréable et facile, un seul jouer sort vraiment du lot et a un tapis énorme. il pratique très souvent le 3bet/4bet et nous sommes les uniques joueurs à rentrer dans 50%des coups.
Nous sommes chacun de part et d'autre de la table et évitons les grosses confrontations, je lui passe un gros bluff avec 66 sur un board K27A5.
Quelques coups sans intérêt plus tard, je suis à 105 000 et change de table.

Je retombe dans un piège avec Jackadi, Dromz et Idriss AMBRAISSE. Je reste calme et grappille quelques 20 000 jetons en mettant la pression en position avec ce qui est un des plus gros tapis à ce moment du tournoi.

Ce n'est pas sans me déplaire que l'on me demande de rechanger de table après avoir fait 2 orbites de blindes au plus.
J'arrive donc avec 130 000 sur une table que je ne quitterais pas avec Xavier DETOURNEL et DoYouBelieve.

Et là première grosse bêtise. Les blindes sont 500/1000. Xavier relance à 3000, suivi 2 fois. J'ouvre KJ en BB et je complète à 3000. Idiot de jouer hors de position cette main sans avoir sur relancé.. Le flop affiche : J83. Et là certainement désireux de donner mes jetons, je pars pour un check raise plutôt que de miser. Tout le monde checke et la turn affiche un 4. Ravi de m'enterrer dans mes conneries je maintiens ma ligne "Iveyienne" et continue de checker pour relancer toute mise. Un joueur d'Uriage plutôt serré mise 8 000 dans 12 500 et je relance très fier à 24 000. J'entends tapis pour 12 000 de plus que je paie instantanément pour voir 88 remporter le pot et me priver de quelques 39 000 jetons.

Impressionné par mon style inimitable, je continue sur la main d'après avec 98 en petite blinde. Relance d'un régulier Parisien à 2800 suivi une fois et je complète pour voir A76. Je mise 60% du pot sur le flop, turn J je continue à 60% et m'enterre avec encore 60% de mise sur une river complètement anecdotique payée instantanément par mon adversaire..

Je regarde hagard mon stack de 70 000 et je décide d'aller me promener un peu, complètement en tilt.. C'est là où on s'aperçoit que tout va vite, très vite, trop vite..

Quelques rencontres défavorables plus tard avec un jeu pourtant resserré et correct, je finis à 33 200 ce Day 2 où nous ne sommes plus que 31 joueurs. Les blindes seront demain de 800/1600 Ante de 100.

Je m'en veux terriblement, j'ai eu du mal à grappiller des jetons et j'ai tout lâché comme un bleu sur 2 coups stupides..

mercredi 25 août 2010

JOA Day 1


Après une belle soirée de cash game racontée dans le post précedent, je pars grinder un peu la 2/4 du casino d'Antibes avec LeVietf0u. Table calme, où Pierre met l'ambiance en relançant toutes ses mains (ou presque) et en montrant des gros bluffs. Je ne suis pas très concentré comme toujours quand je descends de limite. C'est assez marrant ce syndrome prétentieux qui consiste à ne pas jouer son "A" Game car on estime que l'enjeu est faible.

Bref, en 3h je perds 250€ en jouant ce qui doit s'approcher de mon "Z" Game. Nous repartons le soir pour le Palm Beach à 5/10 et joue un jeu solide et sérieux et repars (encore) avec 1300€ de gain. Bref, j'ai financé mon tournoi à 2500 à hauteur de 2350, ce qui me le laisse à 150€. Bon Deal !

Le lendemain, le shuffle and deal est déclamé par le floor à 16h30. Nous sommes 100 à prendre le départ de ce deep stack de 30 000 jetons structure EPT. Il y a du monde au balcon :
Idris AMBRAISSE
Guiseppe ZARBO
François MONTMIREL
Sylvain LANTERNIER
Pierre CALAMUSA (LeVietf0u)
François TARDIEU
Eric HAIK
Roger HAIRABEDIAN
Marc INIZAN
Xavier DETOURNELLE
Paul TESTUD
Mickaël AZOULAY
Clément THUMY
Tristan CLEMENCON
Antonin TEISSEIRE
Jean-Paul PASQUALINI
David PECHEUR

Et Manu et moi bien sûr !

Première table très dure pour moi avec INIZAN, PECHEUR, Pierre et un reg Parisien dont le nom m'échappe.. Ca relance et sur relance dans tous les sens. J'ai vraiment du mal et je perds 5000 en quelques heures avant de changer de table.

Deuxième table plus calme, PASQUALINI est sur ma droite (chic j'ai la position) et le reste des joueurs est moins expérimenté. C'est parfait pour moi, j'ai perdu beaucoup de confiance et je vais pouvoir un peu replacer mon jeu. Quelques coups gagnés sans grand intérêt et là LA MAIN du tournoi.

Un joueur relance UTG à 600 sur des blindes 100/200 payé 4 fois, j'ouvre 98 au cut-off et je paie. Flop T76. Il envoit 80% du pot, je le sur relance au triple, il paie.
Turn : 7 (!! quinte flush). Il checke, j'envoie la moitiée du pot. River : K.
Cette carte est parfaite pour moi car s'il a A il aura couleur max. Il checke en étant visiblement content de voir cette river. Je met la moitiée du pot car je sens qu'il va relancer à tapis, ce qu'il fait instantanément et évidemment je paie. Il ouvre KK pour full river.

J'ai vraiment conscience que ce coup est plus qu'une rencontre car peu de joueurs auraient continué après la turn.. Mais good for me ! Je passe à 65 000. Je grinde un peu et monte à 70 000. Un coup avec PASQUALINI : j'ai 77 sur des blindes à 100/200, il suit en début de parole, je relance à 650 derrière lui et le bouton suit ainsi que PASQUALINI. Le flop affiche 654, il mise 80% du pot, je le relance au triple, il paie, nous sommes en Head's Up. Turn : 8. Il mise 200 dans un pot de 5 500 environ.. Je le relance à 3500, lui me sur relance à 9000. Il est possible qu'il ait 97, je paie juste. River : 5. Il remise 200 et je tank un moment. Ma ligne de jeu peut tout à fait représenter brelan au flop mais pas la sienne, je peux donc tout à fait envoyer une mise énorme en overbet à la river qui lui sera difficile de payer avec la doublette du 5 (je le couvre légèrement).. Mais je reste conservateur et me contente de payer, il ouvre 75 et nous partageons le coup.

Changement de table, je me retrouve dans une atmosphère ultra bruyante avec plein de joueurs de la 5/10 du Palm Beach, ça parle, ça chambre dur! Table plutôt facile sauf un reg qui a un gros tapis et qui joue un poker solide avec beaucoup d'humour ce qui ne gâche rien.

Un joueur avec un tapis de 70 000 (bien bien au dessus de l'average et dans la zone ultra confotable des 200BB), décide de payer les relances dans le noir. Il paie même le tapis d'un joueur de 21 000 jetons avec K7 vs KK qui ne change rien. Je le prends un plein bluff et le paie avec juste AK qui n'a pas trouvé son flop et remporte un pot de 30 000.

Fin du Day 1, il est 2h00, je suis crevé, il reste 75 joueurs. Le tapis moyen est de 40 000 et je finis à 85 075 avec une bonne journée de poker.

Mes enseignements de ce Day 1 :


  • J'ai été paralysé par des joueurs qui me surpassent techniquement et mon égo est touché, je suis vraiment décidé à travailler mon poker plus sérieusement.

  • Le tournoi est long et je suis épuisé, je trouve que j'ai bien géré cette partie en n'hésitant pas à me lever après un gros coup (positif ou non) afin que mon jeu n'en pâtisse pas.

Keep Going


dimanche 22 août 2010

JOA Poker Tour à Antibes


Allez c'est parti, nous voilà à Antibes avec Vieto et LeVietf0u pour une semaine de poker. Enfin une semaine, si je survis à ce tournoi.



Buy-in 2500€, structure EPT sur 5 jours : 30 000 jetons levels de 60 minutes puis de 90 minutes dans la 2ème partie du tournoi.

Pourquoi ce choix qui n'est pas très sage en gestion de bankroll?
Tout simplement pour le fun de se retrouver entre potes et de passer un bon moment.

Entre le satellite à 350€ et le cash, j'ai choisi le cash! Les parties à 5/10 du Palm Beach sont d'habitude assez juteuses et je pense que j'ai plus de chance de financer mon buy-in de cette façon, plutôt que de me lancer dans un satellite structure boucherie.

Hier donc, petite soirée cash game au Palm Beach. Accueil déplorable dans ce casino, Vieto a une carte Partouche périmée et le gentil Monsieur de l'accueil lui parle comme à un écolier surpris en train de copier sur son voisin.. Arrivée à la Poker Room, le Poker Manager me demande si je connais le principe du poker, je lui dis que j'ai déjà joué ici et il me rétorque "Non c'est pas vrai, je ne vous ai jamais vu". Il est mignon ! Je lui réponds "Il y a 2 ans, j'ai passé une semaine de poker dans votre établissement" et là hagard il me dit "Le nouveau responsable, c'est moi!". T'inquiète pas Billy The Kid, on a bien compris que le chef c'était toi, maintenant si tu pouvais éviter d'uriner sur mes chaussures neuves pour marquer ton territoire, j'aprécierais.

4 tables à 5/5 (250/1250) et une table à 5/10 (500/2500). Je me pose à 5/10 avec Vieto et LeVietf0u et Adil se posent à à la 5/5. Moment convivial, les tables sont dehors, je me retrouve dos à dos avec mes potes et à côté de Vieto. On peut fumer, vision idyllique des îles de Lerins. Bref, endroit magnifique pour faire une belle partie.

Il est 23h, nous jouerons jusqu'à 2h avant d'aller célébrer la dernière nuit de la boite du Palm Beach (VIP Room). Autour de la table, cela joue de façon peu commune sans que cela ne soit une boucherie. Un Russe avec un style indéfinissable crushera la table avec un good run impressionnant (3 brelans, 3 couleurs, une ventrale qui rentre) et affiche au moins 8000€.

Quant à moi, j'aurais la chance de toucher 2 fois les rois et 1 fois les As, que je jouerai de façon très classique et je repars avec un bénef de 1310€ qui m'aidera grandement à payer mon buy in.

Si je fais le point sur ce casino à part les accueils à l'entrée et à la poker room, le personnel n'est ni sympa ni antipathique, l'endroit est magnifique et les joueurs tout à fait abordables. A recommander en se préparant à passer l'examen initiatique. Rien d'extraordinaire, il suffit de se projeter en arrière et de se dire que lorsque que l'on a intégré une prépa, on a eu du miel sur la tête et que pour les heureux qui ont fait leur service militaire, ils se souviennent sûrement des heures passées à mesurer la cour avec un coton tige. Et bien au Palm, c'est pareil, au début ça fait un peu mal, mais après ca vaut le détour..

Ce soir, on y retourne! Allez plus que 1200€ et on y est !

Sinon, le JOA paraît sympa comme tournoi, pas de prize pool garanti mais a priori autour de 150 joueurs ce qui devrait assurer 75 000€ à la gagne..

A suivre.. je vous tiendrai au courant.

Keep Going !

PS : Oh une plaque qui est plus grosse que ma bankroll.. Tapis! Payé! Ok broke ! (la photo est mauvaise mais on lit bien 500 000 !!)

mercredi 11 août 2010

Le Kaizen, le système américain et le Poker

Le Kaizen est plus une philosophie qu’une méthode d’Amélioration Continue. Utilisée en Entreprise, elle fût l’arme fatale de l’industrie automobile Japonaise contre son homologue Américain General Motors qui lui prônait des méthodes d’amélioration par percée. Là où nos collègues de Detroit gérait le progrès en s’engageant sur un résultat SMART (Spécifique, Mesurable, Atteignable, Réaliste et Temporisé), les Japonais eux se contentait de définir et de mettre en place le Kaizen. Le Kaizen est une amélioration simple et lente, immuable en ce sens là qu’elle ne s’arrête jamais. Mais surtout pas temporisé ni associée à des objectifs. Lorsqu’on demandait à un directeur d’usine disciple de Shingo quand est-ce qu’il atteindrait la vision industrielle qu’il s’était fixée, il répondait qu’il n’en savait rien, que cela n’arriverait peut être pas sous son « mandat », mais qu’il est évident que Toyota deviendrait à terme meilleur que General Motors. Les Japonais ont une visualisation complètement différente du temps, pour eux seul le moment présent existe et ce qui compte est ce que l’on fait tous les jours, nous occidentaux aimons nous situer sur une ligne droite avec une flèche matérialisant le passé, le présent et le futur. Le résultat a été évidemment dramatiquement en faveur des Japonais et toutes les industries modernes actuelles ont fait du Kaizen une approche systématique voire systémique.

Si on applique cela au poker, en tant qu’occidental il m’est beaucoup plus facile de me motiver en me disant qu’en décembre je jouerai à 10/20 en Live qu’en me demandant tous les jours ce que j’ai modifié dans mon jeu et qui contribue à ma progression. Après mûre réflexion je pense que je me fourvoie et que la clé est belle est bien de se soucier uniquement de ses progrès plutôt que de ses résultats…

Certes, voir sa bankroll fondre comme neige au soleil et se dire que l’on a appris énormément est paradoxale voire très inquiétant. Ce n’est finalement juste qu’une question d’objectif… Le mois dernier je suis monté à Paris pour faire un peu de cash, je me suis retrouvé avec une tonne de pros à ma table et j’ai vite compris que mon niveau était trop faible pour espérer repartir avec des gains conséquents. Finalement je suis resté à table, ai perdu des sommes importantes mais ai récupéré aussi des questions sur la façon de jouer, des interrogations qui soumises à mes amis m’ont fait progresser ou du moins toucher du doigt des concepts qui m’étaient inconnus.

Pratiquement, comment vais-je travailler mon poker ?

J’ai toujours été en faveur du pilotage visuel en entreprise. Cette approche ultra simple recense :
• Une fixation d’indicateurs éventuellement assortis d’objectif (Japonais ou Américains) = Leading indicators = indicateurs directement liés au résultat
• Des indicateurs ou constats ou remarques ou questions visant à améliorer tout ou partie du processus poker mais pas forcément sur le court terme = Lagging indicators = indicateurs de moyen

Plus clairement voici une photo de mon cher tableau placé stratégiquement dans ma cuisine.


La première partie affiche les résultats bruts : gain ou perte/type de table/cumul. L’objectif est ce que les Américains appellent « Facing to the brutal facts » : en clair afficher sans détours les résultats même s’ils sont mauvais. J’y associe mentalement une espèce de « Drill » qui consiste à voir tous les jours mes résultats et à les assumer : je joue bien/je joue mal/je perds car j’ai fait des sessions dites « apprenantes » et que j’en assume les pertes.

Les autres parties plus qualificatives englobent les points positifs et négatifs de mon jeu. A titre d’exemple on trouve le 3bet hors de position après un limp qui permettra de moins subir le déficit de position. On voit aussi la classique précipitation de début de partie provenant de la démoniaque envie de jouer au poker et qui me pousse souvent à faire des moves inconsidérés en début de session.

La partie question liste les interrogations sans réponses : une main en particulier ou un thème.

Enfin les leçons du mois sont les réelles progressions dans mon jeu et ce que je veux ancrer comme amélioration.
Ce tableau doit être animé, chose que je fais avec mon groupe de travail poker en repassant toutes les rubriques et en travaillant avec eux sur les questions et les leçons du mois.

Suis-je Japonais ou Américains ? Mon côté occidental me ferait plus pencher pour un Californien mais force est de constater que ce qui me fait progresser est une somme de petites leçons journalières et de petites actions travaillées au cours de mes sessions et certes pas la vision d’une belle courbe bankrollienne ascendante.

En tout cas je pense avoir trouvé une méthode simple de progresser…

Keep Going.

PS
Oui il faut changer la tapisserie de ma cuisine mais je ne suis pas bricoleur. Wtf !!

mercredi 4 août 2010

Essaouira



Trip sportif à Essaouira au Maroc!
Bientôt 2 semaines que je n'ai pas touché une carte, mais je ne le regrette pas..

Essaouira est sur la côte Atlantique, environ à la même latitude que Marrakech, lieu de villégiature des Marocains mais surtout temple du kite et du windsurf. 27 jours de vent par mois. Enfin paraît-il ! Premier bad beat avec une semaine de pétole pure, vent force 2 maximum puis semaine musculation gratuite avec force 5.. Pour ceux qui n'ont pas idée que ce que force 5 veut dire, en gros il est impossible de rester sur la plage pour bronzer, les casquettes s'envolent, les fumeurs voulant allumer une cigarette doivent se munir d'un lance flamme...

Première phase dans les bars étagés en terrasse où le mojito est roi, musique latino-house par les DJ locaux la plupart du temps accompagné par un jumbé (à la Nebat Drums pour les intimes).


J'ai pu ensuite m'arracher les mains sur le wishbone avec un vent à décorner les boeufs :



Ahh vacances quand tu nous tiens..

mercredi 21 juillet 2010

Un nouveau challenge?


"La vie c'est comme une boîte de chocolats, on ne sais jamais sur quoi on va tomber."

Tout le monde se souvient de cette phrase de Forest Gump..

Mon chocolat à moi est le début du poker journalistique. En effet, j'ai été contacté par un magazine de poker on-line et qui débarque sous format papier à la rentrée. Le deal pour moi est donc d'écrire des articles sur le poker live..

En échange de quoi?? Et bien je ne sais pas trop encore, je pourrai avoir des connections avec certains grands sites de poker (le No 1 et le No2).. Dans tous les cas, je ne m'en préoccupe pas de suite. Mon but est de faire 2 ou 3 articles comme ça et de voir ensuite sur quoi je peux compter. (Il faudra aussi que je réflechisse à ce que je veux aussi...)

J'avoue que je suis un peu excité comme une puce à l'idée d'écrire, moi l'ingénieur féru d'équations mathématiques..

En tout cas, bonne nouvelle, j'adore les challenges et celui-là en est un beau.

Des idées pour mon premier article? Je cible le poker live..

Cheers!!

mardi 20 juillet 2010

Firenze


Comme promis, quelques nouvelles non pokéristiques pendant mes vacances bien méritées..

Arrivée donc hier à Florence au sein du joyau des Médicis. Non sans mal je l’avoue, j’utilise le GPS embarqué qui date un peu. Jusqu’aux portes de Florence tout va bien et heureusement ce n’est que de l’autoroute !! Si la technologie a ses limites, elles ne se font jamais sentir quand on n’en a pas besoin.

Je rentre dans la ville et suis tant bien que mal les indications de mon super outil (JAGUAR s’il vous plaît) et là, la catastrophe commence ! Il me trouve des ronds points là où il y a des feux, des sens interdits là où le double sens règne, des noms de rues erronées. Le premier bad beat est au carrefour de 2 artères principales au pied d’un campanile magnifique sur lequel clochards et SDF sirotent leurs bières en vociférant sur les passants.

« Prenez à droite et Faites demi-tour là où cela est autorisé »

Bon, bon, je prends à droite et j’entends « faites demi-tour ».
Et bien allons-y, je fais demi-tour et me retrouve sur une artère énorme, je continue et je vois deux cars, cinq motos et des dizaines de voitures arriver !! La rue est plus large qu’une autoroute quatre voies. Je suis en sens interdit sur les champs Elysées Florentins..

« Continuer tout droit et prenez la 3ème à gauche » dit le GPS.

Et ta sœur elle va tout droit ? Faut que vérifie les bénéficiaires des mon assurance vie, ils ont dût tripoter quelque chose !!

Je raye ma belle peinture sur les haies en me collant sur le bas côté et espère ne pas voir les carabiniers.. Demi-tour à la Starsky et Hutch et repars dans le bon sens en ayant perdu au passage l’audition de l’oreille droite, tellement mes passagers ont hurlé des paroles bienfaitrices dans le tympan durant la manœuvre..

Idiot ou stupide je continue de suivre les indications de mon GPS en balsa et me retrouve au pied de l’église principale avec son Dôme énorme. Superbe point de vue ! Tout le monde me regarde y compris 3 carabiniers qui viennent m’expliquer que la circulation est interdite sur la place !! Et hop une ventrale dans la gueule, mais j’ai l’habitude !

Bref, je prends mon i-phone, active les « Données à l’étranger » et trouve finalement l’hôtel pour le prix d’une chemise Paul Smith (internet à l’étranger sans WIFI, bonjour !!).

Je sors rapidement de l’hôtel pour une visite rapide du « Palazzo Pitti ». Enfin une vie saine, loin de l’alcool, des boîtes de nuit et des sommes indécentes jouées en cash game. Un peu de culture me fera du bien ! L’historique de ce lieu est curieuse, Luca Pitti a fait construire ce palais (le plus grandiose de Florence) car il voulait une demeure plus imposante que celles des Médicis. Oui mais voilà, 100 ans après les ducs de Médicis l’ont rachetée pour en faire leur demeure principale. Hé, hé même les riches banquiers de l’époque prennent des bad beats…

Si un jour les WSOP se déplacent à Florence, on pourra jouer le main event avec un seul « Day 1 », même à 15 000 personnes ça doit rentrer tellement l’endroit est immense.

Question poker, pas un casino à l’horizon. « Il paraît » et je vérifierai cette info, qu’il n’existe que 4 casinos pour jouer au poker en Italie et aucun à Florence. J’ai donc trouvé la cause de l’agressivité légendaire de nos amis Italiens à table : ils jouent tellement peu que lorsqu’ils en ont l’occasion ils envoient du plastique !!

Keep Going !!

vendredi 16 juillet 2010

Tranche de vie..


Non ce blog n’est pas mort, mais j’ai fait une pause rédactionnelle. L’envie d’écrire m’ayant quittée, probablement terrassée par la chaleur Grenobloise.
Et cela va continuer car je pars pour 3 semaines de vacances avec aucune possibilité de jouer au poker, mais je ferai un ou deux articles façon « carnet de voyage ».

J’ai longtemps hésité à parler de cela sur mon blog car je ne voulais pas jeter le discrédit sur le casino JOA d’Uriage, ni de donner une image de jungle urbaine॥ Je me décide à le faire, car le braquage fait partie intégrante de la vie des établissements de jeux।

Hier soir, donc partie à 5/10 à Uriage। Tout va bien, mon tapis monte je gagne un pot avec paire de huit en main et pendant que la croupière compte le pot, un mec cagoulé entre dans l’établissement avec une kalashnikov et prend d’assaut la caisse du poker, cela dure deux minutes au plus॥ Personne n’est blessé (dans le casino, mais un policier sera touché par balle dans la poursuite)।

Après cette expérience, j’en analyse mes réactions : sur le moment aucune place à la peur ou à la panique, mais à la surprise totale à l’incrédulité qu’un évènement aussi impossible se passe. Je le regarde faire son manège bouche bée et je m’aperçois que tout le monde est assis par terre sauf moi et une croupière dont je tairai le nom qui termine de répartir des jetons, à qui je dis d’ailleurs de se coucher se qui l’amusera beaucoup. Je m’assoie donc avec les autres. Et là, je réalise un peu : « ce mec est en train de braquer le casino, mon casino ! » et là je réalise qu’il a un fusil d’assaut en main, que ce genre de balle fait un trou minuscule à l’entrée et un cratère à la sortie.. Mais pas de raison de paniquer car il se focalise sur ses billets de banque.
Et là, un de mes potes me dit : « bouge pas il ne te fera rien », et le répète 3 fois. Il est con, lui pourquoi il me dit ça évidemment qu’il ne va rien nous faire.
Fin de l’acte premier॥

Acte deux
J’ai trouvé le personnel du casino exemplaire, calme, soucieux de finir le travail à table. Bien ! Nous attendons pour nous faire payer en chèque, la gendarmerie arrive s’emmêle un peu sur qui doit rester ou non, balise la scène que tout le monde piétinera en sortant. Mais bon, je dis ça tout en ayant conscience qu’un policier a été blessé et il vaut mieux remercier et reconnaître que de critiquer..

Acte trois
Un braqueur se fait descendre, l'autre court toujours, c’est dans la presse.

Acte final
Je ne sais pas trop quoi penser॥ Nous sommes aussi un peu idiots de jouer des sommes pareilles en liquides, de repartir avec tranquillement। Quand des personnes se font braquer pour 200€ et que nous repartons parfois avec 4000€, c’est irresponsable. Bref, le casino travaille actuellement sur des mesures permettant d’éviter d’avoir de l’argent liquide au poker pour les gros joueurs..


To be continued..